L’Italie Concurence l’Allemagne sur le Gaz

En Italie, suite au début du conflit russo-ukrainien, le PDG d'Eni se lançait dans une tournée des fournisseurs africains de gaz.

Partager:

Les articles d'energynews.pro en intégralité à partir de 4.90$/mois sans engament

30 000 articles déjà publiés depuis 2021.
150 nouvelles analyses chaque semaine pour décrypter les marchés.

Digital PRO access MENSUEL

Accès immédiat — 4.90$/mois*

sans engagement - annulable à tout moment, activation en 2 minutes

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 mois d’abonnement sans engagement, puis révisé à 14.90 $/mois à partir du 2ᵉ mois.

Digital PRO access annuel

Accès immédiat — 99$/an*

Pour accéder à tout energynews.pro sans aucune limite

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 an d’abonnement, puis révisé à 149,00 $/mois à partir de la 2ᵉ année.

À la suite du conflit russo-ukrainien, L’Italie a engagé une stratégie d’importation qui se relève aujourd’hui payante. Fin Fevrier dernier le pays se lançait dans une tournée des principaux producteurs de gaz africains. Alors que l’Allemagne de son côté piétinait pour trouver des solutions pérennes au remplacement de gaz russe horizon mi-2024. Cependant cet objectif semble encore un peu trop ambitieux pour certains acteurs tels que RWE qui estiment que cela pourrait prendre plus de temps.

L’anticipation Italienne

Dans la foulée du conflit Ukrainien, Mario Draghi alors représentant du gouvernement et le PDG d’Eni se sont lancés dans une tournée des principaux pays producteurs de gaz. Ces visites ont été planifiées selon une feuille de route construite avec brio. En effet depuis fin février les responsables Italiens ont su nouer des relations qui se sont avérées payantes, rapidement avec notamment  l’algérien SONATRACH en février puis Les mois suivant, des pourparlers avec les gouvernements  d’Angola, d d’Égypte et de République du Congo.

Eni, tire alors parti de ses relations d’approvisionnement existantes pour obtenir du gaz supplémentaire. L’objectif est de remplacer une grande partie des volumes émanant de son principal fournisseur, la Russie. Il s’agit d’un changement agile que de nombreux pays européens accomplissent alors que le conflit russo-ukrainien perdure.

L’Allemagne, puissance économique et longtemps synonyme de planification prudente, est au bord de la récession. Son industrie se prépare au rationnement du gaz et de l’électricité.

L’Italie, pays habitué aux crises économiques, semble relativement résiliente. Le pays obtient des approvisionnements supplémentaires et réussit à convaincre qu’il n’aura pas besoin de rationner le gaz. En outre, le gouvernement se gratifie en saluant le pays comme le meilleur d’Europe en matière de sécurité énergétique.

Des disparités européennes

Les deux pays se trouvent dans des circonstances contrastées alors qu’une grave crise énergétique pèse de manière inégale sur un continent. Une grande partie du continent se confronte à une crise d’approvisionnement hivernale, notamment l’Allemagne, la Hongrie et l’Autriche. À l’inverse, les pays les moins touchés comme l’Italie, la Suède ou le Royaume-Uni ne comptent pas sur la Russie.

Si l’Italie comptait sur la Russie, son plus grand fournisseur de gaz, sa diversité de fournisseurs constitue un atout précieux. Ainsi, le pays à la possibilité de s’appuyer et d’intensifier ses liens de longues dates avec l’Afrique. Le pays était ainsi le mieux placé pour résister à un arrêt des approvisionnements provenant de la Russie.

La pénurie d’énergie causée par le conflit oblige les gouvernements à affronter les risques d’une dépendance excessive à l’égard d’un fournisseur. Elle fait écho à la crise énergétique des années 1970 qui conduisait l’Occident à repenser sa dépendance au Moyen-Orient. Ce changement stimulait alors l’exploration mondiale et la recherche de fournisseurs alternatifs comme le Venezuela et le Mexique.

Le ministère allemand de l’Économie déclare qu’il souhaitait s’affranchir le plus rapidement possible des importations de gaz russe. L’Allemagne va notamment effectuer une location de cinq terminaux flottants pour le gaz naturel liquéfié (GNL). Actuellement, le pays ne dispose d’aucun terminal GNL, alors que l’Italie en a trois en service et en a récemment acheté deux autres.

Diversification des livraisons de gaz

L’Italie consommait 29 milliards de mètres cubes de gaz russe l’année dernière, soit environ 40% de ses importations. Le pays remplace progressivement approximativement 10,5 milliards de mètres cubes de gaz russe par des importations accrues. Ainsi, à partir de cet hiver, le gaz provient d’autres pays.

La majeure partie du gaz supplémentaire proviendra d’Algérie. Le pays indique qu’il augmenterait ses livraisons totales à l’Italie de près de 20%. Les livraisons de gaz depuis l’Algérie vers l’Italie atteindraient  25,2 milliards de mètres cubes de gaz cette année.

À partir du printemps 2023, un flux croissant de GNL commencera à arriver en Italie. Le GNL proviendra notamment de l’Égypte, du Qatar, du Congo, du Nigeria et de l’Angola. Ainsi, Rome remplacera 4 milliards de mètres cubes de gaz supplémentaire de gaz russe.

L’année dernière, l’Allemagne importait 58 milliards de mètres cubes de gaz russe. Ce chiffre représentait 58% de la consommation du pays. Toutefois, les approvisionnements depuis Nord Stream 1 ne s’effectuent plus depuis le mois d’août.

Des trajectoires divergentes

L’Allemagne est dans l’impossibilité d’assurer des approvisionnements de remplacement à long terme suffisant auprès d’autres pays. De plus, le pays ne dispose pas d’une compagnie pétrolière et gazière nationale produisant à l’étranger comme l’Italie avec Eni. Ainsi, le pays est contraint de se tourner vers le marché au comptant.

L’Allemagne ne bénéficie pas de la proximité de l’Italie avec l’Afrique du Nord. Elle ne jouit pas non plus des richesses de la Grande-Bretagne et de la Norvège en mer du Nord. Enfin, elle ne dispose pas de réserves importantes de pétrole ou de gaz.

Les dirigeants allemands multipliaient les erreurs de calcul ces dernières années, notamment après le rattachement de la Crimée à la Russie. En 2006, c’était l’Italie qui était la plus rapide à s’approvisionner en gaz russe. Eni concluait à l’époque le plus gros contrat de gaz jamais signé par une entreprise européenne avec le géant Gazprom.

Toutefois, au cours des huit dernières années, les deux pays divergent. L’Allemagne doublait sa part de gaz russe jusqu’à devenir de plus en plus dépendante. À l’inverse, l’Italie cherchait à se couvrir.

L’avertissement de 2014

L’Italie commençait à tracer une voie différente en 2014, lorsqu’un nouveau gouvernement remplaçait celui de Silvio Berlusconi, un ami de Poutine. Parallèlement, l’arrivée de Descalzi à la tête d’Eni entérinait le changement de stratégie de l’Italie en matière énergétique. Ainsi, dès son arrivée à Eni, Descalzi se concentrait sur l’exploration de l’Afrique.

En 2015, Eni remportait un succès en Égypte avec la découverte du plus grand gisement gazier de la mer Méditerranée, Zohr. Ainsi, l’entreprise démarrait la production, en moins de deux ans et demi, marquant un développement rapide comparativement dans l’industrie. En outre, En Algérie, Eni concluait un accord en 2019 pour renouveler les importations de gaz jusqu’en 2027.

Le rattachement de la Crimée à la fédération de Russie en 2014 constitue un tournant. Rome retirait son soutien au projet South Stream de Gazprom, d’une valeur de $40 milliards. Ainsi, Eni abandonnait South Stream dans l’année, avant que le projet ne soit plus une priorité pour Moscou.

L’Italie se tournait vers la construction du gazoduc transadriatique, partant de l’Azerbaïdjan et passant par la Grèce et l’Albanie. De son côté, l’Allemagne ne réduisait pas son exposition à la Russie. En outre, l’Allemagne formait, en 2015, avec Gazprom et des entreprises un consortium afin de construire le gazoduc Nord Stream 2.

GTT remporte un contrat pour des cuves de GNL sur une unité flottante en Afrique

GTT a été sélectionné par Samsung Heavy Industries pour concevoir des cuves cryogéniques d’une unité flottante de liquéfaction de gaz naturel, prévue pour une mise en service sur un site offshore africain.

BlackRock et ses partenaires visent 10,3 milliards $ pour financer l’accord gazier d’Aramco

Un consortium dirigé par BlackRock est en négociations pour lever jusqu'à 10,3 milliards $ afin de financer un accord d'infrastructure gazière avec Aramco, incluant une structure de crédit à double échéance et un possible recours aux sukuk.

TotalEnergies renforce sa présence aux États-Unis avec le Train 4 de Rio Grande LNG

TotalEnergies s’engage sur le Train 4 du projet Rio Grande LNG au Texas, consolidant sa position dans le gaz naturel liquéfié avec une participation directe de 10 % et un contrat d’enlèvement de 1,5 Mtpa.
en_1140100946540

EQT s’engage sur 20 ans pour 1 Mtpa de GNL avec Commonwealth LNG

Le producteur américain EQT a conclu un contrat d’approvisionnement de gaz naturel liquéfié sur vingt ans avec Commonwealth LNG, scellant un engagement stratégique autour d’un terminal en développement sur la côte du Golfe.

TotalEnergies confirme une décision d’investissement imminente pour un nouveau train de GNL au Texas

Le directeur général de TotalEnergies a déclaré que NextDecade officialiserait ce mardi une décision finale d’investissement pour une nouvelle unité de liquéfaction dans le cadre du projet Rio Grande LNG aux États-Unis.

McDermott obtient un contrat clé pour une unité de liquéfaction de $25bn en Louisiane

Monkey Island LNG a confié à McDermott la conception technique d’un terminal gazier pouvant atteindre 26 MTPA, misant sur un format modulaire pour densifier la production sur site et réduire les risques d’exécution.
en_114080920270540

Deux méthaniers russes sanctionnés livrent du GNL en Chine malgré les restrictions

Les navires Voskhod et Zarya, visés par des sanctions occidentales, ont quitté le terminal chinois de Beihai après avoir potentiellement livré du gaz naturel liquéfié provenant du projet Arctic LNG 2.

ADNOC Gas entre dans l’indice FTSE Emerging et attire jusqu’à $250mn d’investissements

ADNOC Gas intégrera l’indice FTSE Emerging le 22 septembre, ouvrant la voie à une augmentation de liquidité estimée à $250mn selon les projections du marché.

Monkey Island LNG intègre la technologie de ConocoPhillips dans un accord stratégique

Monkey Island LNG adopte le procédé Optimized Cascade® de ConocoPhillips pour son terminal de 26 MTPA en Louisiane, scellant un partenariat technologique centré sur l'efficacité opérationnelle et la compétitivité des exportations de gaz naturel.
en_11405092938540

NextDecade signe un contrat de 20 ans avec EQT pour 1,5 MTPA de GNL

NextDecade a conclu un accord de vente de gaz naturel liquéfié avec EQT pour un volume annuel de 1,5 million de tonnes provenant du Train 5 de Rio Grande LNG, en attendant une décision finale d’investissement.

Sawgrass LNG prolonge son contrat d’approvisionnement avec la Barbade jusqu’en 2030

Sawgrass LNG & Power a renouvelé son accord de fourniture de gaz naturel liquéfié avec la société publique barbade BNECL, consolidant une coopération commerciale entamée en 2016.

Gazprom et CNPC scellent un accord contraignant pour le projet Force de Sibérie 2

Gazprom et China National Petroleum Corporation ont signé un mémorandum contraignant pour construire le gazoduc Force de Sibérie 2, destiné à livrer 50 milliards de m³ de gaz russe par an vers la Chine via la Mongolie.
en_114030933540

Permex Petroleum obtient une option d’achat sur 50 puits pour alimenter le minage de Bitcoin

Permex Petroleum a signé une option d’achat de 3 millions $ sur des actifs pétroliers et gaziers au Texas pour soutenir une stratégie intégrant la production énergétique et le minage de Bitcoin.

Enbridge déploie deux nouveaux projets gaziers pour 2,8 Bcf/j aux États-Unis

Enbridge annonce la mise en œuvre de deux grands projets de transport de gaz naturel visant à renforcer l’approvisionnement régional et soutenir le marché du GNL.

Commonwealth LNG obtient l’autorisation finale d’exportation hors accord de libre-échange

Le projet de liquéfaction de gaz naturel de Commonwealth LNG en Louisiane franchit une étape réglementaire décisive avec l'approbation définitive du Département de l’Énergie des États-Unis pour des exportations vers des pays non liés par un accord de libre-échange.
en_11402092046540

L’Indonésie sécurise l’approvisionnement de 10 cargaisons de GNL pour septembre

Le gouvernement indonésien a confirmé la livraison de neuf à dix cargaisons de gaz naturel liquéfié pour la demande intérieure en septembre, sans affecter les engagements d’exportation à long terme.

L’Égypte consacre 343 mn $ à de nouveaux forages gaziers pour soutenir l’approvisionnement

Le gouvernement égyptien signe quatre accords d’exploration pour dix puits gaziers, misant sur $343mn d’investissements afin de limiter l’impact de la baisse rapide de la production nationale.

La Hongrie reçoit plus de 5 milliards de m³ de gaz russe via TurkStream en 2024

La Hongrie a importé plus de 5 milliards de mètres cubes de gaz naturel russe depuis janvier via TurkStream, dans le cadre de ses accords à long terme avec Gazprom, soutenant ainsi ses infrastructures énergétiques nationales.
en_11401092048540

Washington débloque Rio Grande et Commonwealth LNG vers leurs décisions finales

Les régulateurs américains ont validé deux jalons majeurs pour Rio Grande LNG et Commonwealth LNG, clarifiant leurs trajectoires de décision d’investissement et renforçant le rôle des États-Unis dans l’expansion mondiale des capacités de liquéfaction.

Hokkaido Gas prépare 2027 : appel d’offres et volumes GNL

Hokkaido Gas ajuste sa stratégie d’achats de gaz naturel liquéfié avec un appel d’offres pluriannuel et un accord long terme, en s’appuyant sur les capacités d’Ishikari et des références de prix utilisées par le marché asiatique. —

Connectez-vous pour lire cet article

Vous aurez également accès à une sélection de nos meilleurs contenus.

ou

Passez en illimité grâce à notre offre annuelle:
99$ la 1ère année, puis 199$ /an.