L’Inde appelle à une réduction progressive de tous les combustibles fossiles et pas exclusivement du charbon. Le pays effectue cette annonce dans le « texte de couverture » officiel de la Conférence des Nations unies sur le changement climatique en Égypte.
Une réduction progressive
L’Inde, via un porte-parole du ministère de l’Environnement, des Forêts et du Changement climatique, ne confirme pas l’information. Toutefois le porte-parole ne dément pas l’information. Le porte-parole du ministère de l’Environnement, des Forêts et du Changement climatique, déclare:
« Nous avons mentionné le rapport AR6 (sixième évaluation) du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, qui reconnaît la nécessité de réduire progressivement tous les combustibles fossiles ».
L’Inde et la Chine jouent un rôle déterminant dans l’atténuation du langage sur le charbon dans le Pacte de Glasgow de l’année dernière. En effet, les deux pays supprimaient, alors, l’appel à une élimination progressive et en le remplaçant par « réduction progressive ». Une source de la délégation indienne à la COP27 déclare au Press Trust of India:
« Le gaz naturel et le pétrole entraînent également des émissions de gaz à effet de serre. Faire d’un seul combustible le méchant n’est pas correct. »
Une dépendance
Le stratagème de l’Inde pour élargir la portée du texte servirait à détourner l’attention de ses propres activités avec le charbon. Ainsi, le langage de la COP26 sur la réduction progressive du charbon exerce une pression inconfortable sur le pays. Jonathan Kay, un associé du cabinet de conseil stratégique The Asia Group, déclare:
« Le langage sur les combustibles fossiles, en revanche, mettrait l’accent sur un plus grand nombre de pays – des endroits qui n’utilisent peut-être pas beaucoup de charbon mais qui brûlent encore beaucoup de pétrole et de gaz naturel. Cela réduit une partie de la pression politique sur l’Inde, du moins relativement. »
Dans un scénario de référence, les émissions de carbone de l’Inde ressortent à 2,41 milliards mt/an en 2022. En outre, Elles passeront à 2,89 milliards de tonnes/an en 2030. Le secteur de l’électricité est le moteur de ces émissions, la production à partir du charbon culminera en 2045, à 1980TWh.