Le Pétrole Récupérable se fait Rare

Selon Rystad Energy, la quantité de pétrole récupérable a baissé de 9% depuis 2021, compromettant la sécurité énergétique mondiale.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Selon la nouvelle analyse de Rystad Energy, la quantité de pétrole récupérable dans le monde a baissé de 9% depuis l’année dernière. Cela pourrait avoir des conséquences significatives sur la sécurité énergétique mondiale.

Une baisse de 9% du pétrole récupérable en 2022

On parle de pétrole récupérable lorsqu’on désigne le « pétrole brut et le condensat restants techniquement récupérables. » Il s’agit alors de volumes prévus calculés en tenant compte des champs exploités, découverts et des potentielles découvertes futures. Rystad Energy, qui publie chaque année son analyse du paysage énergétique mondial, souligne une baisse considérable de ces ressources en 2022.

Ainsi, Rystad estime 1.572 milliards de barils de pétrole récupérable dans le monde, soit 9% de moins que l’année dernière. En 2021, la société norvégienne comptait 152 milliards de barils de plus au total. En cause : la production de 30 milliards de barils en 2021, ainsi qu’une réduction significative des ressources non découvertes.

Le secteur offshore américain est celui ayant le plus contribué aux quelque 120 milliards de barils de ressources non découvertes. Ainsi, 20 milliards de barils resteront dans le sol états-unien, majoritairement par le fait d’interdictions d’opérations sur le territoire fédéral.

De l’équilibre entre environnement et économie

De plus, selon Rystad, seuls 1.200 des 1.572 milliards de barils techniquement récupérables sont susceptibles d’être économiquement viables avant 2100. L’analyse se fonde ici sur un prix de 50$/baril. Par ailleurs, ce pétrole économiquement viable contribuerait à environ 0,1°C de réchauffement climatique supplémentaire d’ici 2050.

Per Magnus Nysveen, responsable de l’analyse chez Rystad Energy, souligne la contrepartie économique à cette bonne nouvelle environnementale:

« Si la baisse de la disponibilité du pétrole est une bonne nouvelle pour l’environnement, elle peut menacer de déstabiliser davantage un paysage énergétique déjà précaire. La sécurité énergétique est une question de redondance ; nous avons besoin de plus de tout pour répondre à la demande croissante de transport et toute action visant à réduire l’offre se retournera rapidement contre les prix à la pompe dans le monde entier, y compris chez les grands producteurs comme les États-Unis. Les politiciens et les investisseurs peuvent trouver le succès en ciblant la consommation d’énergie, en encourageant l’électrification du secteur des transports et en améliorant radicalement l’efficacité des carburants. »

Quel impact sur le réchauffement climatique ?

Rystad Energy analyse également les implications climatiques du volume total de pétrole récupérable estimé. Ainsi, si celui-ci devait être brûlé immédiatement, cela impacterait le réchauffement climatique de +0,25°C. Rystad se fonde pour cela sur une base de 350 kg de CO2 émis par baril, avec un réchauffement de +0,1°C par 220 Gt de CO2 émis.

Dans cette optique, 35% des émissions carbone de ce pétrole seraient encore dans l’atmosphère en 2100. De fait, 80 ans sont nécessaires au CO2 afin qu’il soit naturellement éliminé de l’air. En outre, une partie du carbone ne serait libérée que par l’incinération de plastiques, produits à partir de pétrole.

Le rapport de Rystad Energy met également à jour les estimations du volume de pétrole non découvert. Ceux-là passent ainsi de 1.000 milliards de barils (2018) à 350 milliards, en raison d’un désintérêt des investisseurs pour l’exploration. Selon Rystad, c’est une bonne nouvelle pour les objectifs carbone, qui pourrait néanmoins compromettre la sécurité énergétique mondiale.

L’inégale répartition des réserves prouvées autour du globe

Par ailleurs, l’analyse expose un « ensemble cohérent de probabilités prudentes » concernant les réserves prouvées. Rystad souligne des « différences significatives » dans la longévité des réserves prouvées entre les membres de l’OPEP et les autres pays. Ainsi, tous les membres de l’OPEP ont des réserves prouvées pour plus de 10 ans – quatorze ans pour l’Arabie saoudite.

Le Mexique se classe dernier des pays non-membres de l’OPEP, avec moins de cinq ans de réserves prouvées. À l’inverse, selon l’analyse de Rystad Energy, les réserves du Canada devraient durer près de 20 ans.

Rystad Energy établit un classement des plus grandes nations pétrolières

L’Arabie se classe également première au classement du volume de pétrole récupérable, avec 275 milliards de barils. Les États-Unis suivent avec 193 milliards, puis la Russie (137 milliards), le Canada (118 milliards) et l’Irak (105 milliards). Contrairement à la tendance majoritaire, les États-Unis ont ajouté 8 milliards de barils à leurs ressources découvertes cette année.

Du côté de l’Amérique du Sud, le Brésil reste en tête, avec 71 milliards de barils de pétrole récupérable. C’est 10 fois le volume de ses réserves prouvées, mais quatre milliards de barils en moins par rapport à 2021. En Europe, les volumes récupérables du Royaume-Uni (10 milliards) et de la Norvège (17 milliards) ont aussi diminué d’un milliard.

À noter que l’évaluation des ressources effectuée par Rystad Energy est datée du 1er janvier 2022. Ainsi, l’analyse ici exposée reflète l’état des ressources récupérables restantes dans le monde au début de cette année.

Washington exige le retrait de Gazprom Neft de NIS et maintient ses sanctions

Les États-Unis ont rejeté la proposition serbe visant à alléger les sanctions contre NIS, conditionnant toute levée à la sortie complète de l’actionnariat russe.

L’Agence internationale de l’énergie anticipe un excédent pétrolier mondial de 4 mbj en 2026

L’Agence internationale de l’énergie prévoit une surabondance de pétrole brut dès 2026, avec une offre dépassant la demande mondiale de 4 millions de barils par jour en raison de l’augmentation de la production au sein et hors OPEP+.

Cenovus finalise l’acquisition de MEG Energy pour 5,0 milliards de dollars

Cenovus Energy a finalisé l'acquisition de MEG Energy, intégrant 110 000 barils par jour de production et renforçant sa position dans les sables bitumineux canadiens.
en_1140131152540

L’IEA relance un scénario pétrole sans pic avant 2050, bousculant les marchés

Le scénario « politiques actuelles » de l’Agence internationale de l’énergie relance l’hypothèse d’une demande pétrolière croissante jusqu’en 2050, fragilisant les trajectoires net-zéro et réactivant l’incertitude sur les arbitrages d’investissement mondiaux.

Arabie saoudite ajuste son prix du brut pour défendre ses parts de marché en Asie

Saudi Aramco réduit son prix de vente officiel du brut Arab Light en Asie, s’adaptant aux tensions sur les différentiels Brent-Dubai et à l’impact potentiel des sanctions américaines sur le pétrole russe.

Petrobras renforce son emprise sur le marché spot d’essence au Brésil après le retrait de Refit et SSOil

L’éviction de deux raffineurs brésiliens et l’offensive tarifaire de Petrobras redistribuent les volumes spot autour de Santos et Paranaguá, modifiant les équilibres concurrentiels à la veille d’un relèvement fiscal prévu début 2026.
en_1140111144540

Morrison remporte un contrat majeur de Shell pour une installation pétrolière en Louisiane

Shell Pipeline confie à Morrison la construction d’une installation de comptage pétrolier surélevée à Fourchon Junction, un projet stratégique qui renforcera les capacités d’acheminement du brut dans le Golfe du Mexique.

L’ex-ministre Timipre Sylva recherché pour le détournement présumé de $14,8mn au Nigeria

Un mandat d’arrêt a été émis contre Timipre Sylva pour le détournement présumé de fonds publics destinés à une raffinerie modulaire. Ce nouvel épisode fragilise davantage la gouvernance du secteur pétrolier nigérian.

Sofia active un plan d’urgence face aux sanctions américaines visant Lukoil

Avec des stocks limités à 35 jours pour l’essence, la Bulgarie accélère ses mesures pour sécuriser son approvisionnement avant l’entrée en vigueur des sanctions américaines contre Lukoil le 21 novembre.
en_1140111137540

La Russie entame son désengagement de NIS pour contourner les sanctions américaines

La Russie négocie la cession de ses parts dans la compagnie pétrolière serbe NIS, alors que les sanctions américaines menacent le fonctionnement de l’entreprise stratégique pour la Serbie.

TotalEnergies, QatarEnergy et Petronas obtiennent un permis d’exploration offshore au Guyana

TotalEnergies, QatarEnergy et Petronas ont signé un contrat de partage de production pour explorer le bloc offshore S4 au Guyana, marquant une nouvelle étape dans l’ouverture du pays à des opérateurs autres qu’ExxonMobil.

New Delhi parie sur le pétrole angolais pour contourner les contraintes russes

L’Inde renforce ses achats de brut angolais face aux pressions réglementaires sur les flux russes, misant sur une diversification à faible risque juridique dans un contexte de tensions croissantes sur l’origine des cargaisons.
en_1140111132540

Uniper retire Karlshamn-2 du marché après l’échec du dispositif suédois de secours hivernal

L’arrêt de Karlshamn-2 prive le sud de la Suède de 335 MW de capacité au fuel lourd, révélant les failles d’un mécanisme de réserve stratégique validé mais inopérant, et renforçant les tensions sur la sécurité d’approvisionnement hivernale.

Sofia sécurise la raffinerie Lukoil avant sa reprise forcée par l’État

Le gouvernement bulgare a renforcé la sécurité autour de la raffinerie de Burgas opérée par Lukoil, en amont d’une prise de contrôle étatique rendue possible par une nouvelle loi adoptée pour contourner les sanctions internationales.

La Bulgarie se dote d’une loi pour prendre le contrôle de la raffinerie Lukoil

Face aux sanctions américaines visant Lukoil, la Bulgarie adopte une législation exceptionnelle permettant une prise de contrôle directe de la principale raffinerie des Balkans afin de garantir sa sécurité énergétique.
en_1140991127540

Petrobras augmente son bénéfice net au troisième trimestre grâce à la hausse de sa production

Petrobras a annoncé une progression de son bénéfice net à 6 milliards $ au troisième trimestre, portée par une hausse de la production et des exportations, malgré un contexte de prix du pétrole en baisse.

Gunvor abandonne son offre de $22bn sur les actifs de Lukoil sous pression américaine

Le négociant suisse Gunvor a retiré son offre d’achat des actifs internationaux de Lukoil après l’annonce des autorités américaines de bloquer toute licence d’exploitation liée à l’accord.

Trump met aux enchères 80 millions d’acres offshore et prépare un appel d’offres en Alaska

L'administration Trump lancera le 10 décembre une vaste vente de concessions pétrolières dans le golfe du Mexique, avant une seconde opération prévue en Alaska à partir de 2026, dans le cadre de son programme d’expansion des hydrocarbures offshore.
en_1140991162540

ConocoPhillips revoit à la hausse ses dividendes malgré la flambée des coûts du projet Willow

Le groupe américain a relevé son dividende et ses prévisions de production annuelle, mais l’augmentation de 1,5 milliard $ des coûts de Willow en Alaska inquiète les marchés.

Saturn Oil & Gas renforce ses performances grâce à des acquisitions et à une discipline financière

Le producteur canadien Saturn Oil & Gas a dépassé ses prévisions de production au troisième trimestre 2025, soutenu par une stratégie d’investissement ciblée, une réduction de la dette et une politique rigoureuse de retour aux actionnaires.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.