L’élection présidentielle américaine : un choix décisif pour le climat

Les positions opposées de Kamala Harris et Donald Trump en matière de politique climatique confèrent à l’élection américaine une importance capitale pour l’avenir environnemental mondial.

Partager:

Les articles d'energynews.pro en intégralité à partir de 4.90$/mois sans engament

30 000 articles déjà publiés depuis 2021.
150 nouvelles analyses chaque semaine pour décrypter les marchés.

Digital PRO access MENSUEL

Accès immédiat — 4.90$/mois*

sans engagement - annulable à tout moment, activation en 2 minutes

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 mois d’abonnement sans engagement, puis révisé à 14.90 $/mois à partir du 2ᵉ mois.

Digital PRO access annuel

Accès immédiat — 99$/an*

Pour accéder à tout energynews.pro sans aucune limite

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 an d’abonnement, puis révisé à 149,00 $/mois à partir de la 2ᵉ année.

L’élection présidentielle américaine s’annonce déterminante pour le climat mondial. Les candidats Kamala Harris et Donald Trump affichent des visions diamétralement opposées en matière de politique énergétique et environnementale, transformant le scrutin en un choix crucial entre engagement climatique et soutien aux énergies fossiles. Dans un contexte où les États-Unis, deuxième plus grand émetteur de gaz à effet de serre après la Chine, jouent un rôle clé dans les négociations climatiques, les implications de cette élection dépassent largement les frontières américaines.

La position de Donald Trump sur le climat reste fidèle à son mandat précédent : il qualifie le changement climatique de « canular » et a promis de relancer les forages pétroliers massifs s’il est élu. Une victoire de Trump pourrait ainsi générer une augmentation des émissions de gaz à effet de serre américaines et freiner l’élan international vers la transition énergétique. Son élection risquerait de réduire l’influence des États-Unis lors de la COP29, prévue six jours après le scrutin, compromettant les efforts pour intensifier l’aide financière aux pays vulnérables face aux changements climatiques.

Un retour en arrière sur les engagements climatiques

Durant sa présidence, Donald Trump avait retiré les États-Unis de l’Accord de Paris, une décision annulée par son successeur Joe Biden. Cet accord engage les États-Unis à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de moitié d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2005. À ce jour, le pays a réduit ses émissions de 18 %, mais des experts soulignent que des efforts soutenus sont nécessaires pour atteindre l’objectif. Selon la politologue Leah Stokes, un second mandat de Trump impliquerait un « revirement complet », avec des conséquences planétaires.

Trump a également promis de supprimer le moratoire imposé par Joe Biden sur les nouveaux terminaux d’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) et de lever les régulations visant à accélérer l’adoption des véhicules électriques. Bien que certaines réglementations sur les émissions automobiles ne contraignent pas à l’achat de véhicules électriques, elles visent à réduire les émissions de CO2. Trump prévoit d’abroger les réglementations environnementales de l’Agence de protection de l’environnement (EPA) encadrant les émissions des centrales à charbon, même si des experts prévoient que de telles actions entraîneraient des contestations judiciaires.

Les implications d’une présidence Harris pour le climat

Kamala Harris, de son côté, s’engage à maintenir le leadership américain sur la scène climatique. En tant que sénatrice, elle avait soutenu le « Green New Deal », une proposition visant une réduction massive des émissions de gaz à effet de serre, qualifiée par Trump de « Green New Scam » (escroquerie verte). Lors de sa campagne, Harris a pris des positions controversées, notamment sur l’interdiction de la fracturation hydraulique, une technique polluante d’extraction de pétrole et de gaz. Cependant, pour ne pas perdre l’électorat des États clés tels que la Pennsylvanie, elle a nuancé ses positions, prônant une diversification des sources d’énergie.

Les associations environnementales américaines soutiennent massivement Harris, citant son bilan favorable au climat. Elle a notamment joué un rôle crucial dans le vote de l’Inflation Reduction Act (IRA), une loi prévoyant d’importants investissements pour la transition énergétique, critiquée par Trump, qui envisage d’en annuler les crédits non dépensés. Toutefois, de nombreux élus républicains, y compris des soutiens de Trump, considèrent que les crédits d’impôts prévus par l’IRA bénéficient à l’économie américaine.

Un avenir climatique incertain pour les États-Unis

L’avenir climatique des États-Unis semble incertain face à ces visions divergentes. Selon une analyse de Carbon Brief, une victoire de Donald Trump entraînerait une augmentation de 4 milliards de tonnes d’émissions de CO2 d’ici 2030, soit l’équivalent des émissions annuelles combinées de l’Europe et du Japon. Bien que certains États et entreprises privées aient poursuivi leurs engagements climatiques malgré l’administration Trump, l’abrogation des réglementations fédérales pourrait compromettre les efforts nationaux pour la réduction des émissions.

Les résultats de l’élection américaine pèseront lourdement sur les stratégies climatiques mondiales. Que ce soit pour maintenir le cap vers une économie verte ou pour revenir aux énergies fossiles, les choix politiques américains influenceront profondément les perspectives de réduction des émissions et la dynamique des négociations internationales sur le climat.

La capacité mondiale en énergies renouvelables devrait doubler d’ici 2030, dominée par le solaire

Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la capacité mondiale de production renouvelable pourrait plus que doubler d’ici 2030, portée par l’essor du solaire photovoltaïque malgré les tensions sur les chaînes d’approvisionnement et les politiques changeantes.

L’Algérie engage 60 milliards $ pour renforcer sa stratégie énergétique d’ici 2029

L’Algérie prévoit d’allouer 60 milliards $ à ses projets énergétiques d’ici 2029, majoritairement orientés vers l’amont pétrolier et gazier, tout en développant la pétrochimie, les renouvelables et les ressources non conventionnelles.

Les exportations chinoises de technologies propres atteignent 20 milliards $ en août

La Chine a établi un record d’exportations de technologies propres en août, dopée par la hausse des ventes de véhicules électriques et de batteries, avec plus de la moitié de la croissance provenant des marchés hors OCDE.
en_114061034540

Une frappe ukrainienne prive 5 400 foyers d’électricité dans la région de Belgorod

Une attaque nocturne sur le réseau électrique de Belgorod a coupé l’alimentation pour des milliers d’habitants, selon les autorités locales russes, malgré une reprise partielle des services dès le lendemain matin.

L’Académie des sciences alerte sur les risques économiques liés à la géoingénierie solaire

L’Académie des sciences appelle à un accord international pour interdire la modification du rayonnement solaire, évoquant des risques majeurs pour la stabilité climatique et les économies mondiales.

Le shutdown fédéral menace les délais de permis et les projets énergétiques aux États-Unis

L’arrêt des services fédéraux américains perturbe l’ensemble de la chaîne décisionnelle pour les projets énergétiques et miniers, avec des risques accrus de retards administratifs et d’absence de données critiques.
en_114051063540

Les agences de l’énergie aux États-Unis préparent le gel de leurs activités

Face à l’éventualité d’une fermeture du gouvernement fédéral, plusieurs agences américaines de l’énergie organisent la suspension de leurs services et la mise au chômage technique de milliers d’employés.

EMBER: le Chili pourrait économiser $15mn par an en réduisant ses pertes d’énergie renouvelable

Un rapport révèle l’impact économique des pertes d’énergies renouvelables au Chili, indiquant qu’une baisse de 1% des curtailments générerait $15mn d’économies annuelles.

Le Danemark augmente la sécurité énergétique après des survols de drones non identifiés

Face à une menace croissante sur ses infrastructures, le Danemark élève son niveau d'alerte énergétique, en réponse à une série de survols de drones non identifiés et au contexte géopolitique tendu.
en_1140300950540

France : Lecornu écarte un gel du solaire et de l’éolien

Le Premier ministre a rejeté les rumeurs évoquant un moratoire sur les renouvelables, alors que la publication de la prochaine feuille de route énergétique suscite des tensions dans le secteur.

Koweït ajoute 14 GW de capacité électrique d’ici 2031 pour éviter les pénuries

Le Koweït prévoit de développer 14,05 GW de nouvelles capacités électriques d’ici 2031 afin de répondre à la demande croissante et limiter les coupures planifiées, accentuées par les températures extrêmes et les retards de maintenance.

Ignite Power rejoint le programme Pro Energia+ de 270 millions $ en Mozambique

Le partenariat avec le programme Pro Energia+ financé par la Banque mondiale vise à étendre l’accès à l’électricité au Mozambique en ciblant les communautés rurales à travers un mécanisme de financement basé sur les résultats.
en_1140250926540

Bruxelles impose un nouveau système de redevances pour le contrôle des marchés énergétiques

La Commission européenne renforce le financement d'ACER via une nouvelle grille tarifaire appliquée aux entités déclarantes, visant à soutenir une surveillance accrue des transactions sur les marchés de gros de l’énergie.

EDF face à 460 milliards € d’investissements, la Cour des comptes alerte l’État

La Cour des comptes appelle à clarifier le financement d’EDF, confronté à un programme d’investissement de 460 milliards EUR d’ici 2040, alors que l’entreprise publique doit lancer la construction de nouveaux réacteurs nucléaires.

Washington restitue $13bn de fonds non engagés alloués à la transition énergétique

Le Département de l’Énergie des États-Unis va restituer plus de $13bn de fonds non dépensés, initialement alloués à des initiatives climatiques, conformément à la nouvelle politique budgétaire de l'administration Trump.
en_1140240928540-2

Trump menace l’AIE de retrait si sa ligne anti-pétrole n’est pas révisée

Sous pression de Washington, l’Agence internationale de l’énergie réintroduit un scénario pro-fossile dans son rapport, marquant un tournant dans ses orientations face à la montée des tensions avec l’administration Trump.

La demande électrique en Asie du Sud-Est pousse à l’intégration massive du solaire et de l’éolien

L’Asie du Sud-Est, confrontée à une croissance rapide de sa consommation électrique, pourrait exploiter jusqu’à 20 térawatts de potentiel solaire et éolien pour renforcer sa sécurité énergétique.

France : Emmanuelle Wargon prend la tête du Conseil des régulateurs de l’ACER

La Présidente de la Commission de régulation de l’énergie a été élue à la présidence du Conseil des régulateurs de l’Agence de coopération des régulateurs de l’énergie pour un mandat de deux ans et demi.
en_1140200931540

L’Australie fixe un objectif de réduction de 62 à 70% de ses émissions d’ici 2035

Le gouvernement australien a annoncé une nouvelle cible climatique assortie d’un plan de financement, tout en maintenant sa position de grand exportateur de charbon, ce qui soulève des interrogations sur sa stratégie énergétique à long terme.

L’Inde décroche un contrat de 15 ans avec l’Autorité des fonds marins

Nouvel accord de 15 ans pour l’exploration de sulfures polymétalliques dans l’océan Indien, faisant de l’Inde le premier pays doté de deux licences et du plus vaste périmètre attribué pour ces dépôts.