Le pétrolier russe Boracay reprend la mer après son arraisonnement par la France

Après son interception par la marine française, le pétrolier Boracay, lié à la flotte fantôme russe, a quitté Saint-Nazaire avec sa cargaison de pétrole, relançant les tensions autour du contournement des sanctions européennes par Moscou.

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Le pétrolier Boracay, arraisonné au large des côtes françaises samedi dernier, a repris la mer dans la nuit de jeudi à vendredi, selon des données issues des systèmes de suivi maritime. Le navire avait été dérouté vers Saint-Nazaire dans le cadre d’une opération judiciaire liée à des incohérences sur sa nationalité et à l’absence de pavillon, éléments caractéristiques des navires appartenant à la « flotte fantôme » utilisée par la Russie pour contourner les sanctions occidentales.

Le Boracay transportait une cargaison destinée à l’Inde

D’après les informations recueillies auprès de la justice française, le pétrolier transportait une cargaison de pétrole en provenance du port de Primorsk, situé près de Saint-Pétersbourg, et se dirigeait initialement vers Vadinar, en Inde. Cette ville héberge la deuxième plus grande raffinerie du pays, exploitée par Nayara Energy Limited, une entreprise dont le géant russe Rosneft détient 49 %. Cette destination figure parmi celles visées par le 18e paquet de sanctions européennes instauré en juillet.

Le commandant du navire et son second, tous deux de nationalité chinoise, avaient été placés en garde à vue avant d’être relâchés jeudi. Le capitaine devra répondre en février à une convocation devant le tribunal de Brest pour refus d’obtempérer, tandis que son second ne fait l’objet d’aucune poursuite à ce stade.

Paris renforce sa stratégie de blocage

L’arraisonnement du Boracay s’inscrit dans ce que l’Élysée qualifie de « politique d’entrave » à l’encontre des flux maritimes contribuant à soutenir financièrement l’effort de guerre de la Russie en Ukraine. Le président français Emmanuel Macron a déclaré que cette flotte clandestine permettrait de générer plus de EUR30bn ($32.24bn) annuellement, représentant jusqu’à 40 % des ressources mobilisées par Moscou dans le conflit.

Lors d’un sommet européen tenu à Copenhague, Emmanuel Macron a annoncé une réunion prochaine des chefs d’état-major, en lien avec l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN), pour élaborer une réponse coordonnée face à la persistance de cette flotte. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la Coalition des volontaires, visant à fournir des garanties de sécurité à l’Ukraine.

Une flotte difficilement traçable

Le Boracay, long de 244 mètres et mis en service en 2007, est un exemple représentatif de la complexité du traçage de ces navires. Selon les données disponibles, il a déjà navigué sous au moins sept pavillons différents, notamment ceux du Liberia, de Djibouti ou encore de Hong Kong. Ce changement fréquent d’immatriculation, associé à la désactivation récurrente des transpondeurs et à des propriétaires basés dans des juridictions offshore, rend leur identification complexe.

Au total, 444 navires sont actuellement visés par les sanctions européennes. Une source militaire a indiqué que chaque jour entre 10 et 15 navires de cette flotte traverseraient les eaux internationales au large de Brest.

Des accusations rejetées par Moscou

Le président russe Vladimir Poutine a qualifié l’arraisonnement du Boracay de « piraterie », affirmant que le navire se trouvait dans les eaux internationales et ne transportait aucun matériel militaire. Tout en niant toute implication directe de la Russie dans l’incident, il a accusé Paris de chercher à provoquer une escalade sans fondement juridique.

Par ailleurs, des doutes ont émergé concernant un lien possible entre le Boracay et les survols de drones signalés au Danemark fin septembre. Aucune preuve ne permet à ce stade d’établir un lien formel entre ces événements. Les autorités françaises n’ont pas ouvert d’enquête à ce sujet.

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