Le réacteur nucléaire de type EPR (European Pressurised Reactor) de Flamanville, situé dans le département de la Manche, a été brièvement arrêté et déconnecté du réseau électrique entre vendredi et samedi, selon une déclaration d’Électricité de France (EDF) relayée par AFP le 26 avril. Cet arrêt a été provoqué par le déclenchement des mécanismes de protection de l’alternateur, sans entraîner un arrêt automatique du réacteur lui-même.
Un arrêt de précaution avant un redémarrage maîtrisé
La direction d’EDF a précisé que le réacteur avait subi une mise à l’arrêt à l’initiative des équipes d’exploitation de la centrale vendredi à 10h41. Cette opération visait à procéder aux vérifications nécessaires avant un recouplage sécurisé au réseau électrique. Le réacteur a été reconnecté samedi à 19h36, permettant la poursuite de la montée en puissance du site.
Le réacteur EPR de Flamanville, récemment remis en service après deux mois d’arrêt pour maintenance, est engagé dans une phase progressive de montée en puissance. EDF a souligné que cet arrêt momentané n’affecte pas les objectifs de production fixés pour l’été 2025.
Une montée en puissance sous étroite surveillance
EDF avait informé que la montée en puissance de ce réacteur, le cinquante-septième du parc nucléaire français, serait marquée par une série d’arrêts programmés de maintenance et de potentielles interventions imprévues. L’entreprise a précisé que plus de 1 500 critères de sûreté sont testés durant cette phase de premier démarrage.
Le réacteur de troisième génération, raccordé au réseau électrique national le 21 décembre 2024 après douze ans de retard, représente un jalon important pour le programme nucléaire français. La surveillance renforcée du processus de montée en charge vise à garantir la conformité aux standards de sûreté établis.