La Commission européenne (EC) a récemment imposé des droits de douane provisoires allant jusqu’à 47.6% sur les importations de véhicules électriques à batterie (VE) en provenance de Chine. Cette décision survient après une enquête approfondie révélant que la chaîne de valeur des VE en Chine bénéficiait de subventions injustes, posant une menace économique sérieuse pour les producteurs européens de VE. Néanmoins, les industriels européens devront s’assurer un approvisionnement constant en terres rares pour assurer la viabilité de leur prévisions.
Un Contexte de Subventions Inéquitables
L’enquête de la Commission européenne a mis en évidence des pratiques de subventions déloyales de la part de la Chine, rendant les véhicules électriques chinois artificiellement compétitifs sur le marché européen. Ces subventions ont été considérées comme une menace économique pour les producteurs de VE de l’Union européenne (UE), qui peinent à rivaliser sur un pied d’égalité.
Les droits de douane provisoires seront appliqués à partir du 5 juillet pour une durée maximale de quatre mois. Une décision finale concernant les droits définitifs sera prise par les États membres de l’UE à l’issue de cette période, ces droits pourraient alors être maintenus pendant cinq ans.
Réactions et Négociations en Cours
La Commission a intensifié ses consultations avec le gouvernement chinois pour parvenir à une solution compatible avec les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Des discussions techniques sont en cours pour trouver un accord qui aborde efficacement les préoccupations de l’UE.
Malgré cela, la Fédération de l’industrie automobile allemande (VDA) a exprimé son opposition aux droits de douane. Hildegard Müller, présidente de la VDA, a appelé à une résolution négociée pour éviter un conflit commercial mondial qui pourrait nuire à la coopération internationale et au commerce libre et équitable.
Impact et Perspectives pour l’Avenir
Les nouveaux droits de douane concernent plusieurs grands groupes chinois de VE, avec BYD Group subissant un droit supplémentaire de 17.4%, Geely Group 19.9% et SAIC Group 37.6%. Les autres entreprises coopérantes feront face à une moyenne pondérée de 20.8%, tandis que les non-coopérants subiront un droit de 37.6%.
Hildegard Müller a mis en garde contre les effets néfastes potentiels d’un conflit commercial, soulignant que les mesures protectionnistes pourraient compromettre la transformation vers l’électromobilité et la numérisation, domaines où la Chine joue un rôle crucial.
Elle a souligné que l’attractivité et la compétitivité des sites européens sont essentielles pour une transformation réussie et pour maintenir une position de leader dans la concurrence internationale. Selon Müller, une stratégie industrielle active et une politique commerciale dynamique sont nécessaires pour promouvoir les forces de l’industrie européenne.
Bien que les droits de douane visent à protéger les producteurs de VE de l’UE contre des subventions déloyales, il est crucial que les négociations entre l’UE et la Chine aboutissent à une solution durable qui favorise le commerce équitable sans entraîner de conflit commercial mondial.