L’IAEA souligne l’engagement de la Turquie alors que le pays construit sa première centrale nucléaire. Une mission de 12 jours, menée à la demande du pays, pour examiner le cadre juridique et réglementaire en matière de sûreté nucléaire s’achève. Le rapport pointe également quelques recommandations.
La Turquie engagée en faveur de la sûreté nucléaire
L’équipe de l’Integrated Regulatory Review Service (IRRS) a mené une mission visant à évaluer la conformité du pays au regard des normes internationales. Cette dernière souligne une volonté constante de la Turquie en faveur de la sûreté nucléaire.
L’équipe de l’IRRS a mené une série d’entretiens avec la direction et le personnel la Nuclear Regulatory Authority (NDK). Des réunions ont eu lieu avec les vice-ministres de l’Énergie et des Ressources naturelles, de l’Environnement et du Changement climatique.
Georg Schwarz, chef d’équipe, a commenté le bon déroulement du dialogue:
« Toutes les parties ont communiqué sur leurs questions réglementaires, techniques et politiques de manière très ouverte et transparente. »
L’IAEA a déjà noté un engagement significatif réalisé par la Turquie. De fait, le pays a relevé le défi de superviser la construction et de réglementer l’exploitation sûre de sa centrale nucléaire. Un défi notamment relevé en établissant le NDK en tant qu’organisme de réglementation indépendant par décret présidentiel.
Une nouvelle centrale nucléaire
Le pays possède actuellement deux réacteurs de recherche et une installation de gestion des déchets. Il utilise également des sources de rayonnement en médecine et dans l’industrie. La première centrale nucléaire d’Akkuyu, projet phare du président Recep Tayyip Erdoğan, doit entrer en fonction l’an prochain.
Quatre réacteurs à eau pressurisée sont en construction pour cette nouvelle centrale située à environ 500 km au sud de la capitale, Ankara. Celle-ci entend posséder une capacité électrique brute de 4.800 MW(e) afin de réduire la dépendance énergétique du pays. De fait, même si ce dernier cherche à diversifier ses sources d’approvisionnement, la Russie lui fournit encore 45% de son gaz.
Avec cette nouvelle centrale nucléaire, la Turquie, souhaite, par ailleurs, former une main-d’œuvre nationale qualifiée. De ce fait, le pays a créé un programme de bourses d’études nucléaires dans les universités étrangères dont 132 étudiants vont bénéficier dès cette année.
Les recommandations de l’IAEA
Si l’IAEA a souligné l’engagement de la Turquie en faveur de la sûreté nucléaire, l’équipe de l’IRRS formule tout de même quelques recommandations.
Dès lors, elle recommande la mise à jour du cadre réglementaire pour la préparation et l’intervention en cas d’urgence. Le pays doit également s’assurer du maintien des compétences réglementaires lorsque le personnel qualifié quitte l’organisation.
Enfin, l’IAEA recommande un programme d’inspection pour la mise en service et l’exploitation des centrales nucléaires.