Le prix du pétrole devrait augmenter du fait d’une éventuelle réduction de la production de l’OPEP et la menace d’un conflit en Libye. La demande européenne est forte pour le diesel et le mazout. L’augmentation du Brent et du WTI marque une nouvelle flambée du prix du pétrole.
Dans un contexte de réduction de l’offre de l’OPEP et d’une croissance de la demande, le prix du pétrole devrait encore augmenter. Pour soutenir les prix, l’OPEP pourrait réduire sa production. La croissance de la demande résulte de la flambée des prix du gaz naturel en Europe.
Une nouvelle flambée du prix du pétrole
Ce matin, à 10h25 GMT, le WTI a augmenté de 62 cent, soit 0,7%, après avoir augmenté de 2,5% la semaine dernière. Idem, le Brent a augmenté de 0,5% après une hausse de 4,4% la semaine dernière.
En outre, Sugandha Sachdeva, vice-présidente de la recherche sur les matières premières chez Religare Broking, déclare:
« Les prix du pétrole augmentent progressivement dans l’espoir d’une réduction de la production de l’OPEP et de ses alliés pour rétablir l’équilibre du marché en réponse à la relance de l’accord nucléaire iranien. […] En outre, la flambée des prix du gaz entraînera probablement un passage du gaz au pétrole, ce qui reste un déclencheur positif pour les prix. »
La volatilité du marché du pétrole
Le prix du pétrole reste volatil. Les allusions de l’Arabie saoudite et d’autres membres de l’OPEP+ qui indiquent réduire leur production pour équilibrer le marché, soutiennent les prix du pétrole.
Par exemple, les Émirats arabes unis sont du même avis que les Saoudiens, en matière de politique de production. En comparaison, le ministre omanais du pétrole souhaite maintenir la stabilité du marché, en poursuivant les efforts de l’OPEP+.
Pour rappel, l’OPEP envisage de réduire sa production pour compenser toute augmentation de l’Iran, en cas de levées des sanctions pétrolières. À noter, la levée des sanctions implique la relance des négociations de l’accord nucléaire avec Téhéran.
S’ajoute à cela, le conflit libyen qui suscite l’inquiétude. Ce week-end, la capitale libyenne était en proie à de violents affrontements qui ont fait 32 morts. La menace d’un conflit dans le pays pourrait interrompre l’approvisionnement en brut du pays.
Par ailleurs, Tina Teng, analyste chez CMC Markets, commente:
« Alors qu’un dollar fort limite les prix des matières premières, le problème de sous-approvisionnement sur les marchés pétroliers continuera probablement de soutenir le biais haussier. »
Ainsi, la crise énergétique se poursuit comme le montre cette nouvelle flambée du prix du pétrole.