Le nombre de forages pétroliers et gaziers actifs aux États-Unis est en recul constant depuis fin 2022, atteignant 517 appareils en octobre 2025 contre un pic récent de 750 en décembre 2022. Cette baisse s’explique par le repli des prix du brut et du gaz naturel ainsi que par des améliorations significatives en matière d’efficacité de forage.
Entre décembre 2022 et octobre 2025, le nombre de forages dirigés vers le pétrole a diminué de 33 % pour s’établir à 397 unités, tandis que ceux axés sur le gaz naturel ont chuté de 23 % à 120 unités. En septembre 2024, les forages pour le gaz avaient atteint un creux à 96 unités, affectés par des prix historiquement bas. Les niveaux se sont stabilisés depuis.
Une production en hausse malgré une activité réduite
Malgré cette contraction du nombre de forages, la production dans les États-Unis continentaux a atteint des niveaux records. En juillet 2025, la production de pétrole brut a atteint 11,4 millions de barils par jour, tandis qu’en août, la production de gaz naturel a culminé à 117,2 milliards de pieds cubes par jour. Les opérateurs concentrent leurs efforts sur les gisements les plus rentables, allongeant la longueur des puits horizontaux et optimisant les méthodes de complétion pour maintenir leur rentabilité.
Le bassin permien et la région des Appalaches en tête
Le bassin permien demeure la première zone de production de pétrole brut aux États-Unis. Depuis décembre 2022, le nombre de forages y a diminué de 29 %, mais la production a progressé de 18 %, soit un gain d’un million de barils par jour. Cette dynamique témoigne de la capacité des producteurs à maximiser les rendements sur des sites ciblés.
Du côté du gaz naturel, la région des Appalaches conserve sa position de leader. Bien que le nombre de forages y ait également chuté de 29 %, la production a augmenté de 10 %, soit une hausse de 3,3 milliards de pieds cubes par jour, après une stagnation observée en 2024.
Prévisions 2026 : ralentissement pour le pétrole, reprise pour le gaz
Les projections pour 2026 anticipent une légère baisse de la production de pétrole brut dans les États-Unis continentaux de 0,1 million de barils par jour, soit une réduction de 1 %. À l’inverse, la production de gaz naturel devrait progresser de 0,4 milliard de pieds cubes par jour, correspondant à une hausse inférieure à 1 %.
Cette évolution est soutenue par des perspectives de prix contrastées. Le prix moyen du pétrole brut West Texas Intermediate (WTI) devrait atteindre 51 $ le baril en 2026, soit 21 % de moins qu’en 2025. À l’inverse, le prix du gaz naturel au Henry Hub est prévu à 4,02 $ par million d’unités thermiques britanniques, en hausse de 16 % par rapport à la moyenne de 2025.
Équilibres futurs entre pétrole et gaz
Dans ce contexte, les analystes prévoient que l’augmentation de la production issue des forages spécifiquement dirigés vers le gaz permettra de compenser la baisse de production de gaz en tant que sous-produit des forages pétroliers. L’adaptation stratégique des opérateurs à ces évolutions de marché pourrait redéfinir l’équilibre des investissements à court terme entre les segments pétrole et gaz.