France: François Hollande appelle à suspendre les livraisons de GNL russe

François Hollande suggère de suspendre les livraisons de gaz liquéfié (GNL) russe vers l'Europe pour limiter la capacité de Moscou à financer la guerre en Ukraine, alors que l'UE envisage de nouvelles sanctions.

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Sanctions GNL Russie Europe

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François Hollande, ancien président français, estime qu’il est « nécessaire de suspendre » les livraisons de GNL de la Russie vers l’Europe. Lors d’une intervention au Sénat, l’ancien président français a souligné l’importance de cette mesure dans le contexte de la guerre en Ukraine et des sanctions européennes en cours. Actuellement, le GNL acheminé par bateaux échappe aux sanctions imposées à la Russie, mais Hollande insiste sur la nécessité de combler cette lacune. La Russie utilise les revenus du GNL pour financer son effort de guerre, et selon Hollande, interrompre ces livraisons renforcerait la pression économique sur Moscou. Depuis le début de la guerre, les importations européennes de GNL ont augmenté pour compenser la réduction des approvisionnements en gaz via les gazoducs terrestres russes. Les principaux points de livraison sont la Belgique, la France, les Pays-Bas et l’Espagne.

Les sanctions européennes en évolution

L’Union européenne a déjà imposé treize paquets de sanctions contre la Russie, principalement ciblés sur le pétrole. Désormais, l’UE envisage de cibler le GNL russe dans le cadre d’un nouveau paquet de sanctions. L’objectif est d’interdire le transfert de GNL via l’UE vers des pays tiers, une mesure destinée à réduire les revenus de la Russie et à empêcher le contournement des sanctions existantes. Hollande souligne que, bien que cette mesure pourrait entraîner une hausse des prix du gaz, elle est nécessaire pour maintenir la cohérence politique de l’UE. Il admet que des importations de GNL d’autres pays pourraient être nécessaires, ce qui pourrait sembler contradictoire avec les objectifs climatiques de l’Europe, mais il insiste sur l’importance d’un message politique clair et cohérent.

La position de TotalEnergies

TotalEnergies, qui a beaucoup investi en Sibérie, est directement concerné par ces discussions. La commission sénatoriale d’enquête sur TotalEnergies et le climat, présidée par Roger Karoutchi avec Yannick Jadot comme rapporteur, examine les moyens mobilisés par l’État pour que TotalEnergies respecte ses obligations climatiques et les orientations de la politique étrangère française. Cette commission doit rendre son rapport d’ici mi-juin. Les volumes d’importations de GNL en provenance de la Russie ont considérablement augmenté depuis le début du conflit en Ukraine, et TotalEnergies joue un rôle clé dans ces importations. Les débats au sein de la commission visent à trouver un équilibre entre les impératifs énergétiques, économiques et climatiques de la France.

Impact économique et climatique

La suspension des livraisons de GNL russe aurait des effets significatifs sur les prix du gaz en Europe. Hollande reconnaît que cette mesure pourrait provoquer une hausse des prix, mais il insiste sur l’importance de réduire la dépendance européenne au gaz russe. En outre, importer du GNL d’autres pays pourrait temporairement augmenter l’empreinte carbone de l’Europe, mais il estime que cet ajustement est nécessaire pour envoyer un signal fort à Moscou. Les ONG environnementales, comme Urgewald, appuient cette initiative en soulignant que le GNL russe constitue un « atout considérable » pour la Russie et une source de financement importante pour son effort de guerre. Interrompre ces livraisons alignerait les actions de l’UE avec ses objectifs climatiques et politiques.

Une stratégie pour l’avenir

La commission sénatoriale sur TotalEnergies et le climat explore également des stratégies à long terme pour diversifier les sources d’énergie de l’Europe. L’accent est mis sur le développement des énergies renouvelables et sur la réduction de la dépendance aux énergies fossiles, en particulier celles provenant de pays en conflit. L’investissement dans les infrastructures renouvelables et les technologies de stockage de l’énergie sont des éléments clés pour assurer la sécurité énergétique de l’Europe. La transition vers une énergie plus verte et durable est non seulement une réponse aux défis climatiques, mais aussi une stratégie pour renforcer l’indépendance énergétique et politique de l’Europe.
L’appel de François Hollande à suspendre les livraisons de GNL russe vers l’Europe reflète une volonté de renforcer les sanctions contre la Russie tout en s’alignant sur les objectifs climatiques de l’UE. Bien que cette mesure puisse avoir des répercussions économiques à court terme, elle est perçue comme nécessaire pour maintenir une cohérence politique et renforcer la résilience énergétique de l’Europe. La commission sénatoriale continue d’examiner les moyens de garantir que TotalEnergies et d’autres acteurs respectent leurs obligations climatiques, tout en explorant des solutions durables pour l’avenir énergétique de l’Europe.

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