L’Iran engage 13 milliards de dollars dans six gisements pétroliers, en dépit des sanctions américaines existantes. Cette démarche, visant à augmenter la production de près de 400.000 barils par jour, symbolise une volonté ferme de Téhéran de renforcer son autonomie énergétique et économique.
Des retombées économiques significatives
Selon Javad Owji, ministre chargé du pétrole, cet investissement majeur pourrait générer annuellement 15 milliards de dollars de revenus supplémentaires. Ces contrats, les plus conséquents depuis dix ans, marquent une étape significative dans la redynamisation de l’industrie pétrolière iranienne, étant donné le manque d’investissements et les restrictions internationales. Cet investissement intervient dans un contexte où la production nationale, réduite au plus bas en 2020 suite aux sanctions, commence à se redresser grâce notamment aux exportations vers la Chine. Elle a également renforcé ses liens avec la Russie, sous sanctions également.
Une autonomie financière et opérationnelle
Owji a souligné l’objectif de l’Iran de ne pas dépendre de financements ou d’entreprises étrangères pour réaliser ces projets. Cette indépendance témoigne de l’objectif iranien de contourner les obstacles imposés par la communauté internationale et de se diriger vers une croissance auto-soutenue. Le focus est également mis sur le développement du champ d’Azadegan, essentiel à la stratégie de production pétrolière nationale.
Le secteur gazier également en ligne de mire
Parallèlement, l’Iran investit dans le développement du champ gazier de South Pars, le plus grand au monde, qu’il partage avec le Qatar. Avec un budget de 20 milliards de dollars, ce programme vise à consolider la position de l’Iran comme leader gazier mondial, malgré les défis posés par les sanctions et la concurrence internationale.
Cette démarche de l’Iran reflète une volonté de renforcer sa souveraineté énergétique et de s’affirmer sur l’échiquier international. En dépit des sanctions, le pays cherche à optimiser ses ressources naturelles pour soutenir son économie et affirmer son rôle de puissance régionale. La reprise de la production et les nouveaux investissements pourraient modifier les dynamiques du marché pétrolier mondial, posant de nouveaux défis aux politiques énergétiques et économiques internationales.