L’Éthiopie commence à produire de l’électricité à partir de son Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD). Il s’agit d’une centrale hydroélectrique de plusieurs milliards de dollars en amont du Nil. Le Soudan et l’Egypte craignent que la centrale provoque des pénuries d’eau en aval.
Le GERD doit devenir la plus grande centrale hydroélectrique d’Afrique
Le projet doit coûter 5 milliards de dollars une fois achevés. Le GERD doit devenir la plus grande centrale hydroélectrique d’Afrique et générer 5 150 MW d’électricité. Le gouvernement éthiopien envisage en outre qu’une partie de cette électricité puisse être exportée vers les pays voisins.
Pour l’instant, l’Éthiopie a investi plus de 100 milliards de birrs éthiopiens (1,98 milliard de dollars) dans le projet, selon la chaîne FANA, affiliée à l’État. Il se situe dans le district de Guba, dans la région occidentale du Benishangul-Gumuz.
L’Éthiopie cherche à rassurer ses voisins égyptien et soudanais quant à une éventuelle pénurie d’eau
Le gouvernement d’Ethiopie affirme que le projet est essentiel à son développement économique. Toutefois, l’Égypte et le Soudan maintiennent leurs inquiétudes. Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed cherche à assurer aux nations voisines que son pays ne souhaite pas nuire à leurs intérêts.
Il déclare : « L’intérêt principal de l’Ethiopie est d’apporter de la lumière à 60% de la population qui souffre dans l’obscurité ».
Le ministère égyptien des Affaires étrangères accuse l’Éthiopie de violation d’un accord préliminaire signé entre les trois nations en 2015. Cet accord interdit à l’une des parties de prendre des mesures unilatérales dans l’utilisation de l’eau du fleuve. Le Soudan, lui, ne fait pas de commentaire.
L’Éthiopie est le deuxième pays le plus peuplé du continent africain. Il a le deuxième plus grand déficit d’électricité d’Afrique selon la Banque mondiale. Deux tiers de sa population de 110 millions d’habitants n’ont pas accès au réseau électrique.