L’Iran met en garde contre une résolution européenne sur son programme nucléaire

Téhéran avertit que la résolution des pays européens visant à condamner son programme nucléaire à l’AIEA risque de perturber gravement les relations avec l’agence onusienne, alors qu’un vote crucial est prévu.

Partagez:

Les relations entre l’Iran et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pourraient être mises à rude épreuve après une nouvelle initiative portée par les pays européens, en collaboration avec les États-Unis. Cette résolution, qui accuse l’Iran de manquer de coopération dans son programme nucléaire, sera soumise à un vote jeudi au siège de l’AIEA, à Vienne.

Paris, Berlin et Londres, regroupés sous l’appellation E3, se sont associés à Washington pour rédiger ce texte. Celui-ci insiste sur la nécessité pour Téhéran de fournir des réponses précises et techniques concernant la découverte de traces d’uranium inexpliquées sur des sites non déclarés. Ces découvertes, localisées près de Téhéran, à Turquzabad et Varamin, ont alimenté les soupçons sur le programme nucléaire iranien.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a dénoncé cette initiative comme étant « inappropriée » et nuisible. Dans un communiqué, il a affirmé qu’une telle décision ne ferait qu’« affaiblir » la collaboration entre l’AIEA et l’Iran. Il a également averti que l’Iran réagirait « en conséquence et de manière appropriée » si la résolution venait à être adoptée.

De son côté, Kazem Gharibabadi, vice-ministre des Affaires étrangères chargé des affaires juridiques, a critiqué l’utilisation de l’AIEA comme « outil politique » par les pays européens. Ce point de vue a été relayé sur X, où il a exprimé son mécontentement face à ce qu’il perçoit comme une instrumentalisation de l’agence internationale.

Contexte historique

Cette confrontation s’inscrit dans un climat tendu depuis la remise en question, en 2018, de l’accord nucléaire de Vienne par les États-Unis. Sous la présidence de Donald Trump, Washington s’était retiré unilatéralement de cet accord signé en 2015 entre l’Iran et les grandes puissances mondiales (France, Allemagne, Royaume-Uni, Chine, Russie et États-Unis). Ce traité prévoyait une limitation drastique des activités nucléaires de l’Iran en échange d’un allègement des sanctions internationales.

À la suite de cette décision américaine, l’Iran a progressivement cessé de respecter ses engagements. Téhéran a notamment porté son enrichissement d’uranium à 60 %, un niveau proche des 90 % nécessaires à la fabrication d’une arme nucléaire, contre une limite initiale fixée à 3,67 %.

Répercussions possibles

Le climat tendu entre l’Iran et l’AIEA complique davantage les efforts diplomatiques pour relancer l’accord de 2015, déjà qualifié de « coquille vide » par plusieurs observateurs. Malgré les efforts entrepris lors des négociations de 2022, aucun compromis viable n’a été trouvé.

L’Iran continue de nier toute ambition militaire pour son programme nucléaire, mais la communauté internationale reste méfiante. Les tensions actuelles soulignent les défis d’une résolution diplomatique à long terme, tandis que le pays se heurte à une pression accrue de la communauté internationale.

La Hongrie et La Slovaquie s’opposent ensemble à l’interdiction européenne des énergies russes

Budapest et Bratislava rejettent conjointement le projet de la Commission européenne visant à interdire les approvisionnements énergétiques russes, soulignant des risques économiques majeurs et une menace directe sur leur sécurité énergétique, à quelques jours d'une réunion clé.

La Libye dénonce l’exploration pétrolière grecque au large de la Crète

La Libye conteste officiellement l’attribution par la Grèce de permis pétroliers offshore, aggravant les tensions régionales autour des zones maritimes disputées au sud de la Crète, riches en hydrocarbures et convoitées par plusieurs États méditerranéens.

L’Union européenne fixe le calendrier précis de l’interdiction du gaz russe

L’Union européenne a annoncé un calendrier détaillé visant à stopper définitivement ses importations de gaz russe d’ici à fin 2027, tout en anticipant les difficultés juridiques et commerciales internes à surmonter.
en_114017062030540

La Hongrie s’oppose fermement au projet européen sur l’énergie russe

La Hongrie, appuyée par la Slovaquie, exprime une opposition marquée au projet de la Commission européenne visant à éliminer les importations de ressources énergétiques russes, évoquant des impacts économiques et énergétiques majeurs pour l'Europe centrale.

Israël frappe Natanz : les installations souterraines intactes selon l’AIEA

Les frappes militaires israéliennes sur le site nucléaire iranien de Natanz ont détruit les infrastructures électriques cruciales, mais n’ont pas atteint les installations souterraines stratégiques, selon l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA).

Macron affiche un front européen au Groenland face aux ambitions américaines

Le président français se rend à Nuuk le 15 juin pour soutenir la souveraineté groenlandaise, examiner les projets énergétiques et répondre aux récentes pressions américaines, selon l'Élysée.
visite souveraineté arctique Macron

Israël frappe l’Iran, incertitude sur les négociations nucléaires américaines à Oman

Les frappes israéliennes contre des sites nucléaires iraniens perturbent les pourparlers américano-iraniens sur l’accord nucléaire. Téhéran envisage désormais d'annuler le prochain cycle de négociations prévu à Oman, amplifiant les inquiétudes économiques régionales.

Israël frappe les installations nucléaires iraniennes après un enrichissement critique d’uranium

Face au dépassement alarmant des seuils d’enrichissement d’uranium par l’Iran et aux menaces explicites pesant sur sa sécurité, Israël lance une opération militaire ciblée contre les infrastructures nucléaires iraniennes, entraînant des perturbations majeures dans la région.

Poutine propose un rôle de médiateur entre Washington et Téhéran sur le nucléaire iranien

Le Kremlin a confirmé que Vladimir Poutine souhaite s’impliquer dans le règlement du conflit nucléaire entre les États-Unis et l’Iran, en s’appuyant sur ses liens stratégiques renforcés avec Téhéran.
en_1140290952540-2-1-768x364

La Corée du Sud accélère sa diplomatie énergétique malgré les tensions géopolitiques croissantes

Le président Lee Jae-myung adopte une diplomatie énergétique fondée sur l'intérêt national, confrontée à un contexte délicat de rivalités internationales qui pourraient créer des situations complexes pour le pays et ses entreprises énergétiques.

La France et la Pologne s’alignent sur les priorités d’investissement dans les réseaux électriques

Paris et Varsovie ont tenu un atelier bilatéral à Varsovie pour renforcer leur coordination sur les investissements dans les infrastructures électriques et la sécurité d’approvisionnement dans le cadre du Traité de Nancy.

Trump refuse tout enrichissement d’uranium par l’Iran, Moscou soutient Téhéran

Donald Trump rejette fermement tout enrichissement d'uranium par l'Iran, tandis que la Russie affirme le droit de Téhéran au nucléaire civil, intensifiant les tensions dans les négociations autour du programme nucléaire iranien.
en_1140290947540-3

La Syrie conclut un accord énergétique de $7bn avec des partenaires étrangers

La Syrie a signé un accord de $7bn avec un consortium composé d’entreprises du Qatar, de Turquie et des États-Unis pour reconstruire son secteur électrique national.

Berlin s’oppose fermement à toute remise en service du gazoduc Nord Stream 2

Friedrich Merz a confirmé que l’Allemagne bloquerait toute tentative de relancer le gazoduc Nord Stream 2, malgré des appels internes évoquant une possible réouverture du dialogue avec Moscou.

L’Union européenne scelle un accord énergétique stratégique avec l’OLADE

Un mémorandum d’accord officialise la coopération énergétique entre l’Union européenne et l’Organisation latino-américaine de l’énergie, incluant une participation permanente de l’UE aux organes de gouvernance de l’organisation régionale.
en_1140290948540-15

La Hongrie opposera son veto à l’interdiction du gaz russe proposée par Bruxelles

Le Premier ministre Viktor Orban a annoncé que la Hongrie s’opposerait juridiquement et politiquement au projet européen de bannir les livraisons d’énergie russe d’ici 2027.

Un dirigeant conservateur allemand appelle à rouvrir le dossier Nord Stream 2

Michael Kretschmer, ministre-président de Saxe, a proposé de reprendre le dialogue avec la Russie autour du gazoduc Nord Stream 2, malgré l’opposition affirmée du gouvernement allemand à tout redémarrage du projet.

Trump exhorte Londres à privilégier le pétrole offshore face à l’éolien

Donald Trump appelle le Royaume-Uni à abandonner l'énergie éolienne au profit d'une relance du pétrole offshore, provoquant un débat sur les implications économiques et politiques d'une telle stratégie énergétique après leur récent accord commercial.
en_1140290952540-12

Des accords énergétiques sino-égyptiens de $1.8bn signés lors d’un sommet au Caire

La Chine et l’Égypte ont conclu plus de 30 accords à portée énergétique, incluant véhicules électriques, réseaux intelligents et technologies de stockage.

La Turquie confrontée à l’emprise russe sur son avenir nucléaire à Akkuyu

Face à la domination russe dans le projet nucléaire d’Akkuyu, la Turquie accélère ses négociations internationales, cherchant à limiter les risques liés à sa dépendance énergétique et aux possibles conflits d’intérêt stratégiques.