Dans un effort pour promouvoir la décarbonation des systèmes énergétiques, la Commission européenne a approuvé une aide d’État de 300 millions d’euros destinée à Nuward, une filiale d’EDF. Cette subvention vise à soutenir la recherche et le développement de SMR en France.
Détails de l’initiative financée par l’UE
Le financement européen a été annoncé par Margrethe Vestager, la commissaire européenne à la Concurrence. Elle a souligné que l’initiative visait non seulement à favoriser la transition énergétique mais aussi à maintenir une concurrence équitable dans le marché de l’énergie. Le projet, qui sera soutenu jusqu’au début de 2027, est perçu comme un pilier pour l’autonomie stratégique ouverte de l’UE.
Avantages des SMR
Les SMR, bien que plus petits et moins puissants que les réacteurs nucléaires traditionnels, sont conçus pour être extrêmement polyvalents. Ils peuvent produire de l’électricité et fournir de la chaleur nécessaire aux industries lourdes telles que celles du verre, de la chimie et de l’acier, qui sont actuellement très dépendantes des combustibles fossiles.
Contexte international et perspectives
À ce jour, la Russie est le seul pays avec des SMR opérationnels. Cependant, d’autres pays comme l’Argentine, le Canada, la Chine et la Corée du Sud sont en phase de construction ou d’autorisation de tels projets. En France, l’aboutissement du projet Nuward est attendu après 2030, marquant ainsi une avancée significative dans l’adoption de cette technologie nucléaire.
Changement de perception du nucléaire dans l’UE
Historiquement sujet à controverse, le nucléaire bénéficie depuis deux ans d’un retour en grâce au sein de l’Union européenne. Sous l’influence de la France, le nucléaire est désormais intégré aux stratégies de décarbonation de l’UE à côté des énergies renouvelables, grâce à des législations adaptées.
L’approbation par la Commission européenne de l’aide financière pour le développement des SMR en France représente un engagement fort vers la modernisation de la production d’énergie nucléaire et la réduction des émissions de carbone. Ce projet témoigne de l’importance croissante du nucléaire dans la stratégie énergétique globale de l’Europe, visant à combiner innovation technologique et durabilité environnementale.