L’Agence de l’énergie atomique de l’Ouzbékistan, Uzatom, a officialisé un protocole d’accord avec le ministère hongrois des Affaires étrangères et du Commerce, ainsi qu’avec MVM EGI, portant sur la coopération autour des futurs projets nucléaires nationaux. Selon l’agence ouzbèke, ce protocole prévoit l’introduction de systèmes de refroidissement à sec à traction mécanique pour les installations nucléaires, l’élaboration de propositions techniques et commerciales, et la création d’une coentreprise pour l’assemblage à grande échelle de ces équipements en Ouzbékistan.
Une coopération renforcée dans le nucléaire
Ce nouvel accord s’inscrit dans la continuité du mémorandum d’entente signé en mai entre MVM EGI et Uzatom, centré sur le déploiement de la technologie de refroidissement à sec développée par l’entreprise hongroise. MVM EGI, filiale du groupe MVM depuis 2020, bénéficie d’une expérience de plusieurs décennies dans ce domaine. Son site de Bilibino en Russie constitue la seule référence mondiale en matière d’application du refroidissement à sec pour une centrale nucléaire, opérationnelle depuis 1972.
L’accord mentionne également la mise en place de programmes éducatifs et de stages pilotés par la Hongrie. La création d’une coentreprise basée en zone économique spéciale à l’intérieur du pays vise à renforcer la localisation industrielle. Selon Uzatom, cette initiative permettra d’augmenter la part de la production locale et de soutenir le développement industriel régional.
Déploiement de nouvelles capacités et partenariats régionaux
Les discussions menées à Tachkent cette semaine ont impliqué des représentants de l’Atomstroyexport Joint Stock Company et d’Atomenergoproyekt Joint Stock Company, filiales du groupe russe Rosatom. L’Ouzbékistan poursuit en parallèle les préparatifs pour la construction d’une centrale à petits réacteurs modulaires dans la région de Jizzah, qui sera équipée de six unités RITM-200N de 55 mégawatts électriques fournies par Rosatom.
Un autre accord, signé en juin, prévoit une étude de faisabilité pour une centrale nucléaire de grande capacité dotée de deux à quatre unités VVER-1000. La stratégie ouzbèke repose ainsi sur une diversification des partenaires et des technologies, avec un accent particulier sur la localisation de la production et l’intégration industrielle régionale.
Les acteurs impliqués ont déclaré que la consolidation d’un partenariat multilatéral, fondé sur la transparence et le bénéfice mutuel, constitue un élément clé pour la réussite de l’un des plus grands projets énergétiques d’Asie centrale. Les négociations sur la mise en œuvre opérationnelle de ces accords se poursuivent.