Les cours du pétrole ont battu de nouveaux records pluriannuels lundi, dans un climat haussier fait de forte demande, notamment avec la reprise du transport aérien, et d’offre contenue.
Le prix du pétrole atteint des sommets
Vers 09H45 GMT (11H45 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre gagnait 0,75% par rapport à la clôture de vendredi, à 85,50 dollars à Londres. Il a atteint peu avant 03H15 GMT 86,04 dollars, une première depuis le 4 octobre 2018.
À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de novembre prenait 1,22% à 83,28 dollars, après avoir touché 83,73 dollars, un prix plus vu depuis le 21 octobre 2014.
Le Brent et le WTI avaient déjà bouclé vendredi leurs sixième et huitième hausse hebdomadaire, respectivement. Les prix des deux contrats de référence de part et d’autre de l’Atlantique « continuent de grimper lundi matin », constate Avtar Sandu, analyste de Phillip Futures, « alors que la demande de kérosène augmente ».
L’aérien se relance
L’allègement des restrictions de déplacement des personnes à destination de plusieurs pays, comme aux États-Unis ou en Asie du Sud-Est, permet au secteur aérien de progressivement se relancer.
Le report d’une partie de la demande de gaz, dont les prix ont flambé, à l’approche de l’hiver dans l’hémisphère nord alimente également la pression sur l’or noir.
Or l’offre reste toujours contrainte, l’alliance composée des treize membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de dix alliés, identifiée sous l’acronyme OPEP+, ne relevant que très lentement sa production sabrée au plus fort de la pandémie de Covid-19.
Pas d’évolution sans décision de l’OPEP+
La tendance haussière risque peu de s’inverser « sans aucun signe d’ouverture des robinets de la part de l’Opep+, ni d’annonces du gouvernement américain sur la libération des réserves de pétrole », juge Jeffrey Halley, de Oanda.
Le marché a par ailleurs ignoré le tassement de la croissance économique chinoise annoncé lundi, de 4,9% sur un an au troisième trimestre contre 7,9% le trimestre précédent. La Chine est pourtant un marché clé pour le brut en sa qualité de premier importateur mondial.