L’Égypte accélère sa Transition Énergétique

À l'approche de la COP27, l'Égypte signe plusieurs protocoles d'accord afin de développer les énergies renouvelables sur son territoire. Le pays souhaite notamment développer l'hydrogène renouvelable et l'énergie solaire dans le cadre de sa transition énergétique.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

L’Égypte s’est récemment associé à divers intervenants étrangers afin de développer les énergies renouvelables sur son territoire. À l’approche de la COP27, le pays souhaite pleinement développer l’hydrogène renouvelable et l’énergie solaire photovoltaïque. De ce fait, plusieurs accords ont récemment été signés.

Le modèle énergétique de l’Égypte est actuellement en transition. Le pays est encore fortement dépendant du pétrole et du gaz pour sa production énergétique.

S’associer à des acteurs étrangers

Pour favoriser sa transition énergétique, l’Égypte se tourne vers des partenaires étrangers.

Par conséquent, la Suez Canal Economic Zone (SCZONE) a annoncé avoir signé sept protocoles d’accord avec diverses entreprises internationales pour développer la production d’hydrogène renouvelable et d’ammoniac. Les nouvelles installations de production seront construites à Sokhna.

Les partis de ces accords comprennent The Sovereign Fund of Egypt, la Egyptian Electricity Transmission Company, la New and Renewable Energy Authority et 7 entreprises du Royaume-Uni, de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et de l’Inde.

Les 7 entreprises présentes sont Globaleq, Alfanar, Alcazar, le groupe K&K, Mediterranean Energy Partners (MEP), ACME Group et Actis.

L’Égypte et le Japon se sont également associés afin de lancer un projet d’énergie solaire photovoltaïque à petite échelle.

Développer l’hydrogène renouvelable en Égypte

L’hydrogène renouvelable représente une opportunité pour l’Égypte, qui souhaite réduire ses émissions de CO2. Effectivement, l’industrie commerciale utilise abondamment l’hydrogène, notamment dans la production d’engrais, d’ammoniac et de méthanol. Cependant, cet hydrogène est produit à partir de combustible fossile et rejette une grande quantité de carbone.

Produit grâce à l’électrolyse de l’eau, l’hydrogène renouvelable présente l’avantage d’être plus durable et de ne rejeter aucune émission de CO2.

Actuellement, l’hydrogène renouvelable coûte plus cher à produire que l’hydrogène produit à partir de combustibles fossiles. De fait, le prix dépend de deux facteurs, d’une part le coût de l’électricité renouvelable, d’autre part, du coût de l’équipement de l’électrolyse. Néanmoins, ces coûts devraient baisser dans les années à venir.

Lisa Pinsley, associée et responsable du Moyen-Orient et de l’Afrique pour l’énergie chez Actis, a déclaré à propos de l’hydrogène renouvelable:

« Nous nous attendons à ce que l’hydrogène renouvelable soit un élément clé de la transition énergétique mondiale. Pour l’industrie et certains secteurs difficiles à réduire, il offre une solution excellente et durable pour la décarbonation. »

Les protocoles d’accord signés comprennent ainsi plusieurs projets de construction d’infrastructures pour l’hydrogène renouvelable.

Par exemple, Globaleq, construira une usine de production d’une capacité annuelle de 2 millions de tonnes. ACME Group, une usine de production d’hydrogène renouvelable d’une capacité annuelle de 2,2 millions de tonnes. Actis, l’entreprise britannique aura à charge la construction de plusieurs usines d’une capacité de 200.000 tonnes par an.

Pour Actis, l’Égypte pourrait devenir l’un des plus grands marchés d’hydrogène renouvelable au monde. L’un des avantages de l’Égypte étant de se situer au carrefour de l’Asie et de l’Europe. L’hydrogène renouvelable offre également pour l’Égypte une solution de décarbonation non-négligeable.

Sherif ElKholy, associé et responsable du Moyen-Orient et de l’Afrique pour les infrastructures chez Actis, a déclaré concernant ce partenariat avec l’Égypte:

« La signature d’aujourd’hui s’inscrit dans la continuité de notre engagement envers l’Égypte, où nous avons investi depuis 20 ans plus d’un milliard de dollars américains dans certaines des entreprises et certains des projets les plus stratégiques du pays, devenant ainsi l’un des principaux investisseurs étrangers directs dans le pays. Le gouvernement égyptien a d’ambitieux plans de transition énergétique, en plus d’accueillir la COP27 cette année, et des mesures actives sont prises pour faire de l’Égypte un centre majeur pour l’hydrogène renouvelable. Nous sommes impatients d’approfondir notre partenariat avec le gouvernement égyptien et de contribuer à leur stratégie 2030 en matière d’énergies renouvelables grâce à ce projet et aux autres à venir. »

Investir dans l’énergie photovoltaïque

Outre l’hydrogène renouvelable, le gouvernement égyptien souhaite développer l’énergie solaire pour soutenir sa transition énergétique. Ce qui n’est pas anodin dans un pays ayant un fort potentiel d’énergie solaire.

En conséquence, le Japon et l’UNPD ont lancé un projet conjoint de systèmes photovoltaïques dans le pays. Le Japon financera le projet et introduira de nouvelles applications de la technologie photovoltaïque. Par exemple, sur les bâtiments et les logements des personnes à revenus moyens au Caire. Le projet concerne également les zones rurales, où des villages recevront des systèmes photovoltaïques.

Pour l’Égypte, ce projet vise à réduire les émissions de carbone, à favoriser l’électrification à base d’énergie renouvelable et à encourager le développement économique local.

Alessandro Fracassetti, représentant résident de l’UNPD, a affirmé concernant ce projet:

« Ce projet nous aidera à faire progresser la transformation du marché de l’énergie renouvelable en Égypte avant la COP27, à libérer le potentiel de l’innovation solaire photovoltaïque et à accélérer la transition du pays vers le développement durable. »

Le Japon, partenaire majeur de l’Égypte

Le Japon apparaît comme un partenaire majeur pour l’Égypte et sa transition énergétique. Effectivement, le Japon profite d’une grande expérience dans ce domaine. De fait, l’énergie solaire est la deuxième source d’énergie renouvelable développée dans le pays.

Hazem Fahmy, ambassadeur et ministre adjoint et directeur du département de la coopération internationale pour le développement, se réjouit de l’initiative japonaise:

« Le gouvernement égyptien apprécie le soutien ciblé du Japon, d’autant plus qu’il fait appel à des institutions égyptiennes pour piloter de nouvelles technologies qui seront certainement rapidement adoptées et reproduites par le marché égyptien. »

Précédemment, lors de la COP26, le Japon s’était déjà illustré en devenant un grand soutien du plan de l’UNOD « Climate Promise – From Pledge to Impact ».

 

Illustration par Janis Andzans

La capacité électrique installée en Chine atteint 3.75 bn kW, en hausse de 17.3 %

La capacité de production électrique de la Chine a enregistré une forte croissance en octobre, portée par l’expansion continue du solaire et de l’éolien, selon les données officielles de l’administration nationale de l’énergie.

Trump relance l’offshore américain avec un plan de 34 ventes entre 2026 et 2031

Le programme offshore 2026-2031 propose d’ouvrir plus d’un milliard d’acres à l’exploration pétrolière, déclenchant une bataille réglementaire entre Washington, les États côtiers et les groupes juridiques spécialisés.

Le Mozambique centralise ses infrastructures gazières pour sécuriser l’axe Beira–Rompco

Le gouvernement du Mozambique regroupe ses actifs de transport et de regazéification gazière dans un véhicule public, consolidant l’axe stratégique Beira–Rompco pour soutenir les projets Rovuma et répondre à la dépendance sud-africaine.
en_1140241139540

NESO lance une consultation nationale pour planifier l’infrastructure énergétique régionale

Le gestionnaire britannique NESO engage un processus de consultation pour définir la méthodologie de onze futurs plans stratégiques régionaux destinés à coordonner les besoins énergétiques en Angleterre, en Écosse et au pays de Galles.

COP30 verrouille l’adaptation, contourne les fossiles et ouvre un front réglementaire climatique

La conférence de Belém acte un compromis entre adaptation budgétairement encadrée, retrait des ambitions sur les fossiles et ouverture d’un dialogue climat–commerce susceptible de déclencher de nouveaux contentieux réglementaires.

La Banque asiatique de développement mobilise 700 mn $ pour soutenir la stratégie énergétique du Kirghizistan

La Banque asiatique de développement et le Kirghizistan ont conclu un accord de financement pour renforcer les infrastructures énergétiques, la résilience climatique et la connectivité régionale, avec plus de 700 mn $ engagés jusqu’en 2027.
en_1140221134540

Le Royaume-Uni sommé d’arbitrer entre capture carbone et carburants d’aviation

Une étude de l’Oxford Institute for Energy Studies révèle que la valorisation énergétique des déchets avec captage de CO₂ offre un bénéfice climatique presque double par rapport à leur transformation en carburants d’aviation.

Le Sipperec renouvelle son contrat de concession d’électricité avec EDF et Enedis

Signé pour 25 ans, le nouveau contrat de concession du Sipperec avec EDF et Enedis couvre 87 communes franciliennes et engage les parties sur la gestion et l’évolution du réseau public de distribution d’électricité jusqu’en 2051.

La CRE dresse le bilan du redémarrage progressif des marchés de détail de l’énergie

La Commission de régulation de l’énergie publie son rapport 2023-2024 et détaille les impacts de la crise sur les marchés du gaz et de l’électricité, ainsi que les mesures mises en œuvre pour soutenir la concurrence et restaurer la confiance des consommateurs.
en_114019181127540

Plus de 80 pays poussent pour une feuille de route sur la sortie des fossiles à la COP30

Réunis à Belém, des États d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine et d’Europe soutiennent l’adoption d’un calendrier de retrait progressif des combustibles fossiles, malgré la résistance attendue de plusieurs pays producteurs.

Les Européens resserrent l’étau autour de l’Iran avec une résolution AIEA ciblée

L’E3 et les États-Unis déposent une résolution à l’AIEA pour formaliser la non-coopération iranienne après les frappes de juin, consolidant les bases juridiques d’un durcissement des sanctions énergétiques et financières.

Londres crée une taskforce pour renforcer la résilience énergétique après l’incident de Heathrow

Le Royaume-Uni lance une taskforce dirigée par le ministre de l'Énergie pour renforcer la sécurité du réseau électrique national, après l’interruption complète de l’aéroport d’Heathrow causée par un incendie de sous-station.
en_1140290969540

L’Inde vise $68bn d’investissements japonais pour dynamiser gaz et hydrogène

New Delhi sollicite $68bn d’investissements japonais pour accélérer ses projets gaziers, développer l’hydrogène et renforcer ses capacités d’importation de GNL dans un contexte d’ouverture accrue aux capitaux étrangers.

Berlin fixe un tarif subventionné de 0,05 €/kWh pour l’industrie lourde jusqu’en 2028

L’Allemagne introduira un tarif électrique plafonné pour ses industries les plus consommatrices, visant à préserver leur compétitivité face aux coûts énergétiques élevés.

France : Sylvain Waserman défend l’Ademe face aux critiques sur son efficacité et sa légitimité

Sous pression politique, l’Ademe est visée par des propositions de suppression. Son président rappelle le rôle de l’agence et justifie la gestion des 3,4 milliards d’euros opérés en 2024.
en_1140131131540

La croissance solaire et éolienne absorbe toute la hausse mondiale de la demande

La production solaire et éolienne a dépassé l’augmentation de la demande mondiale d’électricité sur les trois premiers trimestres de 2025, entraînant une stagnation de la production fossile selon les dernières données disponibles.

La Malaisie accélère sa fiscalité carbone pour sécuriser sa compétitivité industrielle

Le gouvernement malaisien prévoit l’introduction d’une taxe carbone et renforce ses partenariats régionaux afin de stabiliser son industrie face aux régulations internationales émergentes.

E.ON alerte sur l’incertitude entourant la réforme allemande des revenus des réseaux

E.ON met en garde contre le nouveau cadre réglementaire allemand qui pourrait freiner la rentabilité des investissements dans les réseaux électriques à partir de 2029.
en_1140121132540

Panne géante en République dominicaine : 85 % du réseau toujours hors service

Un black-out majeur a paralysé l’approvisionnement électrique en République dominicaine, affectant les transports, le tourisme et les infrastructures dans tout le pays. Les autorités affirment que la reprise se fait progressivement malgré un impact étendu.

Le Vietnam renforce sa politique énergétique pour accélérer sa transition bas-carbone

Le Vietnam consolide son cadre réglementaire et financier pour décarboner son économie, structurer un marché carbone national et attirer des investissements étrangers dans sa stratégie énergétique à long terme.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.