Le gouvernement britannique cherche à approfondir ses relations avec la Chine dans le domaine de l’énergie tout en maintenant une position critique sur plusieurs dossiers diplomatiques sensibles. Dans ce cadre, Ed Miliband, ministre de l’Énergie, a rencontré le directeur de l’Administration nationale de l’énergie chinoise à Pékin, dans le cadre du Dialogue énergétique Chine-Royaume-Uni. Londres présente ce dialogue comme le premier d’une série de discussions régulières visant à accélérer la transition énergétique et à renforcer la coopération bilatérale.
Un dialogue énergétique stratégique
Le Royaume-Uni et la Chine occupent des positions contrastées sur le marché mondial de l’énergie. Alors que Londres ambitionne une économie totalement décarbonée d’ici 2050, Pékin prévoit d’atteindre la neutralité carbone en 2060 tout en maintenant une dépendance importante au charbon. Selon des données officielles publiées en février, les émissions de gaz à effet de serre chinoises ont légèrement augmenté en 2024, bien que le pays enregistre une progression record des énergies renouvelables. Cette réalité alimente des interrogations sur la capacité de la Chine à respecter ses engagements climatiques internationaux.
Des divergences persistantes
Outre les enjeux énergétiques, Ed Miliband a abordé des sujets diplomatiques sensibles, notamment la situation à Hong Kong et le traitement des Ouïghours, ainsi que la question du travail forcé dans les chaînes d’approvisionnement. Londres exprime également des préoccupations sur la position chinoise face à l’invasion russe de l’Ukraine, que Pékin n’a jamais condamnée. Malgré ces divergences, le gouvernement britannique insiste sur la nécessité de maintenir un dialogue ouvert avec la Chine sur les enjeux climatiques et énergétiques.
Vers un renforcement des échanges
Le ministre britannique a annoncé son intention d’inviter des représentants chinois à Londres cette année pour poursuivre les discussions. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large du gouvernement de Keir Starmer visant à renforcer l’influence du Royaume-Uni dans la coopération énergétique internationale. Londres espère ainsi équilibrer ses intérêts économiques et diplomatiques tout en consolidant son rôle dans la transition énergétique mondiale.