L’élection présidentielle américaine : un choix décisif pour le climat

Les positions opposées de Kamala Harris et Donald Trump en matière de politique climatique confèrent à l’élection américaine une importance capitale pour l’avenir environnemental mondial.

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L’élection présidentielle américaine s’annonce déterminante pour le climat mondial. Les candidats Kamala Harris et Donald Trump affichent des visions diamétralement opposées en matière de politique énergétique et environnementale, transformant le scrutin en un choix crucial entre engagement climatique et soutien aux énergies fossiles. Dans un contexte où les États-Unis, deuxième plus grand émetteur de gaz à effet de serre après la Chine, jouent un rôle clé dans les négociations climatiques, les implications de cette élection dépassent largement les frontières américaines.

La position de Donald Trump sur le climat reste fidèle à son mandat précédent : il qualifie le changement climatique de « canular » et a promis de relancer les forages pétroliers massifs s’il est élu. Une victoire de Trump pourrait ainsi générer une augmentation des émissions de gaz à effet de serre américaines et freiner l’élan international vers la transition énergétique. Son élection risquerait de réduire l’influence des États-Unis lors de la COP29, prévue six jours après le scrutin, compromettant les efforts pour intensifier l’aide financière aux pays vulnérables face aux changements climatiques.

Un retour en arrière sur les engagements climatiques

Durant sa présidence, Donald Trump avait retiré les États-Unis de l’Accord de Paris, une décision annulée par son successeur Joe Biden. Cet accord engage les États-Unis à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de moitié d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2005. À ce jour, le pays a réduit ses émissions de 18 %, mais des experts soulignent que des efforts soutenus sont nécessaires pour atteindre l’objectif. Selon la politologue Leah Stokes, un second mandat de Trump impliquerait un « revirement complet », avec des conséquences planétaires.

Trump a également promis de supprimer le moratoire imposé par Joe Biden sur les nouveaux terminaux d’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) et de lever les régulations visant à accélérer l’adoption des véhicules électriques. Bien que certaines réglementations sur les émissions automobiles ne contraignent pas à l’achat de véhicules électriques, elles visent à réduire les émissions de CO2. Trump prévoit d’abroger les réglementations environnementales de l’Agence de protection de l’environnement (EPA) encadrant les émissions des centrales à charbon, même si des experts prévoient que de telles actions entraîneraient des contestations judiciaires.

Les implications d’une présidence Harris pour le climat

Kamala Harris, de son côté, s’engage à maintenir le leadership américain sur la scène climatique. En tant que sénatrice, elle avait soutenu le « Green New Deal », une proposition visant une réduction massive des émissions de gaz à effet de serre, qualifiée par Trump de « Green New Scam » (escroquerie verte). Lors de sa campagne, Harris a pris des positions controversées, notamment sur l’interdiction de la fracturation hydraulique, une technique polluante d’extraction de pétrole et de gaz. Cependant, pour ne pas perdre l’électorat des États clés tels que la Pennsylvanie, elle a nuancé ses positions, prônant une diversification des sources d’énergie.

Les associations environnementales américaines soutiennent massivement Harris, citant son bilan favorable au climat. Elle a notamment joué un rôle crucial dans le vote de l’Inflation Reduction Act (IRA), une loi prévoyant d’importants investissements pour la transition énergétique, critiquée par Trump, qui envisage d’en annuler les crédits non dépensés. Toutefois, de nombreux élus républicains, y compris des soutiens de Trump, considèrent que les crédits d’impôts prévus par l’IRA bénéficient à l’économie américaine.

Un avenir climatique incertain pour les États-Unis

L’avenir climatique des États-Unis semble incertain face à ces visions divergentes. Selon une analyse de Carbon Brief, une victoire de Donald Trump entraînerait une augmentation de 4 milliards de tonnes d’émissions de CO2 d’ici 2030, soit l’équivalent des émissions annuelles combinées de l’Europe et du Japon. Bien que certains États et entreprises privées aient poursuivi leurs engagements climatiques malgré l’administration Trump, l’abrogation des réglementations fédérales pourrait compromettre les efforts nationaux pour la réduction des émissions.

Les résultats de l’élection américaine pèseront lourdement sur les stratégies climatiques mondiales. Que ce soit pour maintenir le cap vers une économie verte ou pour revenir aux énergies fossiles, les choix politiques américains influenceront profondément les perspectives de réduction des émissions et la dynamique des négociations internationales sur le climat.

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