Malawi : le rationnement de carburant déclenche des inquiétudes sur la sécurité alimentaire

Face à une grave pénurie de carburant liée au manque de devises, le Malawi instaure un rationnement, suscitant des craintes quant à la sécurité alimentaire et à la stabilité des secteurs agricole et économique.

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Depuis le début de la semaine, le Malawi fait face à une crise d’approvisionnement en carburant sans précédent, obligeant le gouvernement à instaurer des mesures de rationnement. Cette décision, annoncée par l’Autorité de régulation de l’énergie du Malawi (MERA), vise à garantir un accès équitable au carburant pour l’ensemble de la population. La situation résulte de difficultés financières qui ont limité les capacités du pays à importer le carburant nécessaire pour répondre à la demande croissante.

Les files d’attente devant les stations-service se sont allongées dans les principales villes du Malawi, notamment à Lilongwe, la capitale, où des milliers d’automobilistes et de chauffeurs de transport de marchandises cherchent désespérément de l’essence et du gazole. Mustafa Nankwenya, un chauffeur de camion, témoigne avoir passé quatre jours à la recherche de carburant pour acheminer des médicaments vitaux dans la ville de Mangochi, située à 350 kilomètres de la capitale.

Les origines de la crise

D’après les autorités malawiennes, cette pénurie est directement liée au manque de devises étrangères, un problème persistant depuis environ cinq semaines. Le gouvernement doit près de 75 millions de dollars aux fournisseurs internationaux de carburant, un montant qui a ralenti les importations de produits pétroliers. Moses Kunkuyu, représentant du gouvernement, a déclaré que des paiements d’une valeur de 70 millions de dollars ont été effectués ces deux derniers jours, mais que les retards de livraison persistent en raison des difficultés logistiques rencontrées aux ports d’importation de Tanzanie et du Mozambique.

Les problèmes d’approvisionnement en carburant ont eu un effet domino sur l’ensemble de l’économie, menaçant directement les secteurs agricole et alimentaire. Alors que la saison des pluies approche, les agriculteurs peinent à obtenir les engrais et les carburants nécessaires pour les travaux agricoles, augmentant les risques de perturbation de la production alimentaire dans les mois à venir.

Une situation sociale tendue

Face à cette crise, la population exprime de plus en plus son mécontentement. La Coalition des défenseurs des droits humains (HRDC) a publié un communiqué avertissant des conséquences graves de cette crise, notamment sur la sécurité alimentaire nationale. Selon le HRDC, la flambée des prix du carburant et des produits de première nécessité impacte de manière disproportionnée les foyers malawites les plus vulnérables, créant une situation sociale de plus en plus instable.

Les citoyens malawiens font également face à des hausses de prix pour les transports publics, rendant difficile pour beaucoup de se déplacer pour leur travail ou leurs activités quotidiennes. Dans les zones rurales, l’impact est encore plus important, avec des difficultés accrues pour transporter les produits agricoles vers les marchés, mettant en péril les revenus des petits producteurs.

Des perspectives incertaines

Bien que les autorités se montrent rassurantes, affirmant que cette crise de carburant ne devrait durer qu’une semaine, l’HRDC et d’autres organisations locales restent sceptiques. En effet, la situation dure déjà depuis plus d’un mois, et la population a vu peu d’améliorations concrètes. Des solutions à long terme semblent nécessaires pour stabiliser la chaîne d’approvisionnement en carburant et garantir l’accès aux produits de première nécessité, en particulier pour les communautés les plus éloignées des grands centres urbains.

Pour certains analystes, cette crise pourrait avoir des conséquences de plus grande envergure sur l’économie malawite si des mesures de soutien ne sont pas rapidement mises en place. Le secteur agricole, qui dépend largement des importations de carburant pour les machines et la distribution des récoltes, risque d’être particulièrement affecté, amplifiant les défis alimentaires à l’échelle nationale.

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