La « neutralité carbone » (ou « zéro net) » est un terme apparu pour la première fois dans un texte officiel avec l’Accord de Paris sur le climat de 2015. L’idée derrière ce concept est que, pour parvenir à la neutralité carbone, les émissions de gaz à effets de serre (GES) doivent être compensées par des absorptions de CO2 dans des quantités équivalentes. Le zéro net admet que, dans certains secteurs comme l’agriculture ou l’aviation, il est peu probable d’atteindre l’absence totale d’émissions de gaz à effet de serre. Pour pouvoir répondre aux objectifs climatiques, les partisans de la neutralité carbone misent donc sur l’équilibre entre réduction des GES et absorption des émissions résiduelles.
Pourquoi tendre vers la neutralité carbone ?
Face à l’urgence climatique, les pays signataires de l’Accord de Paris se sont engagés à limiter le réchauffement de la planète à 2 degrés. Ceci implique une politique environnementale ambitieuse qui passe par une réduction drastique des émissions mondiales de GES de l’ordre de 50% d’ici 2030. Mais les scientifiques s’accordent à dire que la réduction seule ne suffira pas : il faut donc mettre en place, en parallèle, des dispositifs d’absorption permettant d’atteindre la neutralité carbone pour 2070.
Notons toutefois que l’objectif lui-même de limitation du réchauffement climatique à 2 degrés fait débat du fait des conséquences irrémédiables provoquées par une telle hausse des températures. Dès lors, en cas de poursuite d’objectifs de limitation plus ambitieux (1,5 degrés par exemple), la neutralité carbone devra être atteinte plus tôt (probablement avant la moitié du siècle).
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