France: Le Sénat recommande l’entrée de l’État au capital de TotalEnergies

Le Sénat français propose que l'État acquière une « action spécifique » dans TotalEnergies pour disposer d'un droit de regard et influencer la stratégie de l'entreprise.

Partager:

Sénat action spécifique TotalEnergies France

Les articles d'energynews.pro en intégralité à partir de 7$/mois sans engament

Plus de 30000 articles écrit depuis 2021. 150 articles et analyses multisectorielles chaque semaine.

Digital access

Accès immédiat — 7$/mois*

sans engagement - annulable à tout moment, activation en 2 minutes

*Tarif indiqué HT applicable pendant 12 mois d’abonnement sans engagement, puis révisé à 16 $/mois à partir du 13ᵉ mois.

Le Sénat français a publié un rapport recommandant que l’État acquière une « action spécifique » dans TotalEnergies afin de garantir l’alignement des activités de l’entreprise sur les objectifs climatiques nationaux. Ce rapport, résultant de six mois de travail et d’une quarantaine d’auditions par la commission d’enquête sur les obligations climatiques de TotalEnergies, contient 33 recommandations. L’objectif principal est de permettre à l’État de mieux surveiller et influencer la stratégie d’investissements de l’entreprise en matière d’énergies renouvelables et de maintenir la souveraineté énergétique nationale. Le terme « action spécifique » se réfère à une part unique conférant à l’État un droit de regard sur les décisions stratégiques de TotalEnergies, notamment en ce qui concerne les évolutions actionnariales et la stratégie d’investissement. Ce droit de regard est crucial pour éviter des décisions contraires à l’intérêt national, comme le potentiel transfert du siège social aux États-Unis évoqué par Patrick Pouyanné, le PDG de TotalEnergies.

Réactions et Implications

Yannick Jadot, sénateur écologiste et rapporteur de la commission d’enquête, a souligné l’importance de cette mesure pour assurer la transition énergétique et préserver la souveraineté nationale. La « action spécifique », estimée à 70 euros, permettrait à l’État de nommer un représentant sans voix délibérative au conseil d’administration de TotalEnergies et de s’opposer à certaines cessions d’actifs. Le président de la commission, Roger Karoutchi, a noté que bien que TotalEnergies doive faire plus d’efforts, elle est en meilleure posture que la plupart de ses concurrents. Cette proposition vise à rassurer sur le maintien du groupe en tant qu’acteur français majeur de l’énergie, malgré une part d’actionnaires américains atteignant 40 %.

Perspectives Européennes

En plus de la « action spécifique », le rapport sénatorial recommande l’arrêt volontaire des importations de GNL russe par la France. TotalEnergies détient une participation de 19,4 % dans le producteur russe Novatek. Le Sénat propose également de faire pression pour des sanctions de l’Union européenne sur le GNL russe et de s’opposer aux projets d’importation de gaz naturel d’Azerbaïdjan, où TotalEnergies est également présente, en raison des alliances françaises avec l’Arménie. Ces recommandations s’inscrivent dans une vision plus large de la sécurité énergétique et de la réduction de la dépendance aux énergies fossiles étrangères, renforçant ainsi la position de la France dans les négociations européennes sur les politiques énergétiques.

Analyse et Perspectives

La proposition d’acquisition d’une « action spécifique » par l’État dans TotalEnergies reflète une volonté politique de renforcer la transition énergétique et la souveraineté économique de la France. Cette mesure pose toutefois des questions sur l’équilibre entre intervention étatique et attractivité pour les investisseurs étrangers. Les futures décisions législatives et les réactions des marchés seront déterminantes pour l’évolution de cette proposition. La mise en œuvre de ces recommandations pourrait redéfinir les relations entre le gouvernement français et les grandes entreprises énergétiques, avec des implications significatives pour la politique énergétique et économique de la France. Le débat autour de cette « action spécifique » et des importations de GNL russe et azerbaïdjanais illustre les défis complexes auxquels la France est confrontée dans la réalisation de ses objectifs climatiques tout en naviguant dans un paysage géopolitique et économique en constante évolution. L’objectif de l’État est d’obtenir des pouvoirs très importants grâce à cette action spécifique, décorrélés du poids dans le capital de TotalEnergies. Cette action permettrait notamment la nomination d’un représentant de l’État sans voix délibérative au conseil d’administration et le droit de s’opposer à des cessions d’actifs jugées stratégiques pour l’entreprise et la nation. La proposition a également été motivée par des préoccupations de souveraineté énergétique. Lors de son audition, Patrick Pouyanné, directeur général de TotalEnergies, a évoqué la possibilité de transférer la cotation principale en bourse de la firme à New York. Une telle mesure a fait réagir le Sénat, qui a souligné l’importance de maintenir TotalEnergies comme une entreprise française, malgré une part significative d’actionnaires américains.

Considérations Financières

Le rapport sénatorial a également pris en compte les implications financières de l’acquisition de parts plus importantes de TotalEnergies. La proposition initiale d’une entrée de l’État à hauteur de 5 % du capital, estimée à environ 7 milliards d’euros, a été écartée en raison de son coût élevé. Cette décision vise à éviter des inquiétudes parmi les investisseurs existants et à maintenir la stabilité financière de l’entreprise. En évitant une intervention trop coûteuse, le Sénat cherche à concilier l’intervention étatique nécessaire pour garantir les objectifs climatiques et la sécurité énergétique, tout en maintenant l’attractivité de TotalEnergies pour les investisseurs privés. Cette approche équilibrée pourrait servir de modèle pour d’autres interventions similaires dans des secteurs stratégiques.
Cette initiative du Sénat marque un tournant potentiel dans la gouvernance des grandes entreprises énergétiques en France, visant à concilier impératifs économiques et engagements environnementaux. La mise en œuvre de cette « action spécifique » pourrait permettre à l’État d’influencer significativement la stratégie de TotalEnergies, tout en assurant une meilleure transparence et une plus grande cohérence avec les objectifs climatiques nationaux et internationaux.

L’EIA reporte plusieurs rapports clés après une réduction de 30 % de ses effectifs

L’Agence américaine d’information sur l’énergie reprogramme ou abandonne plusieurs publications, affectant la disponibilité de données critiques pour les marchés pétrolier, gazier et des énergies renouvelables.

Le Brésil démantèle un réseau criminel de 52 milliards BRL dans les carburants

Les autorités brésiliennes ont lancé une vaste opération ciblant un système de blanchiment lié au secteur des carburants, impliquant des fonds d’investissement, des fintechs et plus de 1 000 stations-services à travers le pays.

Le gaz naturel et le solaire bénéficient d’un large soutien aux États-Unis

Une étude nationale du cabinet Davies Group révèle que les Américains soutiennent massivement le développement simultané des énergies renouvelables et fossiles, avec un appui marqué pour le gaz naturel et l’énergie solaire.
en_11402808273540

Séoul impose une réduction de 25 % des capacités pétrochimiques pour stabiliser le secteur

Le gouvernement sud-coréen contraint dix groupes pétrochimiques à réduire jusqu’à 3,7 millions de tonnes de vapocraquage par an, assortissant ses aides financières et fiscales à des restructurations rapides et documentées.

Washington prolonge les ordres d’urgence pour renforcer le réseau électrique portoricain

Le Département de l’Énergie des États-Unis a prolongé jusqu’en novembre les mesures d’urgence permettant d’assurer la stabilité du réseau électrique de Porto Rico face aux risques de surcharge et de pannes récurrentes.

Modi défend l’autonomie énergétique indienne face à la pression tarifaire américaine

Sous la menace d’une hausse des droits de douane américains, New Delhi accélère sa stratégie d’indépendance énergétique pour réduire sa dépendance aux importations, notamment de pétrole russe.
en_1140170827540

Accord de 800 millions de dollars : Tsingshan déclenche une recomposition énergétique au Zimbabwe

Avec un nouvel accord d’investissement de 800 millions $, Tsingshan étend l’aciérie de Manhize et entraîne une demande énergétique de plus de 500 MW, forçant le Zimbabwe à accélérer sa stratégie électrique.

États-Unis : les BESS compensent le ralentissement solaire et éolien en 2025

Les capacités de stockage électrique américaines bondiront de 68% cette année selon Cleanview, compensant largement le freinage des projets solaires et éoliens sous l'administration Trump.

Panne électrique massive en Irak après la perte de 6.000 MW de capacité

Une panne généralisée a privé l’Irak d’électricité pendant plusieurs heures, affectant presque tout le pays en raison d’une consommation record liée à une vague de chaleur extrême.
en_1140120829540

Les États-Unis enquêtent sur les importations solaires d’Inde, d’Indonésie et du Laos

Washington lance des procédures antidumping contre trois pays asiatiques. Marges jusqu'à 190% identifiées. Décisions finales attendues en avril 2026 avec impacts majeurs sur les chaînes d'approvisionnement.

Les recettes pétrolières et gazières russes reculent de 27% en juillet 2025

Les revenus générés par le pétrole et le gaz en Russie ont enregistré une baisse marquée en juillet, exerçant une pression directe sur l'équilibre budgétaire du pays selon les chiffres officiels.

Les États-Unis franchissent deux pics historiques de demande d’électricité en juillet 2025

La consommation d’électricité américaine a atteint des niveaux sans précédent lors de la dernière semaine de juillet, portée par une vague de chaleur et la croissance d’activités industrielles.
en_114060854540

New York Power Authority présente un plan de 7GW pour les investissements publics dans les énergies renouvelables

La New York Power Authority vise près de 7GW de capacité en dévoilant un plan incluant 20 projets renouvelables et 156 initiatives de stockage, marquant une nouvelle étape dans l’investissement public de l’État.

La Guyane vise l’autonomie électrique avec une centrale biomasse de 120 MW dès 2026

La Guyane prévoit d’atteindre un mix électrique totalement décarboné d’ici 2027, portée par la construction d’une centrale biomasse et la progression des énergies renouvelables sur son territoire.

Ember : le retard des ambitions nationales freine le triplement mondial des renouvelables

La progression des objectifs nationaux en matière d’énergies renouvelables reste marginale, avec seulement 2% d’augmentation depuis la COP28, menaçant la réalisation du triplement des capacités d’ici 2030 et impactant la sécurité énergétique.
en_1140320736540

Le rapport du Department of Energy remet en question l’impact économique du CO2 et la portée des politiques climatiques américaines

Un rapport du Department of Energy affirme que les actions américaines sur les gaz à effet de serre auraient un impact mondial limité, tout en soulignant un écart entre les perceptions et les réalités économiques du réchauffement climatique.

Le marché des énergies renouvelables MENA atteindra 59,9 milliards USD en 2030 grâce à l’hydrogène et au solaire

Les investissements dans les énergies renouvelables au Moyen-Orient et en Afrique du Nord devraient atteindre 59,9 milliards USD d’ici 2030, portés par les stratégies nationales, l’essor du solaire, de l’hydrogène vert et de nouveaux projets industriels régionaux.

Demande mondiale d’électricité en forte hausse jusqu’en 2026 malgré les tensions économiques

La demande mondiale d’électricité devrait croître de façon soutenue jusqu’en 2026, tirée par l’essor industriel, les centres de données, la mobilité électrique et la climatisation, avec un apport croissant des renouvelables, du gaz naturel et du nucléaire.
en_1140310739540

La demande d’électricité atteint 2 362 MW au Kenya, KenGen mise sur les renouvelables

Le Kenya enregistre un record historique de consommation électrique, porté par la progression industrielle et une forte contribution des centrales géothermiques et hydrauliques exploitées par la Kenya Electricity Generating Company PLC.

La demande énergétique industrielle européenne atteint un nouveau plancher en 2023

La consommation d’énergie finale du secteur industriel européen a diminué de 5% en 2023, atteignant un niveau inédit depuis trois décennies, avec un rôle croissant des énergies renouvelables dans certains segments clés.

Connectez-vous pour lire cet article

Vous aurez également accès à une sélection de nos meilleurs contenus.

ou

Passez en illimité grâce à notre offre annuelle:
99$ la 1ère année, puis 199$ /an.