Le méthane est le deuxième contributeur au réchauffement climatique après le CO2. Moins important en volume, le méthane n’en demeure pas moins 25 fois plus délétère pour le climat que le CO2.
Le méthane responsable d’une hausse de 0,5 °C des températures
Selon une étude du « Panel on Climate Change », le méthane serait aujourd’hui responsable d’une élévation des températures de 0,5 °C. Ces conclusions montrent l’impact disproportionné du méthane sur le climat qui ne représente pourtant que 16% des émissions totales. L’industrie des hydrocarbures et l’agriculture sont aujourd’hui les principaux émetteurs de méthane. Des chiffres en hausse constante depuis 2007.
Le méthane est progressivement devenu un sujet prioritaire dans la gestion du réchauffement climatique. Le « Global Methane Pledge » (GMP) lancé par l’UE et les USA ambitionne de réduire les émissions de 30% d’ici à 2050. Ce plan serait à lui seul capable de limiter l’impact du méthane de 0,2 °C. Les industries du gaz et du pétrole sont les premières visées par le GMP.
Les États-Unis entreprennent une politique coercitive
Aux États-Unis, l’administration Biden a fait le choix d’une politique coercitive dite de « Methane Fee ». Les industries émettrices de méthane se verraient sanctionnées, tandis que les initiatives positives seraient subventionnées. Un projet ambitieux qui risque d’être entravé par le puissant lobby américain des hydrocarbures et les divisions politiques au congrès.
En Europe la commission a inclus la lutte contre les émissions de méthane dans son pacte vert. Elle prévoit une obligation pour les industriels de prévenir les fuites et de les colmater le cas échéant.
Éviter les émanations naturelles
Dans l’agriculture des projets sont lancées pour limiter les émanations naturelles de méthane dans les élevages. La Chine développe des solutions de stockage du méthane pour le réutiliser à des fins énergétiques.
Plusieurs grandes entreprises comme ExxonMobil ou Chevron ont déjà exposé leurs volontarismes sur la réduction des émissions de méthane. Les deux entreprises se sont dites prêtes à se conformer au GMP avant la fin de la décennie.
Selon le gouvernement américain le respect du GMP d’ici à 2050 pourrait limiter de 0,2 °C le réchauffement climatique. Un objectif d’autant plus atteignable que la technologie pour maitriser les émissions de méthane sont disponibles à moindre coût.