L’Indonésie, plus grand exportateur mondial de charbon, vient de suspendre ses exports en raison d’une pénurie d’exploitation. Le pays priorise alors son marché intérieur ce qui perturbe fortement les marchés.
L’Indonésie réduit ses exports pour nourrir le marché intérieur
Le charbon représente 60% du mix énergétique indonésien. Or la société d’État PLN a pour le moment obtenu 13,9 millions de tonnes de charbon, alors que ces besoins s’élèvent à 19,9 millions au minimum. En outre, ces sous capacités pour le marché national bloquent également les capacités d’exportation.
Pourtant, l’exportation de charbon est l’une des ressources principales du pays avec des revenus sélevant à plus de $3 milliards par mois.
La Chine, l’Inde, le Japon et la Corée du Sud sont les principaux clients représentant 73% des exports du pays. Et déjà, le Japon demande la fin de l’embargo sur le charbon indonésien.
Quelles solutions?
En premier lieu, le ministère des Entreprises publiques déclare qu’il fait pression pour que PLN améliore la gestion de l’offre. En augmentant, en outre, les contrats d’approvisionnement à long terme.
En deuxième lieu, comme solution à court terme, dix des plus importants mineurs de charbon fourniront un approvisionnement supplémentaire à PLN.
Par ailleurs, le ministère coordinateur des Affaires maritimes et des investissements examinera une nouvelle formule pour l’obligation du marché intérieur. Celui-ci donnera sa décision lors d’une réunion, vendredi 14 janvier 2022.
Différence de prix entre le marché national et international
En outre, l’Indonésie exige des mineurs de charbon de vendre 25% de leur production localement, à un prix maximum de $70/tonne pour les centrales électriques. Pourtant, 418 mineurs n’ont vendu aucune de leur ressource charbonnière aux producteurs locaux en 2021.
C’est pourquoi le ministère de l’Énergie a suspendu plusieurs permis d’exportation à des dizaines de mineurs. En revanche, une distinction sur le prix persiste entre le marché national et le marché international. Les mineurs locaux semblent défavorables à cette politique qui presse leurs marges.
En parallèle, le prix à l’exportation fixé par les autorités a grimpé en flèche depuis le début de 2021. Il atteint désormais un pic à $215 la tonne en novembre 2021, influencé par la crise énergétique qui sévit partout dans le monde.