L’Égypte : modèle énergétique en transition

L’Égypte s’engage dans un partenariat de développement énergétique à long terme avec Siemens, un exemple de coopération pour toute la région.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

La fin de la crise sanitaire permet le redéploiement des investissements mondiaux. Une grande partie de ses fonds doit servir la transition écologique des économies mondiales. À son échelle, l’Égypte veut servir de modèle de développement post-crise. En ce sens, l’État égyptien s’engage dans une collaboration de longue durée avec le géant des énergies Siemens.

Actuellement, les différents plans de relance ou aides diverses représentent 20 % du PIB mondial. Une partie des levées de fonds des États se fait sur des modèles dit “verts”. En effet, ces emprunts garantissent le financement de projets écologiques. Un choix qu’a fait l’Égypte en prenant une première obligation verte de 750 millions de dollars.

Investir massivement dans l’énergie

La question énergétique est centrale en Égypte. Le pays est producteur de pétrole et de gaz mais insuffisamment pour satisfaire les besoins de sa population. Surtout, elle doit compter sur des importations sans cesse plus importantes pour alimenter sa production d’électricité.

C’est pourquoi l’Égypte se tourne vers le groupe Siemens, qui dispose des compétences pour développer l’ensemble du potentiel énergétique égyptien. En retour, la direction de Siemens espère faire du pays la vitrine de son savoir-faire auprès des autres États de la région.

Le défi de la transition égyptienne

Aujourd’hui, l’Égypte dépend essentiellement du pétrole et du gaz dans sa consommation énergétique. Toutefois, elle espère, avec Siemens, aboutir sur de nombreux projets de transition avant la COP 2027 qu’elle doit accueillir.

En trois années, Siemens est déjà parvenue à ajouter 14,4 gigawatts au réseau électrique égyptien. Les diverses unités construites ou renforcées apportent 24 000 emplois directs ou indirects à l’Égypte.

Un temps ralenti par la pandémie, le PDG de Siemens pour le Moyen-Orient veut relancer cette dynamique. Après le secteur pétrolier et gazier, Siemens signe un accord de développement de l’hydrogène renouvelable avec l’Égypte.

Le pari de l’hydrogène

Au cours de l’été 2021, Siemens se rapproche de l’Egyptian Electricity Holding Company. Ensemble, les deux compagnies mènent un projet pilote pour la production d’hydrogène à grande échelle en Égypte. Mohamed Shaker, ministre de l’électricité égyptien, déclare :

« L’accord soutiendra l’EEHC et l’État égyptien dans les opportunités de localisation et de maximisation de l’utilisation de l’industrie de l’hydrogène vert. »

Christian Bruch, PDG de Siemens Energy, ajoute :

« Le développement d’un écosystème et d’une chaîne de valeur de l’hydrogène en Égypte a le potentiel d’offrir un avenir plus durable et plus prospère aux Égyptiens. »

Pour le moment, les installations se limitent à 200 MW d’électrolyseur pour produire de l’hydrogène. Toutefois, l’accord comprend également un transfert de technologie, essentiel pour le déploiement futur de plus de capacité en Égypte.

L’Irak veut reproduire l’exemple de l’Egypte

Le gouvernement égyptien est fier du parcours accompli mais il reste humble. Son ministre du pétrole, Tarek El Molla, rappelle que le secteur de l’énergie renouvelable est encore émergent. Néanmoins la réussite du partenariat État-privé en Égypte crée des émules, comme l’Irak.

Tout comme son modèle, l’Irak dépend en grande partie du pétrole et du gaz qu’elle produit. Par ailleurs, tout comme l’Égypte, malgré sa production nationale, elle ne peut disposer de fonds illimités à l’image des États du Golfe. De fait, face à une situation comparable, le gouvernement irakien fait également le choix de Siemens pour son développement énergétique.

Siemens au secours de l’électricité irakienne

Muhanad Al-Saffar, directeur exécutif de Siemens Energy en Irak, confirme l’ambition de reproduire le modèle de l’Égypte. En revanche, l’urgence immédiate du pays n’est pas tant la transition que la remise en marche de son réseau. En effet, l’Irak a souffert de la guerre de longues années et son secteur électrique peine encore à se relever. Muhanad Al-Saffar commente :

« Le ministère de l’électricité s’emploie à augmenter les capacités de production d’électricité en Irak avant les heures de grande écoute de l’été 2022, et il s’attend à dépasser les capacités de l’année dernière. »

En conséquence, Siemens déploie dans le pays des petites unités de production comme, par exemple, à Mossoul. Si l’on y ajoute les systèmes de refroidissement installés par la compagnie, l’Irak peut bénéficier de 800 MW supplémentaires pour stabiliser son réseau.

Pour l’avenir, reproduire le miracle de l’Égypte

Une fois la situation redevenue stable, Siemens ambitionne d’accroître ses capacités de production. De fait, la compagnie a perdu 1,6 gigawatt de production du fait de la guerre. Pour se reconstruire, l’Irak et Siemens regardent l’expérience égyptienne.

La feuille de route du gouvernement irakien, en partenariat avec Siemens, est claire. Tout d’abord, relier le réseau électrique du pays à celui des États du Golfe pour plus de stabilité. Puis, investir massivement dans les énergies renouvelables comme en Égypte. Muhanad Al-Saffar explique :

« Au cours des deux dernières années, le ministère irakien de l’électricité a mis en œuvre un plan visant à générer 12,5 gigawatts d’énergie renouvelable. »

Conclusion

L’Égypte est une réussite industrielle majeure pour une alliance entre pouvoir public et entreprises privées. Elle prouve que des États encore en développement peuvent, eux aussi, investir dans l’énergie de demain. Michael Bueker, vice-président directeur des finances pour le Moyen-Orient de Siemens Energy, souligne :

« Alors que les pays en développement représentent environ 60 % des émissions de CO2, seuls 10 % d’entre eux pourraient avancer comme prévu sur leur trajectoire pour atteindre les objectifs climatiques 2030 de l’Accord de Paris sur le climat. »

La démonstration de force de Siemens et du gouvernement égyptien montre que le renouvelable est accessible. Certes, les objectifs ne sont pas d’obtenir des productions 100 % propres comme dans les grands États industrialisés. En revanche, une véritable transition avec des bénéfices économiques pour les États et les populations est possible. Si l’Égypte n’est pas une preuve suffisante, l’ambition d’un ancien pays en guerre comme l’Irak devrait achever de faire fléchir les gouvernements encore indécis.

Sembcorp rachète Alinta Energy pour AU$6.5bn et s’impose sur le marché australien

Le groupe singapourien Sembcorp Industries entre de manière décisive sur le marché australien de l’énergie en acquérant Alinta Energy dans le cadre d’une opération évaluée à AU$6.5bn ($4.3bn), dette comprise.

Potentia Energy obtient un financement de $553mn pour soutenir son portefeuille australien

Potentia Energy a sécurisé un financement de $553mn afin d’optimiser ses actifs renouvelables en exploitation et de soutenir la livraison de six nouveaux projets totalisant plus de 600 MW de capacité à travers l’Australie.

Drax investira jusqu’à £2bn pour transformer sa centrale charbonnée en centre de données

Drax prévoit de convertir son site de 400 hectares dans le Yorkshire en centre de données d’ici 2027, en mobilisant d’anciennes infrastructures charbonnées et des connexions réseau existantes.
en_114011111226540

EDF installe en Guadeloupe un compensateur synchrone de 180 tonnes pour sécuriser le réseau

EDF a inauguré un compensateur synchrone en Guadeloupe pour améliorer la stabilité d’un réseau électrique isolé, une initiative inédite visant à réduire la dépendance aux centrales thermiques et les risques de coupures prolongées.

NGE et AREC lancent un réseau énergétique pour structurer Magna Porta

NGE et l’Agence Régionale Énergie Climat Occitanie engagent un partenariat pour développer un réseau de chaleur et de froid destiné à soutenir l’activité économique de la zone Magna Porta, avec des solutions de production locale intégrées au site.

GEODIS et EDF concluent un accord pour décarboner la chaîne logistique mondiale

GEODIS et EDF ont signé un partenariat stratégique pour réduire les émissions liées aux flux logistiques et énergétiques, avec des projets en France et à l’international.
en_114010101233540

ExxonMobil réduit de $10 milliards ses ambitions dans le bas-carbone d’ici 2030

Le groupe pétrolier américain prévoit désormais d’investir $20 milliards dans les technologies à faibles émissions d’ici 2030, contre $30 milliards initialement annoncés un an plus tôt.

BHP cède 49 % de son réseau électrique du Pilbara à GIP pour $2 milliards

BHP vend une part minoritaire de son réseau énergétique de Western Australia Iron Ore à Global Infrastructure Partners pour $2 milliards, tout en conservant le contrôle stratégique et en sécurisant un financement long terme pour sa montée en puissance minière.

Les investissements cleantech chinois transforment la carte industrielle mondiale de l’énergie

Plus de 80 Mds $ d’investissements étrangers cleantech en un an révèlent la stratégie chinoise d’exportation de ses surcapacités solaires et batteries, en contournant les barrières commerciales occidentales au profit d’une implantation industrielle dans le Sud global.
en_114088881227540-2

Exxaro étend ses actifs énergétiques et renforce ses capacités renouvelables

Exxaro augmente son portefeuille énergétique en Afrique du Sud avec de nouveaux actifs éoliens et solaires, afin de sécuriser l’alimentation de ses opérations et d’accroître sa présence dans la production indépendante.

Washington verrouille la Grèce comme pivot gazier euro-atlantique face à Moscou et Pékin

Les États-Unis ancrent leur présence énergétique en Méditerranée orientale, en consolidant un corridor gazier via la Grèce vers l’Europe centrale, au détriment des flux russes et de l’influence logistique chinoise sur le port du Pirée.

France et Chine préparent un groupe climat pour sécuriser nucléaire et cleantech

Paris et Pékin s’accordent sur la création d’un groupe de travail bilatéral climat, centré sur les technologies nucléaires, les énergies renouvelables et le maritime, dans un contexte de tensions commerciales croissantes entre la Chine et l’Union européenne.
en_11407771237540

Plenitude rachète ACEA Energia pour €587mn et accélère sa croissance en Europe

Plenitude acquiert l’intégralité d’ACEA Energia pour jusqu’à €587mn, ajoutant 1,4 million de clients à son portefeuille et atteignant plus tôt que prévu son objectif commercial européen.

La Turquie vise des parts dans le gaz américain pour renforcer ses exportations vers l’Europe

Ankara prévoit d’investir dans la production de gaz aux États-Unis afin de sécuriser son approvisionnement en GNL et de devenir un fournisseur clé pour le sud de l’Europe, selon le ministre turc de l’Énergie.

Ankara alerte sur la sécurité énergétique après des attaques contre des tankers russes

Trois navires russes visés au large de la Turquie ravivent les inquiétudes d’Ankara quant à la sécurité de l’approvisionnement gazier et pétrolier en mer Noire, ainsi que la vulnérabilité de ses infrastructures sous-marines.
en_11404441227540

ABB prend une participation dans OctaiPipe pour optimiser les centres de données

ABB investit dans la start-up britannique OctaiPipe afin de renforcer son offre de solutions intelligentes pour la réduction de la consommation énergétique dans les centres de données.

Enbridge prévoit un EBITDA allant jusqu’à CAD20.8bn pour 2026 et relève son dividende

Enbridge a annoncé une hausse de 3 % de son dividende annuel pour 2026 et anticipe une croissance soutenue de ses revenus, avec jusqu’à CAD20.8bn ($15.2bn) d’EBITDA et des investissements de CAD10bn ($7.3bn).

La Roumanie place Lukoil sous contrôle temporaire pour éviter une crise énergétique

Bucarest autorise une prise en main exceptionnelle des actifs locaux de Lukoil, afin d’éviter un choc d’approvisionnement tout en respectant les sanctions internationales visant le groupe russe. Trois repreneurs sont déjà en discussions avancées.
en_114022221228540

Axess Group scelle un accord stratégique avec ARO Drilling en Arabie saoudite

Axess Group a conclu un protocole d’accord avec ARO Drilling pour fournir des services de gestion d’intégrité des actifs sur l’ensemble de sa flotte, en intégrant des technologies numériques pour optimiser les opérations.

Eskom prévoit un bénéfice de 937 millions $ pour l’exercice 2026

Le producteur public sud-africain Eskom anticipe un second exercice consécutif dans le vert, porté par une hausse des tarifs, une baisse de l’endettement et une amélioration opérationnelle.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.