Les sanctions occidentales réduisent de 10 % les exportations de pétrole russe

Les exportations de pétrole russe par des tankers non-G7 chutent de 10 % en juillet sous l'effet des sanctions occidentales, entraînant une réduction des livraisons internationales.
Navire pétrolier dans les eaux russes

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Les exportations de pétrole brut russe par des tankers opérant hors du cadre du G7 diminuent de plus de 10 % en juillet. Cette baisse est directement liée à l’intensification des sanctions occidentales, qui ciblent spécifiquement les navires et les entreprises impliquées dans le transport de pétrole russe.
Les données de S&P Global Commodities at Sea et de Maritime Intelligence Risk Suite montrent que 2,64 millions de barils par jour sont transportés en juillet par des tankers non immatriculés, possédés ou opérés par des entreprises basées dans les pays du G7, de l’Union européenne (UE), de l’Australie, de la Suisse et de la Norvège, et non assurés par les clubs de protection et d’indemnisation occidentaux. Ce chiffre est en baisse par rapport aux 2,94 millions de barils par jour enregistrés en juin.

Impact des sanctions sur les opérations des tankers

Les autorités occidentales ajoutent récemment plus de deux douzaines de tankers à leur liste noire pour non-conformité avec le plafonnement des prix, ce qui pourrait affecter leurs opérations. L’UE sanctionne 17 tankers ayant transporté 22,4 millions de barils de pétrole russe depuis le début de l’année. Depuis le 24 juin, un seul de ces tankers livre 264 000 barils de produits pétroliers russes à la Turquie.
Le 18 juillet, le gouvernement britannique ajoute 11 navires Suezmax, Aframax, Long Range 2 et Medium Range à la liste des sanctions, tout en annonçant un accord avec plus de 40 pays européens et l’UE pour lutter contre les tankers « illégitimes » transportant du pétrole russe pour financer la guerre en Ukraine.

Répercussions sur les exportations russes

Sanctionner les navires pourrait avoir un effet plus puissant que sanctionner les propriétaires de navires, qui peuvent transférer la propriété à des entreprises non sanctionnées. Cependant, selon les analystes, la baisse des exportations de pétrole brut russe pourrait aussi être due à une meilleure conformité avec les réductions de production de l’OPEC+ et à une reprise du raffinage domestique.
Nikesh Shukla, analyste des tankers chez S&P Global Commodity Insights, affirme que les navires sanctionnés pourraient bientôt reprendre leurs activités, tant que les principaux acheteurs comme l’Inde et la Chine continuent de recevoir du pétrole russe. « Pour une puissance souveraine, [mettre en place des installations d’assurance] ne sera pas difficile, » dit-il.

Changements dans la part de marché des tankers non-G7

Bien que leur volume de transport diminue, la part des tankers non-G7 dans les exportations de pétrole russe augmente légèrement, passant de 82,5 % en juin à 82,7 % en juillet. Cette part augmente pendant cinq mois consécutifs, atteignant un nouveau sommet depuis l’instauration du plafonnement des prix en décembre 2022.
Globalement, les tankers opérés par des entreprises russes chargent 10,6 millions de barils en juillet, contre près de 17 millions de barils en juin, de nombreux navires de Sovcomflot étant sanctionnés. Les opérateurs hongkongais transportent 14,7 millions de barils le mois dernier, surpassant pour la première fois les opérateurs chinois continentaux.

Perspectives sur les exportations russes vers la Chine et l’Inde

Les exportations de la Russie vers la Chine montrent également une dynamique intéressante, les opérations des tankers hongkongais et chinois continentaux représentant près de 29 % des exportations de pétrole russe. Les exportations de pétrole de Sibérie orientale-océan Pacifique augmentent à 27,8 millions de barils en juillet, la majorité étant transportée par des opérateurs hongkongais et chinois continentaux vers des raffineries chinoises.
En revanche, les exportations de pétrole russe vers l’Inde chutent à un plus bas de cinq mois, à 47,8 millions de barils en juillet, avec 81 % transportés par des tankers opérant en dehors du plafonnement des prix, une part identique à celle de juin. La demande indienne est affaiblie par la maintenance planifiée de quatre raffineries, réduisant leur capacité combinée de traitement du pétrole brut à 546 000 barils par jour.
La complexité et les implications des sanctions occidentales sur le commerce du pétrole brut russe soulèvent des questions importantes sur l’efficacité de ces mesures et leurs répercussions à long terme sur le marché énergétique mondial.

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