L’énergie nucléaire reçoit un soutien national record lors de la 66e conférence générale de l’IAEA. Un plébiscite inédit, y compris de la part de pays n’ayant pas encore acquis l’énergie nucléaire dans leur bouquet énergétique. Pour la première fois de l’histoire, l’IAEA aura son propre pavillon à thème nucléaire lors de la future COP27.
Un plébiscite en faveur du nucléaire
L’énergie nucléaire reçoit un plébiscite par les membres de l’IAEA à Vienne. L’atome bénéficie d’un soutien inédit avec notamment 140 déclarations nationales prononcées en sa faveur. Pour Rafael Grossi, directeur général de l’IAEA, le nucléaire offre une alternative indispensable face aux différents défis mondiaux:
« La crise climatique et la crise énergétique ont incité davantage de pays à considérer l’énergie nucléaire comme une partie de la solution, les sondages d’opinion dans le monde entier montrant un taux d’acceptation croissant pour cette énergie. »
Un nombre record de pays reconnaissent officiellement son rôle clé dans l’atténuation du changement climatique et la sécurité énergétique. Dans leurs déclarations nationales, les principaux pays exploitants, mentionnent favorablement l’énergie nucléaire. Ainsi, les principaux avantages dont elle dispose sont qu’elle constitue une d’énergie fiable et à faible teneur en carbone.
La liste des déclarations nationales met en évidence l’intérêt croissant des pays en développement pour l’énergie nucléaire. La Chine, qui construit actuellement 18 réacteurs, réaffirme son engagement. La Chine, nouvelle locomotive du nucléaire déclare:
« La Chine s’est engagée à construire un système énergétique moderne propre, à faible émission de carbone, sûr et efficace, et considère l’énergie nucléaire comme une option importante pour atteindre l’objectif de plafonnement et de neutralité du carbone. »
Les « nouveaux venus » du nucléaire
Outre les 32 pays qui utilisent déjà l’énergie nucléaire, une trentaine d’autres pays, dits « nouveaux venus », s’engagent dans cette voie. Ainsi, ces pays envisagent de développer l’énergie nucléaire pour l’intégrer à leur bouquet énergétique. Par ailleurs, L’IAEA travaille en étroite collaboration avec les nouveaux venus pour les aider à mettre en place l’infrastructure nécessaire.
L’Agence effectue ce travail par le biais de la mission d’examen intégré des infrastructures nucléaires (INIR). Celle-ci aide les pays à évaluer l’état de leurs infrastructures nucléaires. Ainsi, plusieurs pays accueillent des missions INIR ces dernières années afin de développer l’énergie nucléaire.
Le Bangladesh, accueillait une mission INIR en 2016. L’objectif est également de contribuer à conduire un plan national pour devenir une économie développée d’ici 2041. Le pays avance dans la construction de sa première centrale comme le confirme sa déclaration:
« Le Bangladesh considère l’énergie nucléaire comme une composante importante du futur mix de production d’énergie. »
La COP27 comme horizon
L’IAEA se prépare également à participer à la Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP27). Alors qu’en 2021, la question nucléaire divisait la scène internationale, la situation est aujourd’hui bien différente. Ainsi, pour la première fois de son histoire, l’IAEA disposera de son propre pavillon.
Il s’agit pour l’agence d’une occasion mettre en lumière le rôle de l’énergie nucléaire dans l’atténuation et l’adaptation au changement climatique. Ainsi, les États membres et les partenaires pourront organiser des événements au pavillon dirigé par l’IAEA sur un éventail de sujets. En somme, après avoir connu une chute de popularité après l’incident de Fukushima, le nucléaire signe désormais son grand retour.
Les pays pourraient inclure le rôle de l’énergie nucléaire dans la fourniture d’une électricité abordable à faibles émissions de carbone. L’atome aide à renforcer la résilience aux systèmes énergétiques et assure un approvisionnement abordable. Ainsi, la Finlande estime que l’énergie nucléaire et les sources d’énergie renouvelables ne s’excluent pas mutuellement.