En matière de permis, dans une lettre adressée aux ministres européens, les PDG de l’industrie éolienne appellent à des changements.
Des mesures d’urgence
En matière de permis, les ministres de l’Union européenne adoptaient des mesures d’urgences pour simplifier et accélérer les délais d’obtention. Ces mesures constituent néanmoins un recul. En effet, l’obtention des permis est la principale barrière à l’expansion des énergies renouvelables.
80GW de capacité éolienne sont en ce moment bloqués dans les procédures d’autorisation à travers l’Europe. La simplification et l’accélération des autorisations sont essentielles a fortiori pour renforcer la sécurité énergétique de l’Europe. La nouvelle stratégie énergétique de l’Union européenne, REPowerEU doit jouer un rôle certain pour simplifier les autorisations.
Bruxelles introduit de nouvelles règles qui s’appliqueront aux projets d’énergies renouvelables en cours de délivrance de permis mais aussi aux nouveaux projets. Le Conseil européen convient récemment qu’il devrait y avoir de nouvelles mesures d’urgence pour accélérer l’octroi de permis. Ces mesures d’urgence sont à l’étude et faisaient l’objet d’un accord du Conseil Energie.
Des contestations
Ces mesures d’urgence de l’Union européenne ne s’appliqueraient qu’aux nouvelles demandes de permis. Ainsi, elles ne débloqueraient qu’une petite fraction des projets d’énergie éolienne actuellement en développement. Il s’agit d’un pas en arrière par rapport aux mesures REPowerEU.
Plus d’une vingtaine de PDG de premier plan de l’industrie éolienne contestent ces nouvelles mesures. Pour eux, les mesures d’urgence doivent s’appliquer à tous les permis. L’Europe a un besoin de plus d’énergies renouvelables pour remplacer le gaz russe et améliorer la sécurité énergétique.
Ce débat faisait l’objet d’une lettre rendue publique par les responsables d’entreprises. Pour eux, ce pas en arrière est injustifiable dans le contexte européen. Enfin, ces mesures d’urgences doivent faire l’objet d’un accord lors du conseil énergie.