Les Cours du Pétrole à Bout de Souffle

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Les cours du pétrole peinaient à remonter vendredi après leur correction de la veille mais finissaient la semaine en nette hausse dans un marché  déboussolé par les incertitudes autour du variant Omicron.

Les cours du pétrole se maintiennent difficilement

Vers 10H40 GMT (11H40 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février prenait 0,11% à 75,49 dollars. À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de janvier grappillait 0,20% à 71,08 dollars.

Le marché de l’or noir se focalise sur la reprise de la pandémie de Covid-19, inquiet de savoir si le variant Omicron va pousser à de nouveaux confinements, limitant les déplacements et donc la demande de pétrole.

Pour l’instant, peu de cas graves ont été repérés, ce qui explique la reprise des cours sur la semaine (+4,6% pour le Brent et +4,8% pour le WTI).

Mais « les inquiétudes persistent en raison du risque d’une transmissibilité plus élevée », souligne Jim Reid, analyste chez Deutsche Bank. « Et même si ce n’est pas le cas, des restrictions ont déjà été mises en place » dans certains pays, comme le Royaume-Uni, ajoute-t-il.

Les négociations irano-américaines au point mort

Autre source d’incertitude qui plane sur le marché du brut : les négociations ont repris à Vienne entre les Occidentaux et Téhéran sur l’accord sur le nucléaire iranien.

Si un accord était conclu, ce producteur historique pourrait reprendre à plein régime ses exportations de brut, ce qui pourrait inonder le marché.

Mais pour l’instant, Washington ne semble pas très optimiste.

« Au vu des avancées continues du programme nucléaire iranien, le président (américain Joe Biden) a demandé à son équipe de se préparer pour le cas où la diplomatie échouerait », a dit jeudi la porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki, évoquant des « sanctions supplémentaires » contre les sources de revenus de Téhéran.

Le financement adossé à des livraisons de brut est fragilisé par la baisse des cours du pétrole et les contraintes de production persistantes dans le pays.
Italiana Petroli, en négociation avec trois acheteurs potentiels, devrait finaliser d’ici fin juin la vente totale du groupe pour environ 3 milliards d’euros, selon plusieurs sources proches du dossier interrogées par Reuters ce jeudi.

ExxonMobil en tête du classement des explorateurs amont selon Wood Mackenzie

ExxonMobil a été désignée entreprise la plus admirée dans l’exploration amont par le dernier sondage annuel de Wood Mackenzie, saluée pour ses performances en Guyana et sa capacité à ouvrir de nouveaux gisements.
La réduction d’effectifs décidée par Petronas relance les interrogations sur ses arbitrages internes, alors que le groupe maintient ses engagements en Asie tout en laissant planer l’incertitude sur ses opérations en Afrique.
Le Kremlin dénonce la proposition européenne d’abaisser le plafond sur le pétrole russe à 45 dollars par baril, affirmant que cette mesure pourrait perturber les marchés énergétiques mondiaux, tandis que le G7 prépare des discussions décisives à ce sujet.

La Libye atteint un pic pétrolier de 12 ans malgré l’instabilité politique

La Libye enregistre une production pétrolière record en douze ans, atteignant 1,23 million de barils par jour, alors même que des tensions politiques persistantes et des affrontements violents agitent Tripoli, soulevant des interrogations sur la stabilité future du secteur.
D'après une étude publiée par The Oxford Institute for Energy Studies, deux algorithmes financiers concurrents, Risk-Parity et Crisis Alpha, influencent significativement les marchés pétroliers en affaiblissant la corrélation traditionnelle avec les fondamentaux physiques du secteur.
Le producteur norvégien DNO ASA a conclu un placement privé sursouscrit de $400mn en obligations hybrides pour soutenir l’intégration de Sval Energi Group AS.

Shell arrête une unité après un incendie dans son cracker d’éthylène américain

Shell suspend une unité du complexe pétrochimique de Pennsylvanie suite à un incendie survenu le 4 juin, avec des vérifications environnementales en cours et une enquête interne pour déterminer la reprise de l’activité du site industriel.
Bakou signe plusieurs accords avec des majors du secteur pour intensifier la recherche de nouveaux gisements, alors que les réserves de pétrole s’amenuisent et que la production de l’ACG ralentit.
Le groupe français Vallourec annonce l’intégration de Thermotite do Brasil, renforçant ses capacités industrielles au Brésil dans les services de revêtement pour pipelines offshore.

Les stocks de pétrole brut américains reculent de 4,3 millions de barils

Les réserves commerciales de brut aux États-Unis ont connu une baisse plus marquée que prévu, conséquence d’une intensification de l’activité dans les raffineries selon les données de l’EIA publiées le 4 juin.
TotalEnergies a signé un accord avec Shell pour augmenter sa participation dans le champ offshore de Lapa au Brésil à 48 %, tout en cédant sa part dans Gato do Mato.
SBM Offshore a signé un accord de cession avec GEPetrol pour se retirer totalement du projet FPSO Aseng en Guinée équatoriale, avec une phase de transition opérationnelle pouvant durer jusqu’à un an.

Meren Energy cherche des partenaires pour ses blocs offshore en Guinée équatoriale

La société Meren Energy a lancé un processus de cession partielle sur ses actifs EG-18 et EG-31 afin d’attirer de nouveaux partenaires et de réduire son exposition en Guinée équatoriale.
La coentreprise de services pétroliers prolonge son contrat avec Brunei Shell Petroleum pour des opérations de maintenance et de modernisation sur les installations en mer de Chine méridionale.
Renaissance Africa Energy a confirmé au gouvernement nigérian la prise de contrôle opérationnelle des actifs onshore de Shell Petroleum Development Company, affirmant avoir franchi le seuil des 200 000 barils produits par jour.

Woodside engage une procédure d’arbitrage de 40 milliards FCFA contre le Sénégal

La société australienne Woodside Energy a déposé une plainte auprès du CIRDI contre le Sénégal, contestant un redressement fiscal de 40 milliards FCFA imposé dans le cadre du projet pétrolier offshore Sangomar.
Le Nigeria introduit un crédit d’impôt plafonné à 20% pour les opérateurs pétroliers atteignant des objectifs de réduction de coûts, ciblant prioritairement les projets gaziers et offshore.
Après le retrait de deux sociétés britanniques, le Maroc engage une mission d’expertise de MAD2,5mn ($270 000) pour renforcer l’attractivité de son secteur pétrogazier offshore.