L’interdiction du LNG russe par l’UE menace l’avenir de Yamal LNG

L'Union européenne interdit le transbordement de GNL russe dans ses ports, compliquant les exportations de Yamal LNG. Ce renforcement des sanctions pourrait bouleverser l'équilibre du marché mondial du gaz.

Partager:

Transbordement YAMAL LNG

Les articles d'energynews.pro en intégralité à partir de 4.90£/mois sans engament

30 000 articles déjà publiés depuis 2021.
150 nouvelles analyses chaque semaine pour décrypter les marchés.

Digital PRO access MENSUEL

Accès immédiat — 4.90£/mois*

sans engagement - annulable à tout moment, activation en 2 minutes

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 mois d’abonnement sans engagement, puis révisé à 14.90 £/mois à partir du 2ᵉ mois.

Digital PRO access annuel

Accès immédiat — 99£/an*

Pour accéder à tout energynews.pro sans aucune limite

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 an d’abonnement, puis révisé à 149,00 £/mois à partir de la 2ᵉ année.

L’Union européenne a décidé d’interdire le transbordement de gaz naturel liquéfié (LNG) russe dans ses ports, ajoutant une nouvelle couche de restrictions aux exportations russes déjà visées par des sanctions américaines. Cette mesure affecte directement Yamal LNG, un projet majeur en Arctique dirigé par Novatek. En 2023, Yamal LNG produit 18 millions de tonnes par an (mmtpa) de LNG, avec une partie significative destinée aux marchés européens et asiatiques.
Environ 70 % du LNG de Yamal est acheminé directement vers l’Europe et l’Asie, principalement via la Route maritime du Nord (NSR) pendant l’été. Les 30 % restants, soit environ 3 à 4 mmtpa, sont transbordés en Europe du Nord-Ouest avant d’être expédiés vers l’Asie ou d’autres destinations européennes. Avec l’interdiction du transbordement, Yamal LNG doit repenser ses chaînes logistiques et explorer de nouvelles routes ou options de stockage, malgré les contraintes saisonnières et les coûts logistiques élevés associés à ces ajustements.

Les sanctions européennes ouvrent la voie à d’autres restrictions

L’interdiction de l’UE pourrait marquer le début d’un renforcement plus large des sanctions occidentales contre le secteur énergétique russe. Si l’UE décidait d’étendre cette interdiction à toutes les importations de LNG russe, les entreprises européennes ayant des contrats de livraison Free on Board (FOB) ou Delivered Ex Ship (DES) avec la Russie devraient invoquer la force majeure pour annuler ou ajuster ces contrats. Une telle situation pourrait entraîner une perte allant jusqu’à 10 mmtpa pour Yamal LNG, forçant l’entreprise à trouver des solutions de contournement pour maintenir une part de son marché asiatique.
Pour pallier ces pertes potentielles, Yamal LNG pourrait devoir affréter ou acheter de nouveaux navires capables d’effectuer des transferts de navire à navire au large de Mourmansk ou dans d’autres zones de transbordement potentielles. Toutefois, ces efforts nécessitent des investissements conséquents et s’accompagnent de nombreux risques, notamment celui d’une escalade des sanctions qui pourrait rendre ces navires inutilisables pour certains marchés.

Les sanctions américaines pourraient cibler directement Yamal LNG

Un durcissement des mesures de l’UE pourrait inciter les États-Unis à adopter des sanctions supplémentaires contre le secteur énergétique russe. Si Washington choisit de cibler spécifiquement Yamal LNG et les navires de Novatek, les entreprises engagées avec des entités américaines devraient cesser d’acheter du LNG transporté par ces navires, sous peine de sanctions secondaires. Des sociétés comme la China National Petroleum Corporation (CNPC) pourraient être obligées de revoir leurs contrats ou d’invoquer la force majeure.
Ces développements rendent les approvisionnements de LNG plus incertains et poussent les acteurs du marché à envisager des alternatives. Le développement d’une flotte fantôme ou d’entités de contournement des sanctions, bien que possible, représente des coûts et des risques supplémentaires, surtout face à la menace constante de nouvelles restrictions juridiques et financières.

Impacts potentiels sur le marché mondial du gaz naturel

La réduction potentielle des exportations de LNG russe intervient dans un contexte déjà tendu où la demande mondiale, notamment en Asie, reste élevée. Une nouvelle baisse de l’offre pourrait exacerber la volatilité des prix du gaz et forcer les importateurs européens et asiatiques à réévaluer leurs stratégies d’approvisionnement. La situation pourrait également pousser certains pays à diversifier leurs sources d’importation de LNG, augmentant ainsi la concurrence sur le marché.
L’anticipation d’une augmentation de l’offre mondiale de LNG à partir de 2026 pourrait encourager l’UE et les États-Unis à adopter des positions encore plus strictes à l’égard des importations de LNG russe. Les implications de ces décisions géopolitiques sont considérables, notamment pour les flux commerciaux et la sécurité énergétique en Europe et en Asie. Les entreprises doivent se préparer à un marché de plus en plus fragmenté et incertain, avec des risques politiques et économiques croissants.
Les acteurs du marché du LNG doivent surveiller de près les développements géopolitiques et ajuster leurs stratégies en conséquence. Dans un environnement marqué par des tensions croissantes et des sanctions imprévisibles, la diversification des approvisionnements et la résilience opérationnelle deviennent essentielles pour naviguer dans un contexte international de plus en plus complexe.

Le Canada accélère l’approbation de cinq projets énergétiques et miniers majeurs

Le gouvernement canadien veut réduire les délais d’autorisation pour des projets stratégiques, incluant gaz naturel liquéfié, nucléaire et exploitation minière, face aux tensions commerciales avec les États-Unis.

Les exportations de GNL en Afrique subsaharienne devraient tripler d’ici 2034

Le volume des exportations de gaz naturel liquéfié en Afrique subsaharienne atteindra 98 milliards de mètres cubes d’ici 2034, porté par le Nigeria, le Mozambique et l’entrée de nouveaux producteurs régionaux.

L’Angola investit dans le gaz naturel malgré les défis techniques à Soyo

Porté par un plan d’investissement public ambitieux, l’Angola mise sur le gaz pour compenser le déclin pétrolier, mais l’usine Angola LNG de Soyo reste confrontée à des limites opérationnelles.
en_114015092067540

La Finlande critique la Hongrie et la Slovaquie pour leurs achats de pétrole russe

Le président finlandais Alexander Stubb a dénoncé les importations d’énergie fossile russe par la Hongrie et la Slovaquie, en pleine préparation du 19e paquet de sanctions européennes contre Moscou.

JERA vise un contrat de 20 ans pour du GNL alaskien avec Glenfarne

Le géant japonais JERA a signé une lettre d’intention pour acheter un million de tonnes par an de GNL depuis l’Alaska, dans le cadre d’un accord énergétique stratégique avec les États-Unis.

Chevron et HelleniQ Energy déposent une offre conjointe pour quatre blocs gaziers au large de la Crète

Le groupe américain Chevron a soumis une offre avec HelleniQ Energy pour explorer quatre blocs offshore au sud de la Crète, marquant une nouvelle étape stratégique dans l’exploration gazière en Méditerranée orientale.
en_1140100939540

GTT remporte un contrat pour des cuves de GNL sur une unité flottante en Afrique

GTT a été sélectionné par Samsung Heavy Industries pour concevoir des cuves cryogéniques d’une unité flottante de liquéfaction de gaz naturel, prévue pour une mise en service sur un site offshore africain.

BlackRock et ses partenaires visent 10,3 milliards $ pour financer l’accord gazier d’Aramco

Un consortium dirigé par BlackRock est en négociations pour lever jusqu'à 10,3 milliards $ afin de financer un accord d'infrastructure gazière avec Aramco, incluant une structure de crédit à double échéance et un possible recours aux sukuk.

TotalEnergies renforce sa présence aux États-Unis avec le Train 4 de Rio Grande LNG

TotalEnergies s’engage sur le Train 4 du projet Rio Grande LNG au Texas, consolidant sa position dans le gaz naturel liquéfié avec une participation directe de 10 % et un contrat d’enlèvement de 1,5 Mtpa.
en_1140100946540

EQT s’engage sur 20 ans pour 1 Mtpa de GNL avec Commonwealth LNG

Le producteur américain EQT a conclu un contrat d’approvisionnement de gaz naturel liquéfié sur vingt ans avec Commonwealth LNG, scellant un engagement stratégique autour d’un terminal en développement sur la côte du Golfe.

TotalEnergies confirme une décision d’investissement imminente pour un nouveau train de GNL au Texas

Le directeur général de TotalEnergies a déclaré que NextDecade officialiserait ce mardi une décision finale d’investissement pour une nouvelle unité de liquéfaction dans le cadre du projet Rio Grande LNG aux États-Unis.

McDermott obtient un contrat clé pour une unité de liquéfaction de $25bn en Louisiane

Monkey Island LNG a confié à McDermott la conception technique d’un terminal gazier pouvant atteindre 26 MTPA, misant sur un format modulaire pour densifier la production sur site et réduire les risques d’exécution.
en_114080920270540

ADNOC Gas entre dans l’indice FTSE Emerging et attire jusqu’à $250mn d’investissements

ADNOC Gas intégrera l’indice FTSE Emerging le 22 septembre, ouvrant la voie à une augmentation de liquidité estimée à $250mn selon les projections du marché.

BlueNord abaisse ses prévisions de production pour Tyra au troisième trimestre 2025

La société norvégienne BlueNord a revu à la baisse ses prévisions de production sur le champ gazier de Tyra pour le troisième trimestre, après des arrêts techniques imprévus et une maintenance plus impactante qu’anticipé.

Monkey Island LNG intègre la technologie de ConocoPhillips dans un accord stratégique

Monkey Island LNG adopte le procédé Optimized Cascade® de ConocoPhillips pour son terminal de 26 MTPA en Louisiane, scellant un partenariat technologique centré sur l'efficacité opérationnelle et la compétitivité des exportations de gaz naturel.
en_11405092938540

NextDecade signe un contrat de 20 ans avec EQT pour 1,5 MTPA de GNL

NextDecade a conclu un accord de vente de gaz naturel liquéfié avec EQT pour un volume annuel de 1,5 million de tonnes provenant du Train 5 de Rio Grande LNG, en attendant une décision finale d’investissement.

Sawgrass LNG prolonge son contrat d’approvisionnement avec la Barbade jusqu’en 2030

Sawgrass LNG & Power a renouvelé son accord de fourniture de gaz naturel liquéfié avec la société publique barbade BNECL, consolidant une coopération commerciale entamée en 2016.

Gazprom et CNPC scellent un accord contraignant pour le projet Force de Sibérie 2

Gazprom et China National Petroleum Corporation ont signé un mémorandum contraignant pour construire le gazoduc Force de Sibérie 2, destiné à livrer 50 milliards de m³ de gaz russe par an vers la Chine via la Mongolie.
en_114030933540

Permex Petroleum obtient une option d’achat sur 50 puits pour alimenter le minage de Bitcoin

Permex Petroleum a signé une option d’achat de 3 millions $ sur des actifs pétroliers et gaziers au Texas pour soutenir une stratégie intégrant la production énergétique et le minage de Bitcoin.

Enbridge déploie deux nouveaux projets gaziers pour 2,8 Bcf/j aux États-Unis

Enbridge annonce la mise en œuvre de deux grands projets de transport de gaz naturel visant à renforcer l’approvisionnement régional et soutenir le marché du GNL.

Connectez-vous pour lire cet article

Vous aurez également accès à une sélection de nos meilleurs contenus.

ou

Passez en illimité grâce à notre offre annuelle:
99£ la 1ère année, puis 199£ /an.