Les prix du pétrole grimpaient jeudi dans un climat fragile où les données haussières des stocks de brut aux États-Unis disputent la crainte de voir le variant Omicron geler la reprise de la demande d’or noir.
Les cours du pétrole prennent 1%
Vers 10H45 GMT (11H45 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février montait 1,06% à 74,66 dollars. À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de janvier gagnait 1,14% à 71,68 dollars.
Mercredi, l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) a montré que les réserves commerciales de brut aux États-Unis avaient diminué de 4,6 millions de barils durant la semaine qui s’est achevée le 10 décembre 2021.
Attendus en hausse de 2,05 millions de barils, les stocks d’essence ont également fondu, de 700.000 barils.
Mais « la performance médiocre » des cours du brut dans la foulée de la publication de ce rapport hebdomadaire « est un signal d’alarme indiquant que l’attention s’est à nouveau portée sur le Covid-19 », observe Tamas Varga, analyste de PVM.
C’est davantage « le signal donné par la Réserve fédérale américaine de s’attaquer à l’inflation avant qu’elle ne fasse dérailler l’économie américaine » qui stimule les prix, de l’avis d’Avtar Sandu, de Phillip Futures.
La Fed relève ses taux directeurs
La Fed a annoncé mercredi qu’elle cesserait plus tôt qu’anticipé ses mesures de soutien à l’économie, ouvrant la voie à trois relèvements de ses taux directeurs en 2022.
Les investisseurs étaient par ailleurs attentifs aux prix du gaz, qui ont touché jeudi un nouveau plus haut depuis le 6 octobre à 135,00 euros le mégawattheure (MWh).
Le marché de référence du gaz européen, le TTF (Title Transfer Facility) néerlandais, gagnait vers 10h45 GMT jeudi 0,54% à 132,99 euros.
Réagissant aux fortes tensions entre les clients européens et le fournisseur russe au sujet de l’Ukraine, il affiche une hausse de 25% depuis le début de la semaine.