Les Raffineries Russes menacées par l’hiver

En Russie, la production des raffineries augmente. Elle est portée par la période estivale et les subventions. Toutefois, un hiver rigoureux et les sanctions européennes pourraient menacer les raffineries russes.

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Les raffineries russes bénéficient des subventions publiques accordées par l’État à la production nationale et de la demande estivale. Toutefois, la menace d’un hiver rigoureux et des sanctions européennes plus lourdes se profilent.

Hausse de la production des raffineries russes

Les raffineries russes augmentent actuellement leur production d’essence et de diesel, à l’exception de celles en maintenance. De fait, les Russes choisissent de se diriger vers des destinations intérieures pour leurs vacances. De plus, les compagnies aériennes internationales suspendent leurs vols vers et depuis la Russie depuis le début du conflit russo-ukrainien.

Le débit des raffineries russes pourrait alors atteindre 24 millions de tonnes en juillet, selon le quotidien Kommersant. Effectivement, les compagnies pétrolières cherchent à rétablir les niveaux de productions de l’année dernière. Ainsi, en juillet 2021, les raffineries russes traitaient 23,51 millions de tonnes selon les données du ministère de l’énergie.

Une reconfiguration des exportations

Parallèlement, la reprise partielle des exportations vers l’Afrique et le Moyen-Orient contribue à soutenir les opérations de raffinage. Les raffineries russes, touchées au début du conflit russo-ukrainien en raison des sanctions, n’approvisionnent plus l’Europe. Ainsi, le débit s’effondrait en mars en raison de la chute des exportations, de la demande intérieure et de l’incertitude économique.

En raison des niveaux élevés de pétrole stocké, certaines raffineries russes interrompaient, également, partiellement ou totalement leurs activités. Ainsi, la situation était surtout difficile pour les petites et moyennes raffineries produisant des matières premières destinées aux marchés d’exportation.

Reprise de la demande intérieure

Toutefois, la demande intérieure se redresse grâce à l’appréciation du rouble et à la baisse des taux d’intérêt. Cependant, la demande demeure inférieure à ce qu’elle était il y a un an. En outre, les compagnies pétrolières et les acheteurs internationaux prennent des mesures afin de couper les liens avec la Russie.

En juin, le traitement augmentait de 8% en glissement annuel pour atteindre 5,4 millions de b/j. Toutefois, il demeure inférieur au niveau du mois de juin de l’année 2021. Parallèlement, en juin, les marges des raffineries russes dépassent le niveau du début 2022 grâce à l’augmentation des subventions publiques.

Les sanctions européennes menacent les raffineries russes

Au 30 juin, les marges de raffinage complexe augmentaient de 160% par rapport au 22 février. Ainsi, elles atteignaient $382/mt. De leur côté, les marges de raffinage simple quadruplaient sur la même période.

Si le pétrole brut et les produits russes s’exportent encore vers l’Union européenne, ces flux sont sur le point de s’arrêter. En effet, l’Union européenne votait le sixième train de sanction au mois de juin. Il prévoit la suppression progressive des importations de brut russe en six mois et d’autres produits raffinés en huit mois.

Mécanisme de subventions gouvernementales

Les raffineries russes de pétrole reçoivent deux types de subventions, toutes deux versées de manière mensuelle. Il s’agit d’une taxe d’accise remboursable sur le pétrole et une compensation dans le cadre du mécanisme dit d’amortissement. Ainsi, les subventions gouvernementales, notamment la surtaxe d’amortissement, contribuent à l’augmentation des marges nettes des raffineries de pétrole.

Toutefois, les raffineries simples ne peuvent bénéficier des compensations du mécanisme d’amortissement pour l’essence et le diesel. Elles ne produisent qu’une quantité limitée de produits finis. Cependant, elles bénéficient de la taxe d’accise remboursable, même si les paiements diminuent depuis février en raison des prix du brut.

Hausse des compensations

En juin, la taxe d’accise remboursable pour une raffinerie d’essence s’élevait à 3.500 roubles/mt contre 5.400 roubles en février. Pour une raffinerie de diesel, elle s’élevait à 4.000 roubles/mt en juin contre 5.600 roubles/mt au mois de février. Enfin, pour les raffineries simples, la taxe d’accise était de 300 roubles/mt en juin contre 4.600 roubles/mt en février.

Les compensations d’amortissement entre février et juin bondissaient de 26% pour l’essence et de 23% pour le diesel. Ainsi, elles atteignaient, respectivement, 34.900 roubles/mt et 28.300 roubles/mt. La raison de cette augmentation des compensations s’expliquait par la vigueur des exportations, par rapport aux prix intérieurs, relativement faibles.

Un contexte favorable

Introduit en 2019, le mécanisme d’amortissement servait à indemniser les producteurs lorsque les prix intérieurs étaient inférieurs aux recettes nettes d’exportations. Toutefois, il exige qu’ils versent des fonds au budget lorsque l’écart s’inverse. Ainsi, il contribue à assurer la stabilité du marché intérieur lorsque les prix internationaux s’envolent.

Parallèlement, la faiblesse des prix intérieurs du brut constituait un avantage supplémentaire. Au 30 juin, les raffineries payaient entre 25.000 roubles et 25.400 roubles/mt pour le pétrole brut, contre 46.400 roubles à 46.800 roubles/mt. Enfin, les raffineries russes constataient une amélioration de leurs marges nettes grâce aux exportations malgré d’importantes remises liées aux sanctions.

Une production soutenue par la période estivale

La recherche de débouchés pour le fioul et le passage à la production de bitume pendant l’été soulagent les raffineries simples. Leurs stocks débordaient de fioul, car les acheteurs internationaux éviter de s’approvisionner en Russie. Toutefois, la situation pourrait s’inverser lorsque la saison de réparation et de construction des routes s’achèvera avec l’arrivée de l’hiver.

Actuellement, la situation s’améliore depuis mai avec la saison de production de bitume. Les analystes s’attendent à un coup d’arrêt lorsque 700.000 b/j de diesel, expédiés vers l’Europe, devront trouver une autre destination. L’interdiction des importations de pétrole russe par l’Union européenne prendra effet au début de l’année 2023.

Un mécanisme temporaire

Une partie de ces flux s’exportera probablement vers le continent africain et l’Amérique latine. Cependant, des défis logistiques émergeront, forçant les raffineurs russes à réduire une nouvelle fois leurs activités. Enfin, entre-temps, une récente modification du mécanisme d’amortissement de l’essence réduira les compensations versées.

Cette modification pourrait intervenir entre les mois de septembre et de décembre. Ainsi, la formule modifiée prendra en considération les remises pour le brut russe de l’Oural. Ce changement rendra ainsi la production d’essence moins rentable et réduira les marges de raffinage.

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