La production d’hydroélectricité a augmenté en Norvège, compte tenu de l’augmentation des prix de l’électricité. Cependant, cette augmentation pourrait engendrer des complications quant au remplissage des réservoirs pour l’hiver.
Or, le pays qui dépend à 90% de l’hydroélectricité, connaît une forte demande durant cette période. De ce fait, la sécheresse et le changement climatique mettent en difficulté la Norvège, qui doit revoir sa stratégie énergétique.
La sécheresse en cause
À l’instar du reste de l’Europe, la Norvège n’a pas été épargnée par la sécheresse et ses conséquences. Le pays scandinave a, par ailleurs, dû exporter son électricité vers les pays touchés par la diminution des livraisons de gaz russe. Il en résulte que les réservoirs norvégiens connaissent des niveaux moyens inférieurs par rapport aux années précédentes.
De fait, cette baisse des niveaux risque de compliquer le remplissage des réservoirs en préparation de l’hiver. C’est pourquoi, le gouvernement norvégien a tenu à mettre en place des dispositions pour garantir le remplissage, dès l’année suivante. Ce qui signifie, entre autres, de mettre au second plan la production et l’exportation d’électricité lorsque les niveaux des réservoirs sont trop bas.
Toutefois, Inna Nordberg, directrice de NVE, a déclaré que l’eau servant à produire l’hydroélectricité dans le sud du pays n’aurait, de toute façon, pas servit au stockage. NVE a également communiqué un comparatif sur dix ans. Ainsi, la production hydroélectrique resterait inférieure à la production de la même semaine au cours de la dernière décennie.
Dans son dernier rapport, NVE a évalué les réservoirs pouvant produire l’équivalent de 100 GWh. Ces réservoirs, situés dans le sud du pays, sont répartis en trois zones de prix: NO1, NO2 et NO5.
Les réservoirs NO1 et NO2 observent ainsi une baisse de leur niveau, le plus bas depuis 20 ans. Les épisodes de sécheresse limitent la reconstitution des stocks.
Augmentation des prix de l’hydroélectricité
La Norvège connaît également une augmentation record des prix de l’hydroélectricité. En particulier pour le secteur NO2, qui enregistre le prix journalier le plus haut (532,52 €/MWh).
Deux facteurs ont notamment incité les services publics à augmenter la production hydroélectrique. Inna Nordberg explique:
« Les prix élevés, ainsi que l’obligation de maintenir des niveaux minimums dans les rivières qui alimentent les réservoirs, ont encouragé les services publics à augmenter la production la semaine dernière. »
Inna Nordberg a également ajouté qu’il était important de retenir suffisamment d’eau pour produire de l’électricité jusqu’au printemps.