Nomination de commissaires européens : une vision contrastée sur l’énergie nucléaire

La Commission européenne accueille une nouvelle équipe de commissaires chargés de façonner la politique énergétique. Cependant, l'absence de défenseurs affirmés du nucléaire parmi les principaux postes suscite des interrogations sur l'avenir de cette énergie dans l'Union.

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La composition de l’équipe dirigeante de la politique énergétique et industrielle européenne pour les cinq prochaines années a été approuvée par les commissions parlementaires européennes. Si les élections européennes de juin 2023 avaient laissé espérer un basculement en faveur du nucléaire, les nominations finales ne reflètent pas un soutien marqué à cette technologie.

Les nouveaux commissaires pour l’énergie et l’industrie, Dan Jørgensen et Teresa Ribera Rodríguez, ont exprimé des positions critiques vis-à-vis du nucléaire. Jørgensen, ancien ministre danois du climat, a reconnu le rôle du nucléaire dans la transition énergétique européenne mais estime que les décisions d’investissement doivent rester du ressort national. De son côté, Ribera, ancienne ministre espagnole de la transition écologique, a fermement soutenu la fermeture des centrales nucléaires en Espagne et critiqué l’inclusion du nucléaire dans la taxonomie des investissements durables de l’UE.

Une orientation politique axée sur les renouvelables

Les priorités définies par Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, mettent l’accent sur les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. Jørgensen s’est engagé à réduire les prix de l’énergie tout en développant les marchés des technologies vertes comme les pompes à chaleur et les véhicules électriques. Ribera, quant à elle, occupera une position clé en tant que vice-présidente exécutive pour une transition propre et compétitive.

Cependant, ces orientations suscitent des réactions mitigées. L’industrie nucléaire européenne, représentée par NuclearEurope, a salué la reconnaissance implicite du rôle du nucléaire dans les objectifs climatiques de l’UE, mais s’est dite déçue par le manque de soutien explicite, notamment en ce qui concerne l’utilisation de fonds européens pour financer de nouvelles infrastructures nucléaires.

Des signaux ambivalents pour l’avenir du nucléaire

Bien que des initiatives soient en cours, comme le développement de petits réacteurs modulaires (Small Modular Reactors, SMR) dans les années 2030, l’absence d’un soutien clair de l’UE pour des projets nucléaires majeurs contraste avec les attentes de certains États membres. En mars dernier, des responsables, dont le commissaire sortant Thierry Breton, avaient plaidé pour une implication de la Banque européenne d’investissement (BEI) dans le financement du nucléaire. Ces discussions n’ont cependant pas abouti.

Le paysage politique européen a vu un recul des Verts, qui n’ont remporté que 53 des 720 sièges lors des élections parlementaires. Pourtant, cette dynamique n’a pas suffi à orienter la nouvelle équipe de commissaires vers une politique plus favorable au nucléaire. L’éviction de Thierry Breton, défenseur actif du nucléaire, a également marqué un tournant dans les négociations internes de la Commission.

Un équilibre entre neutralité technologique et priorités nationales

La stratégie actuelle de l’UE reflète une approche pragmatique : promouvoir les énergies renouvelables tout en laissant aux États membres la responsabilité de choisir leur mix énergétique. Des pays comme la France et la République tchèque poursuivent leurs propres initiatives dans le domaine nucléaire, mais les perspectives d’une coordination européenne forte restent limitées.

Alors que l’UE s’engage à tripler sa capacité en énergies renouvelables d’ici 2030, le rôle du nucléaire dans cette transformation reste une question ouverte, marquée par des divisions politiques et institutionnelles.

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