Le Panama engage le Retour à l’Éthanol

Le Panama prend l’initiative de réduire ses émissions de CO2 tel que vient de le déclarer le ministre de l’Énergie panaméen. Le pays souhaite diversifier ses sources de production d’électricité, réduire les émissions dues aux transports et développer ses interconnexions électriques régionales. 

 

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Le Panama négocie la réduction des émissions carboniques

Le ministre de l’Énergie, Jorge Rivera, a déclaré qu’un plan approuvé en novembre par le cabinet du Panama. Ce plan se fixe cinq objectifs pour assurer la transition vers l’abandon des combustibles fossiles d’ici à 2030. Le plan comprend la mobilité électrique, la production d’électricité distribuée et des objectifs d’efficacité énergétique. 

Le pays vise à s’appuyer davantage sur des sources renouvelables, notamment l’énergie solaire et éolienne, pour la production d’électricité. La seule centrale électrique du Panama qui utilise encore du charbon appartient à la société minière torontoise First Quantum Minerals. Le gouvernement souhaite augmenter les revenus des redevances et faire pression pour que des améliorations environnementales soient apportées au projet minier.

Dans le cadre des négociations, le Panama demande au mineur de moderniser sa centrale électrique de 300 MW. D’autres centrales privées qui brûlent du diesel ou des combustibles lourds seront mises hors service d’ici à la fin de 2023. Le remplacement devrait s’effectuer avec une centrale au gaz naturel de 670 MW dont l’exploitation devrait commencer en 2024. 

 

Revenir à l’éthanol

L’État prévoit de recommencer à importer de l’éthanol en 2023 afin de réduire la pollution atmosphérique. Le pays souhaite travailler avec les producteurs de canne à sucre pour le produire localement. Ces changements rendraient le Panama, qui importe 80% de sa consommation, moins dépendant des combustibles fossiles fournis par l’étranger. 

En outre, les gouvernements panaméens et colombiens ont repris les négociations en vue d’une interconnexion permettant le partage d’électricité. Un réseau électrique de 300 km devrait permettre de créer un marché de l’électricité entre les deux États. Cependant, la Colombie avait initialement prévu de vendre son excédent d’électricité au Panama, mais l’écart de prix s’est récemment réduit. 

Par cela le pays souhaite faire partie des nations se fixant des objectifs d’émissions nettes nulles pour respecter l’Accord de Paris. Cependant, les émissions du trafic maritime provenant du canal de Panama pourraient impacter la réussite de ces objectifs. 

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