Le Niger a officiellement pris possession d’une centrale électrique diesel de 20 MW (22,5 MVA) offerte par le Maroc. Baptisée Roi Mohamed VI, cette centrale est implantée dans la zone industrielle de Gamkaley, à Niamey. Elle est composée de 9 groupes électrogènes, 9 transformateurs-élévateurs, des câbles haute et basse tension, ainsi qu’une salle de contrôle préfabriquée dotée de technologies récentes.
Le personnel de la Société Nigérienne d’Électricité (NIGELEC) bénéficiera d’une formation dédiée pour assurer l’exploitation et la maintenance de cette infrastructure. Cette nouvelle capacité énergétique permettra de desservir environ 6000 clients répartis dans quatre quartiers de la capitale.
Une réponse aux difficultés d’approvisionnement
Ce projet intervient dans un contexte de forte dépendance énergétique du Niger, où environ 70 % de l’électricité consommée provient du Nigeria. Les relations énergétiques entre les deux pays sont toutefois marquées par des tensions, notamment liées aux impayés accumulés par Niamey. Dans ce cadre, la centrale diesel offerte par le Maroc représente une alternative temporaire pour stabiliser l’approvisionnement local.
Un enjeu stratégique pour le Maroc
Pour le Maroc, ce projet s’inscrit dans une politique de coopération renforcée avec les pays d’Afrique subsaharienne. Il s’agit non seulement d’un geste diplomatique, mais aussi d’une manière d’affirmer son influence dans une région où les besoins en infrastructures énergétiques restent élevés.
Une diversification énergétique encore limitée
Bien que le Niger explore des projets de diversification, notamment via l’énergie solaire et nucléaire, l’investissement dans des infrastructures fossiles comme cette centrale diesel souligne les contraintes économiques et les besoins immédiats de capacités opérationnelles. Ce type d’installation répond rapidement à la demande croissante, mais pose des questions sur les coûts et la durabilité des approvisionnements à long terme.