L’Allemagne va former une équipe commune avec le Danemark et la Suède pour enquêter sur les fuites touchant les gazoducs Nord Stream, a annoncé samedi la ministre allemande de l’Intérieur Nancy Faeser.
Lors d’une discussion en visio-conférence avec ses homologues du Danemark et de la Suède, le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré vendredi que l’Allemagne “soutiendrait l’enquête conjointe” des deux pays sur les explosions sous-marines qui selon eux, sont à l’origine de ces fuites.
Mme Faeser a déclaré à l’hebdomadaire Bild am Sonntag qu’elle avait convenu avec ses homologues du Danemark et de la Suède que le travail d’enquête serait mené “par une équipe conjointe dans le cadre des lois de l’UE” comprenant des membres des trois pays.
“Toutes les indications désignent un acte de sabotage contre les gazoducs Nord Stream”, a-t-elle dit.
L’équipe fera appel à l’expertise de “la marine, la police et des services de renseignement”, a-t-elle précisé.
Les forces de sécurité surveillent avec “une vigilance accrue” les infrastructures énergétiques de l’Allemagne, sans pour autant “d’informations concrètes concernant des menaces visant les sites allemands”, selon elle.
Vendredi, Mme Faeser a déclaré au quotidien Sueddeutsche Zeitung que la police allemande patrouillait en mer du Nord et en mer Baltique avec “toutes les forces disponibles” après les explosions, en coopération avec les pays voisins.
Les gazoducs Nord Stream, à l’arrêt depuis fin août, étaient des installations stratégiques pour l’acheminement direct du gaz russe vers l’Allemagne.
Dans un rapport remis aux Nations unies la Suède et le Danemark ont indiqué vendredi que selon “toutes les informations disponibles, ces explosions sont la conséquence d’un acte délibéré”, mais sans désigner un pays coupable.
La source et l’auteur des explosions restent mystérieuses.
La Russie, vers laquelle tous les regards se sont tournés, rejette toute responsabilité et accuse les Occidentaux.