Une initiative saoudienne GCOM (Greenhouse Gas Crediting and Offsetting Mechanism) a émergé ce 9 octobre. Prévu pour début 2024, ce mécanisme vise à accroître la coopération entre les entités nationales. De plus, il appuie une perspective de pouvoir soutenir potentiellement de futurs transferts internationaux. Dans cette analyse, nous examinerons de plus près l’initiative GCOM de l’Arabie saoudite et ses implications financières et environnementales. Nous discuterons également des réactions internationales à cette annonce et de la manière dont elle pourrait façonner le paysage énergétique mondial dans les années à venir.
Le GCOM et la neutralité carbone
La mise en œuvre du GCOM s’inscrit dans la stratégie saoudienne visant la neutralité carbone d’ici 2060. Cette mesure a été prise malgré les récents scandales mettant en lumière les lacunes et les abus possibles dans l’utilisation des crédits carbone. La conseillère en politique internationale du ministère saoudien de l’Énergie, Maria AlJishi, a signalé la volonté des autorités de mettre en place des garanties contre le « double comptage et la double émission », garantissant une certaine fiabilité au dispositif.
Les réactions internationales
Toutefois, les engagements de l’Arabie saoudite dans la réduction de ses émissions et ses appels répétés à accroître les investissements dans les énergies fossiles demeurent des points de friction et de scepticisme parmi les défenseurs de l’environnement. Dans un échange antérieur, datant de juillet dernier, la France, par la voix de sa ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, a exprimé le souhait d’inciter l’Arabie saoudite à revoir ses ambitions écologiques et à accélérer sa trajectoire vers la neutralité carbone. La ministre avait souligné, en marge de la prochaine COP28, l’importance de fixer des objectifs à court terme (2030-2035) pour crédibiliser les engagements pris.
Coopération internationale et futur énergétique mondial
Alors que l’Arabie saoudite, et dans une certaine mesure les autres pays du Golfe, poursuit ses investissements dans les énergies vertes tout en promouvant les énergies fossiles, la coopération internationale et la dynamique des engagements pris lors des prochaines conférences sur le climat resteront des éléments déterminants dans l’évolution des politiques énergétiques mondiales. Par ailleurs, les prochains mois et les futures rencontres internationales pourraient se révéler cruciaux dans l’adoption de mesures plus fermes et la définition de trajectoires énergétiques respectueuses de l’environnement à l’échelle mondiale, où chaque pays, à commencer par les plus grands producteurs de pétrole, devra jouer un rôle prépondérant et exemplaire.