Les Prix de l’Énergie Flambent en Europe

Depuis septembre 2021, l'Europe voit les prix de l'énergie augmenter. Cette tendance s'intensifie depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Le vieux continent se voit alors contraint de mettre en place des mesures pour faire face à une éventuelle pénurie de gaz cet hiver.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Les prix de l’énergie continuent d’augmenter en Europe. Le contexte actuel est responsable de cette augmentation des factures d’énergie. En outre, certaines régions courent le risque de devoir faire face à une forte précarité énergétique.

Flambée des prix de l’énergie

La hausse des prix de l’énergie n’est pas récente. Celle-ci inquiète déjà depuis septembre 2021. Dès lors, les prix de l’énergie dépassaient ce que l’Europe considérait comme étant normal. Depuis, suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la situation s’est aggravée.

Un autre facteur majeur de cette augmentation des prix est l’arrêt du projet de NordStream 2 par l’Allemagne. De fait, le 22 février le pays annonçait l’interruption du processus de certification du projet de gazoduc en mer Baltique. Celui-ci aurait permis de doubler le volume de gaz russe acheminé directement vers l’Europe.

Le projet NordStream 2, dont le coût s’élevait à 11 milliards de dollars, avait été achevé en septembre dernier. Toutefois, il nécessitait la certification de la part de l’Allemagne ainsi que de l’Union européenne.

Les préoccupations concernant l’approvisionnement en gaz se sont amplifiées dernièrement avec la réduction des volumes de Nord Stream 1. En juillet dernier, la Russie n’acheminait que 20% des volumes prévus et invoquait des problèmes de maintenance. Cela a éveillé les soupçons européens qui y voient une réponse aux sanctions édictées par l’UE.

Les pays européens semblent être sur la bonne voie pour atteindre les 80% de remplissage des sites de stockage. Cependant, le risque d’un hiver très froid reste présent et pourrait épuiser rapidement ses réserves.

En outre, la demande a fortement été stimulée par les difficultés rencontrées par le nucléaire français. Celles-ci ont réduit la production nucléaire du pays qui devrait atteindre 280-300 TWh en 2022 contre 290-315 TWh en 2021. Un problème de corrosion de réacteurs avait été la cause de ces pannes. En ce sens, 12 réacteurs sur 56 ont été arrêtés.

Une situation qui pourrait durer plusieurs années

Selon les analystes, les prix de l’énergie devraient rester élevés pendant les deux prochaines années, si ce n’est plus longtemps.

Pour faire face à ces circonstances, les gouvernements mettent en place des mesures afin de réduire la consommation de gaz. Ceux-ci ont adopté diverses lois sur les niveaux de climatisation et de chauffage dans les bâtiments publics et commerciaux. Ceci sans compter l’engagement pris en juillet par les États membres de l’UE visant une réduction de la consommation de gaz de 15%.

L’objectif de cette réduction est principalement de réaliser des économies avant l’hiver. Ceci compte tenu du risque d’éventuelles perturbations de l’approvisionnement en gaz provenant de la Russie. Les États membres sont libres de recourir aux mesures de leur choix pour atteindre ce but. De plus, il leur est possible de demander une dérogation ou de bénéficier d’exemptions selon les situations des États membres.

De plus, l’UE cherche à diversifier son approvisionnement en gaz. Cela implique l’identification et la construction de nouvelles routes réduisant la dépendance de l’UE vis-à-vis de la Russie.

En outre, certains pays mettent en place des mesures d’urgence. L’Allemagne, par exemple, passe à la deuxième étape du plan d’urgence pour le gaz. Elle souhaite également introduire une taxe sur le gaz à partir d’octobre. Ceci permettant de répartir les coûts élevés du remplacement du gaz russe. Toutefois, cela entraînera une augmentation considérable des factures de gaz des foyers.

En Grande-Bretagne, face à la flambée des prix de l’énergie, se développe un nouveau mouvement: « Don’t Pay UK ». Celui-ci incite les Britanniques à ne pas payer leurs factures de gaz et d’électricité jusqu’à ce qu’elles redescendent à un niveau jugé raisonnable.

Quid des consommateurs?

La crise énergétique impacte les consommateurs. Ces derniers subissent de plein fouet la flambée des prix de l’énergie. En Europe, les ménages représentent 30 à 40% de la demande en gaz. 80% de cette demande est liée au chauffage. Les 20% restants concernent l’eau chaude et la cuisson.

Selon des analystes de Bernstein, il serait possible de réduire d’un tiers la demande de gaz en prenant des mesures au sein du ménage.

De fait, il est conseillé de baisser le thermostat d’un degré. En passant de 20 à 19 degrés, il est possible de réaliser une réduction de 7%. Il est également suggéré de retarder la mise en route du chauffage d’octobre à novembre. En outre, l’arrêt du chauffage à partir de février au lieu de mars contribuerait à la baisse de demande.

La forte augmentation des prix de l’énergie et les réalités de l’approvisionnement en Europe préoccupent autant les consommateurs que les gouvernements. Toutefois, il est possible de voir que de nombreux acteurs cherchent des solutions afin de pallier cette situation instable.

 

Illustration par Glenn Issac

La Norvège obtient gain de cause devant la CEDH sur ses licences pétrolières offshore

La Cour européenne des droits de l’homme a validé l’octroi de licences pétrolières en Norvège, estimant que le report de l’évaluation climatique n’enfreint pas les garanties procédurales prévues par la Convention.

Singapour investit massivement dans l’atome civil et les réseaux énergétiques régionaux

Singapour renforce sa stratégie énergétique à travers des investissements publics dans le nucléaire, les interconnexions électriques régionales et les infrastructures gazières pour sécuriser son approvisionnement à long terme.

Le Gabon investit 560 milliards FCFA pour encadrer sa sortie progressive du pétrole

Alors que la production pétrolière recule, le Gabon mise sur des réformes réglementaires et des investissements structurants pour bâtir un nouveau cadre de croissance axé sur la transformation locale et l’industrialisation.
en_1140261064540

Le Cameroun exonérera les équipements de biocombustibles dès 2026 pour relancer le secteur

Le Cameroun adoptera en 2026 un régime d’exonération douanière sur les équipements industriels liés aux biocombustibles, dans le cadre de sa nouvelle stratégie énergétique visant à encadrer un secteur encore peu structuré.

La Bolivie autorise l’importation privée de carburants pour pallier la crise

Face à une pénurie persistante de carburants et à l’épuisement des réserves en devises, le Parlement bolivien a voté une loi exceptionnelle permettant aux acteurs privés d’importer essence, gazole et GPL sans taxe durant trois mois.

Le Ghana table sur 16 milliards $ de revenus pétroliers malgré une production en déclin

Le Ghana espère capter 16 milliards $ de revenus pétroliers en dix ans, mais la baisse continue de sa production soulève des incertitudes sur la stabilité à long terme du secteur.
en_1140261072540

Kinshasa et Vingroup signent un accord pour un projet urbain et énergétique majeur

Le gouvernement de Kinshasa a conclu un protocole d’accord avec le groupe vietnamien Vingroup pour développer un vaste projet urbain de 6 300 hectares et moderniser la mobilité grâce à un réseau de transport électrique.

La demande croissante d’électricité au Texas modifie le mix énergétique d’ERCOT

Le réseau ERCOT adapte sa production face à une consommation électrique record, en misant sur l’essor du solaire, de l’éolien et du stockage par batteries pour maintenir l’équilibre du système.

La France relève à €8bn le financement des CEE pour 2026

Le gouvernement français augmentera de 27% le budget des certificats d’économies d’énergie en 2026, mobilisant plus de fonds privés pour soutenir la rénovation thermique et la mobilité électrique.
en_1140261050540

France : la ministre Barbut défend un mix énergétique entre nucléaire et renouvelables

Face aux critiques de l’opposition, Monique Barbut affirme que la souveraineté énergétique de la France passe par une stratégie alliant nucléaire civil et énergies renouvelables.

Bruxelles relance la fin du changement d’heure face à l’inefficacité énergétique

La Commission européenne relance ses efforts pour supprimer le changement d’heure, soutenue par plusieurs États membres, alors que les gains énergétiques de cette pratique sont désormais jugés négligeables.

L’UNEP, l’UE et le Japon cadrent le méthane: 12% de réponses, LNG sous pression

Le relèvement des réponses aux alertes satellitaires de l’UNEP déclenche des clauses de mesure, rapportage et vérification; l’Union européenne fixe des jalons d’import, le Japon renforce la traçabilité du gaz naturel liquéfié; opérateurs et sidérurgie ajustent budgets et contrats.
en_1140241031540

France : MPs approve stricter electricity price controls in budget committee

The Finance Committee has adopted an amendment to overhaul electricity pricing by removing the planned redistribution mechanism and capping producers' profit margins.

L’énergie reste une priorité politique de l’Union européenne en 2026

La Commission européenne prévoit de maintenir l’énergie au cœur de son programme 2026, avec plusieurs réformes structurantes visant la sécurité, la gouvernance et la simplification du marché énergétique.

Takaichi sécurise l’axe LDP–Ishin, pro-nucléaire, et allège la fiscalité carburants

Le nouvel axe Liberal Democratic Party (Parti libéral-démocrate, LDP)–Japan Innovation Party (Nippon Ishin no Kai) combine relance du nucléaire, baisse ciblée des taxes carburants et subventions énergie, avec des effets immédiats sur les prix et des réallocations de risques pour les opérateurs. —
en_1140221080540

Aucune manipulation détectée dans la flambée des prix de l’électricité en Allemagne fin 2024

L’enquête des autorités allemandes sur les hausses de prix lors des épisodes de faible production renouvelable en 2024 a écarté tout abus de marché par les principaux producteurs d’électricité du pays.

Mozambique mise sur ses ressources énergétiques pour soutenir l’industrialisation d’ici 2030

Un rapport de l’Agence internationale de l’énergie recommande à Maputo d’accélérer ses investissements énergétiques pour soutenir l’accès universel à l’électricité et renforcer son industrie naissante.

L’Espagne brûle plus de gaz après son blackout

Le recours accru aux centrales à cycle combiné après le blackout du 28 avril fait bondir d’environ 37 % l’usage de gaz pour l’électricité, porte la demande totale à 267,6 TWh et renforce les flux vers la France.
en_1140290947540

Les États-Unis relèvent les droits contre la Colombie sur l’énergie et les métaux

Les États-Unis annoncent un relèvement tarifaire au-delà du taux de base de 10 % visant plusieurs produits colombiens. Bogota a rappelé son ambassadeur. La liste détaillée des positions tarifaires n’est pas encore publiée, tandis que l’interdiction colombienne d’exporter du charbon vers Israël demeure.

Bolivie: Paz prépare une refonte énergétique, lithium et transit gazier

Le président élu annonce une ligne pro-marché: réforme graduelle des subventions carburants, revue des contrats lithium de Yacimientos de Litio Bolivianos (YLB) et monétisation du transit gazier entre l’Argentine et le Brésil, avec priorité à la sécurisation des approvisionnements.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.