Natura Resources LLC progresse dans le développement du MSR-1, le premier réacteur nucléaire de quatrième génération (Gen IV) à être autorisé pour construction aux États-Unis. Le projet, établi sur le campus de l’Abilene Christian University au Texas, bénéficie d’une licence de construction émise par la Nuclear Regulatory Commission (NRC) et vise un déploiement opérationnel d’ici 2026.
Un réacteur à combustible liquide sous licence fédérale
Le MSR-1 de Natura est actuellement le seul réacteur à combustible liquide approuvé pour la construction par la NRC, et l’un des deux seuls projets Gen IV à avoir obtenu cette autorisation fédérale. Fonctionnant avec du combustible dissous dans un mélange de sels fondus, le système utilise une technologie modulaire à haute température et basse pression, conçue pour accroître l’efficacité et la sécurité tout en réduisant les déchets nucléaires.
Selon les prévisions de l’Idaho National Laboratory, établissement relevant du Département de l’Énergie des États-Unis (DOE), le MSR-1 devrait être le premier réacteur Gen IV mis en service dans le pays. Natura a déjà sécurisé l’accès au combustible HALEU (uranium faiblement enrichi à haut taux d’assay) et finalisé la construction des installations nécessaires.
Préparation au déploiement commercial
L’entreprise prévoit de déposer deux demandes de licences commerciales auprès de la NRC d’ici la fin de l’année 2025. L’une concernera la production d’isotopes médicaux, essentiels dans le traitement de certains cancers, et l’autre visera la production d’électricité à l’échelle du réseau.
En parallèle, Natura prévoit de renforcer ses effectifs, conclure des accords commerciaux pour la vente d’électricité, et finaliser l’approvisionnement en composants auprès de fournisseurs américains. La société a déjà levé $120mn en capital-actions et bénéficie d’un soutien financier équivalent de la part de l’État du Texas.
Vers une solution modulaire pour la production d’énergie
Outre le MSR-1, Natura développe le MSR-100, une version modulaire de 100 mégawatts (MW) destinée aux besoins commerciaux. Inspirée du design du MSR-1, cette version pourra être assemblée en usine et déployée par modules selon les besoins énergétiques.
La conception modulaire vise à réduire les coûts d’investissement par rapport aux réacteurs à eau pressurisée classiques. Selon l’entreprise, le MSR-100 est également adapté à des applications de dessalement d’eau dans des régions à forte activité pétrolière comme le bassin permien.