Nord Stream 1 Menacé par les Sanctions

Depuis quelques semaines, Nord Stream 1 est au cœur des enjeux. Les sanctions impactent grandement la maintenance de ses turbines. En conséquence, le flux de gaz est réduit. Gazprom annonce que 3 autres turbines sont menacées.

Nord Stream 1 est toujours menacé par les sanctions. Selon Gazprom, celles-ci pourraient bloquer la maintenance de 3 turbines.

3 turbines de Nord Stream 1 sont menacées par les sanctions

Gazprom annonce que la maintenance de 3 turbines de Nord Stream 1 est menacée. Par ailleurs, elle déclare qu’elle ne peut pas récupérer la turbine 073. Celle-ci est au cœur de l’actualité depuis quelques semaines. De fait, la turbine de Nord Stream 1 est bloquée en Allemagne.

À lire aussi sur energynews.pro

La société russe explique:

« En l’absence de clarifications officielles de l’UE et du Royaume-Uni sur l’application des sanctions, il n’est pas clair que la réparation et le transport des moteurs à turbine à gaz ne seront pas soumis à des restrictions à l’exportation ».

De plus, l’UE a annoncé, fin juillet, qu’elle allait prolonger de 6 mois, jusqu’au 31 janvier 2023, les mesures restrictives en cours. Gazprom affirme donc qu’elle ne peut pas recevoir la turbine à cause des régimes de sanctions actuels du Canada, de l’UE et du Royaume-Uni.

La turbine 073, qui a été renvoyée par le Canada, serait essentielle au bon fonctionnement du gaz Nord Stream. Gazprom ajoute:

« Les régimes de sanctions du Canada, de l’UE et du Royaume-Uni, ainsi que l’inadéquation de la situation contractuelle avec les obligations contractuelles existantes de Siemens, rendent impossible la livraison du moteur 073 à la station de compression de Portovaya. Les sanctions anti-russes actuelles empêchent de résoudre avec succès la situation du transport et de la réparation des turbines à gaz Siemens. Des risques similaires demeurent pour les moteurs 072, 074 et 121 soumis à des révisions ».

Côté européen, les accusations visant Moscou se multiplient. Ils accusent Vladimir Poutine d’utiliser Nord Stream 1, et plus largement le gaz russe, comme levier.

Le Canada a décidé de renvoyer la turbine vers l’Allemagne. Mélanie Joly, ministre des Affaires étrangères, explique:

« C’est assez clair et simple : l’éolienne est là et peut être livrée, mais il faut quelqu’un dise ‘je veux l’avoir’. »

Siemens Energy ajoute:

« Elle est prête à fonctionner et peut être transportée immédiatement de notre côté, donc si l’opérateur veut vraiment la turbine, il l’aura. »

Réduction des flux de Nord Stream 1

La station de compression Portovaya a besoin de cinq grandes turbines afin de fonctionner à 100%. En revanche, à l’heure actuelle, seule une sur les six turbines fonctionne, ce qui engendre un approvisionnement de gazoduc réduit à 20%. Dans le cadre d’une nécessite de maintenance, Gazprom a mis ses turbines 072, 074 et 121 à l’arrêt.

Ainsi, pour le moment, il ne peut pomper plus que 33 millions de mètres cubes de gaz par jour. Cela représenterait donc un cinquième de la capacité totale de la station Portovaya.

En conséquence du faible rendement de la station, les prix du gaz en Europe sont de nouveaux en hausse. Ils ont atteint des niveaux presque équivalents aux niveaux records de mars. Les prix Platts de S&P Global Commodité Insights ont été évalués à 198,90 euros/MWh le 3 août. Une somme proche des 212,15 euros/MWh atteint le 8 mars.

En prenant en compte les positions de Gazprom, il est difficile de croire que les flux de Nord Stream 1 reviennent à la normale dans un futur proche. Ainsi, le risque d’un arrêt complet des approvisionnements plane sur les pays européens.

Vladimir Poutine a déclaré à Gerhard Schröder, ancien chancelier allemand, qu’il serait prêt à utiliser Nord Stream 2. Le but étant d’accroître l’approvisionnement en gaz de l’Europe. Celui-ci n’a pas été utilisé depuis l’invasion de l’Ukraine, en raison des sanctions.

La Russie dans une impasse

Gazprom a signalé avoir signé un contrat avec Industrial Turbine Company, société faisant partie du groupe Siemens Energy. Ce contrat permet de faire réparer la turbine au Canada. La Russie souhaite obtenir des documents nécessaires afin de montrer qu’elle n’est pas soumise à des sanctions occidentales.

Gazprom attend les documents nécessaires qui lui permettront de renvoyer d’Allemagne la turbine 073. Gazprom explique:

« Si le moteur est transporté en Russie, il y a un risque que les autorités canadiennes considèrent cela comme une violation ou un contournement des conditions du permis délivré. À son tour, cela peut conduire à la révocation du permis et à l’impossibilité de réparer d’autres moteurs de la station de compression de Portovaya au Canada ».

Par ailleurs, la livraison du moteur du Canada à l’Allemagne comporterait des risques concernant les dispositions du règlement 833/2014 de l’UE. Celui-ci indique:

 » [Il est] interdit de vendre, de fournir, de transférer, ou d’exporter directement ou indirectement des moteurs à turbine à gaz, des technologies et d’autres bien spécifiées dans les listes des sanctions, indépendamment du fait que les biens ou technologie spécifiée sont produits dans l’UE, par une personne physique ou morale en Russie ou pour être utilisés en Russie ».

 

Enel voit son bénéfice net bondir de 86,8% au premier trimestre

Le groupe énergétique Enel annonce une augmentation de 86,8 % de son bénéfice net, atteignant 1,93 milliard d’euros au premier trimestre, dépassant les prévisions malgré la baisse des prix de l’électricité et du gaz. Les activités opérationnelles et une gestion financière optimisée ont contribué à ce succès.

John Wood rejette une offre de rachat de 1,6 milliard d’euros

Le groupe britannique de services énergétiques John Wood a refusé une offre de rachat non sollicitée de 1,4 milliard de livres, soit plus de 1,6 milliard d’euros. L’offre, jugée trop faible par le conseil d’administration, provient de Dar Al-Handasah Consultants.

ADNOC augmente sa capacité de production de pétrole à 4,85 millions de b/j

ADNOC a récemment augmenté sa capacité de production de brut à 4,85 millions de barils par jour, progressant significativement vers son objectif de 5 millions de barils d’ici 2027. Cette expansion survient dans un contexte où l’entreprise cherche à maximiser ses ressources hydrocarbonées face à une concurrence de marché accrue et les contraintes des quotas de l’OPEC+.

Charbon thermique russe: une hausse de la demande attendue

Suite à la décision du gouvernement russe de supprimer temporairement les droits de douane sur l’exportation de charbon thermique et d’anthracite, une augmentation de la demande est anticipée, malgré la concurrence et les sanctions actuelles.

LES PLUS LUS DE LA SEMAINE