Une étude menée par InfluenceMap, un groupe de réflexion britannique, a révélé que les entreprises contrôlées par des Etats représentent une part importante des émissions mondiales de CO2. Ces entreprises, opérant principalement dans les secteurs du pétrole, du gaz, du charbon et du ciment, ont produit 52 % des émissions mondiales de CO2 en 2023. L’analyse repose sur les données de la base « Carbon Majors » du groupe, qui compile les émissions des plus grands producteurs mondiaux d’énergies fossiles et de ciment.
En 2023, les entreprises publiques ont émis 22,5 gigatonnes d’équivalent CO2 (Gt CO2e), soit plus de la moitié des émissions mondiales attribuées aux secteurs du charbon, du pétrole, du gaz et du ciment. En revanche, les entreprises privées n’ont représenté que 23 % des émissions, selon l’étude. Cette différence est marquée par la présence de grandes sociétés publiques comme Saudi Aramco, Coal India et le National Iranian Oil Co., qui figurent parmi les plus grandes sources d’émissions mondiales.
Les grandes entreprises publiques dominent la liste des émetteurs
Les vingt premières entreprises les plus émettrices ont produit 17,5 Gt CO2e en 2023, soit 40,8 % du total des émissions mondiales liées aux combustibles fossiles et au ciment. Parmi ces vingt entreprises, seize sont publiques. L’étude met également en lumière le rôle dominant de la Chine, avec huit entreprises chinoises représentant 17,3 % des émissions mondiales. Ces entreprises sont principalement impliquées dans la production de charbon, secteur où la Chine maintient une position centrale.
Le charbon reste la principale source d’émissions
Parmi les sources d’émissions, le charbon reste de loin la plus importante, représentant 41,1 % des émissions mondiales, bien que cette part ait augmenté de seulement 1,9 % par rapport à l’année précédente. Le secteur du ciment a enregistré la plus forte hausse relative des émissions, avec une augmentation de 6,5 %, principalement due à l’expansion de la production. En revanche, les émissions liées au gaz naturel ont diminué de 3,7 %, tandis que celles provenant du pétrole sont restées globalement stables, avec une augmentation marginale de 0,3 %.