La répartition des volumes importés montre une répartition géographique diversifiée, avec la France en tête (1,66 million mt), suivie de près par l’Espagne (1,04 million mt) et le Royaume-Uni (970 000 mt). D’autres pays, comme les Pays-Bas, l’Italie, la Belgique, la Suède, la Pologne, l’Allemagne, le Portugal, la Lituanie, Malte, la Croatie, la Grèce et la Finlande, contribuent également à ces chiffres impressionnants.
Principaux Fournisseurs de GNL à l’Europe
L’origine de ces importations de GNL est également notable. Les États-Unis se positionnent comme le principal fournisseur, représentant un peu plus de 52% du total. La Russie, malgré les tensions géopolitiques et les sanctions, fournit environ 13% du GNL, tandis que l’Algérie contribue à hauteur de 11%.
Influence des Conditions Climatiques sur la Demande de GNL
Le contexte actuel est également marqué par des anticipations croissantes de la demande en raison des prévisions de températures plus basses. Toutefois, les températures actuellement modérées jouent un rôle d’amortisseur sur les prix du gaz.
Les Niveaux de Stockage de Gaz de l’UE et les Défis Logistiques
Un autre aspect important concerne les niveaux de stockage de gaz dans l’UE, qui restent confortables à 98,94% de leur capacité totale au 18 novembre. Cette abondance relative offre une certaine sécurité, bien que les sources commerciales aient également souligné les retards continus dans les livraisons via le canal de Panama, entraînant une redirection des volumes américains de l’Asie vers l’Europe.
Selon Andres Rojas et Theo Kassuga de S&P Global Commodity Insights, le flux de commerce de GNL a connu un changement significatif au cours des deux dernières années, allégeant les préoccupations liées à la congestion du canal de Panama. L’Europe, cherchant à compenser le déficit en gazoduc russe, a vu les netbacks du continent rester compétitifs avec ceux du nord-est de l’Asie, attirant ainsi une majorité des volumes de GNL américains.
La dynamique récente du marché du GNL en Europe met en lumière une dépendance croissante à l’égard des importations, notamment américaines, dans un contexte de tensions géopolitiques et de fluctuations climatiques.