Les prix de l’énergie augmentent en Europe depuis la reprise économique et la nouvelle crise en Ukraine n’arrange rien. Les pays européens sont très dépendants des ressources produites en Russie et les alternatives sont limitées. En revanche, le risque de sanction contre le secteur énergétique semble, lui, temporairement écarté.
En effet, l’Europe importe plus de 3 millions de tonnes de charbon par mois à la Russie. Pour le pétrole, les importations européennes représentent 2, 66 millions de barils par jour. Si on ajoute le gaz, la Russie pèse pour environ 40% des importations sur le marché de l’énergie en Europe.
Pour le moment, le marché énergétique russe n’est pas sanctionné par les Occidentaux, conscients de leur dépendance. Néanmoins, même sans sanctions, le marché mondial les anticipe, ce qui contribue à la crise.
L’Europe sans solution de substitution satisfaisante.
Le marché de l’énergie européen peut se fournir auprès d’autres exportateurs mais le cours du baril dépasse aujourd’hui les 100 dollars. Par ailleurs, l’Europe ne peut pas compter sur l’OPEP, qui prévient qu’elle ne compte pas revoir ses objectifs de production.
Le charbon est la ressource la plus facile à trouver pour le marché de l’énergie européen. Les partenaires ne manquent pas mais le coût du transport est attendu à la hausse.
Enfin, le gaz lui dépend essentiellement des infrastructures qui relient l’Europe à la Russie. Ils peuvent compter sur un soutien américain mais le Qatar, lui, fait défaut. Le gouvernement émirati affirme que personne ne peut remplacer les quantités russes qui approvisionnent le marché de l’énergie européen.
Une crise qui ne profite à personne.
Ainsi, le conflit en Ukraine atteint directement l’approvisionnement énergétique de l’Europe. En revanche, la Russie subit un coup commercial important. Certes, elle peut compter sur l’Asie pour remplacer ses acheteurs européens. Néanmoins, la Corée du Sud et le Japon, qui sont des importateurs importants, soutiennent les positions occidentales.
Plus globalement, les compagnies internationales craignent les sanctions et réduisent leur activité en Russie.
Pour conclure, les exportations russes d’énergie vont se poursuivre. L’Europe n’est pas prête à sacrifier son économie en sanctionnant le secteur de l’énergie russe. Pourtant la simple peur de ces sanctions suffit à affecter durablement le marché de l’énergie mondial.
Les conséquences du conflit en Ukraine ne sont pas encore totalement visibles mais il est certain qu’elles seront durables.
L’Europe face à une crise énergétique russe ?
Les prix de l’énergie augmentent en Europe depuis la reprise économique et la nouvelle crise en Ukraine n’arrange rien. Les pays européens sont très dépendants des ressources produites en Russie et les alternatives sont limitées. En revanche, le risque de sanction contre le secteur énergétique semble, lui, temporairement écarté.
En effet, l’Europe importe plus de 3 millions de tonnes de charbon par mois à la Russie. Pour le pétrole, les importations européennes représentent 2, 66 millions de barils par jour. Si on ajoute le gaz, la Russie pèse pour environ 40% des importations sur le marché de l’énergie en Europe.
Pour le moment, le marché énergétique russe n’est pas sanctionné par les Occidentaux, conscients de leur dépendance. Néanmoins, même sans sanctions, le marché mondial les anticipe, ce qui contribue à la crise.
L’Europe sans solution de substitution satisfaisante.
Le marché de l’énergie européen peut se fournir auprès d’autres exportateurs mais le cours du baril dépasse aujourd’hui les 100 dollars. Par ailleurs, l’Europe ne peut pas compter sur l’OPEP, qui prévient qu’elle ne compte pas revoir ses objectifs de production.
Le charbon est la ressource la plus facile à trouver pour le marché de l’énergie européen. Les partenaires ne manquent pas mais le coût du transport est attendu à la hausse.
Enfin, le gaz lui dépend essentiellement des infrastructures qui relient l’Europe à la Russie. Ils peuvent compter sur un soutien américain mais le Qatar, lui, fait défaut. Le gouvernement émirati affirme que personne ne peut remplacer les quantités russes qui approvisionnent le marché de l’énergie européen.
Une crise qui ne profite à personne.
Ainsi, le conflit en Ukraine atteint directement l’approvisionnement énergétique de l’Europe. En revanche, la Russie subit un coup commercial important. Certes, elle peut compter sur l’Asie pour remplacer ses acheteurs européens. Néanmoins, la Corée du Sud et le Japon, qui sont des importateurs importants, soutiennent les positions occidentales.
Plus globalement, les compagnies internationales craignent les sanctions et réduisent leur activité en Russie.
Pour conclure, les exportations russes d’énergie vont se poursuivre. L’Europe n’est pas prête à sacrifier son économie en sanctionnant le secteur de l’énergie russe. Pourtant la simple peur de ces sanctions suffit à affecter durablement le marché de l’énergie mondial.
Les conséquences du conflit en Ukraine ne sont pas encore totalement visibles mais il est certain qu’elles seront durables.
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