Le président de la République d’Indonésie, Prabowo Subianto, a inauguré deux projets pétroliers et gaziers offshore dans la mer de Natuna, au large de la province des îles Riau. Ces projets, Forel et Terubuk, ont été développés dans le cadre d’une stratégie de soutien à la sécurité énergétique nationale par l’investissement public dans les ressources naturelles.
Ces infrastructures, exploitées par la société indonésienne Medco Energi Internasional, doivent permettre une production quotidienne de 20 000 barils de pétrole et de 60 millions de mètres cubes de gaz. Cette production vise à réduire la dépendance du pays aux importations et à limiter l’impact des fluctuations des marchés internationaux sur l’économie nationale.
Des projets financés dans une logique de souveraineté
L’État indonésien considère ces projets comme une étape clé pour atteindre l’autosuffisance énergétique. Lors de l’inauguration, Prabowo Subianto a déclaré que cette initiative représente un « jalon historique » et qu’elle « permettra au pays d’économiser des dizaines de milliards de dollars », selon Connaissance des Énergies le 16 mai. La stratégie énergétique du gouvernement repose sur une mobilisation accrue de fonds publics pour relancer la production nationale, en particulier dans les zones maritimes à fort potentiel.
Le développement des projets Forel et Terubuk intervient alors que la consommation intérieure d’énergie continue de croître dans la première économie d’Asie du Sud-Est. La part des investissements publics dans le secteur pétrogazier reste importante, en particulier dans les zones stratégiques telles que le bassin de Natuna.
Impact attendu sur la balance énergétique
Le bassin de Natuna est l’un des plus importants gisements offshore du pays, déjà connecté à plusieurs infrastructures régionales. L’exploitation de Forel et Terubuk renforce la capacité de Medco Energi Internasional à répondre à la demande intérieure, tout en assurant un retour sur investissement pour l’État via les redevances et les contrats de partage de production.
Ces projets s’inscrivent également dans un programme énergétique plus large, incluant des objectifs de production renouvelable à hauteur de 75 gigawatts d’ici à 2040. Le gouvernement combine ainsi investissements publics dans les ressources fossiles à court terme et développement de nouvelles capacités à moyen terme.