La variante du coronavirus Omicron va ralentir la reprise de la demande mondiale de pétrole, mais le marché sera « plus confortable » en 2022, déclare l’Agence internationale de l’énergie (IEA).
Le marché du pétrole sur une bonne lancée
Le marché pétrolier « semble se tenir sur une meilleure base que depuis un certain temps », écrit l’IEA dans son dernier rapport mensuel. L’émergence d’Omicron à la fin du mois de novembre 2021 « a déclenché une forte vente de pétrole, mais le pessimisme initial a maintenant fait place à une réponse plus mesurée », a-t-elle ajouté.
« L’augmentation du nombre de nouveaux cas de Covid-19 devrait ralentir temporairement la reprise de la demande de pétrole, sans toutefois la bouleverser », écrit l’IEA.
Selon elle, « les nouvelles mesures de confinement mises en place pour stopper la propagation du virus devraient avoir un impact plus modéré sur l’économie que les précédentes vagues de Covid, notamment en raison des vastes campagnes de vaccination ».
L’IEA revoit ses prévisions de demande à la baisse
En outre, l’IEA déclare qu’elle a revu à la baisse ses prévisions concernant la demande mondiale de pétrole, de 100.000 barils par jour en moyenne. Tant pour 2021 que pour 2022. Et ce, en raison des nouvelles restrictions imposées aux voyages internationaux.
L’agence indique qu’elle prévoit désormais une augmentation de la demande mondiale de pétrole de 5,4 millions de barils par jour en 2021 et de 3,3 millions en 2022. Date à laquelle elle reviendra à son niveau d’avant la pandémie, soit 99,5 millions de bpj.
L’offre devrait dépasser la demande fin décembre 2021
Du côté de la production, la production mondiale de pétrole devrait dépasser la demande à partir de décembre 2021, sous l’effet de la hausse de la production aux États-Unis et dans les pays qui composent le groupe de producteurs de pétrole dit OPEP+.
Au début du mois de décembre, l’OPEP et ses alliés ont convenu de s’en tenir aux augmentations de production prévues en janvier 2022, malgré les incertitudes économiques liées à l’Omicron.
« Alors que la tendance à la hausse de l’offre se prolonge jusqu’en 2022, les États-Unis, le Canada et le Brésil devraient pomper à leurs niveaux annuels les plus élevés jamais atteints », déclare l’IEA. « L’Arabie saoudite et la Russie pourraient également établir des records, si les réductions restantes de l’OPEP+ sont entièrement dénouées. »
Cela pourrait conduire à une offre excédentaire de 1,7 million de bpj au premier trimestre de 2022 et de 2 millions de bpj au deuxième trimestre. En outre, « 2022 pourrait effectivement s’annoncer plus confortable ».