Le prince héritier, Cheikh Mashal Al-Ahmad Al-Sabah, a nommé un nouveau Premier ministre par décret. Il s’agit de Cheikh Ahmad Nawaf Al-Sabah, ancien vice-Premier ministre du gouvernement qui avait démissionné en avril dernier. Le Koweït continue de subir une crise politique qui vient ralentir les activités de son secteur de l’énergie.
Un nouveau Premier ministre au Koweït
L’ancien général, Cheikh Ahmad Nawaf Al-Sabah, est nommé Premier ministre par le fils de l’émir du Koweït. Il vient ainsi remplacer l’ancien chef du gouvernement intérimaire, Cheikh Sabah Al-Khalid. Le nouveau Premier ministre doit dorénavant travailler sur la formation de son gouvernement.
Durant ce début d’année, le Koweït a été particulièrement instable politiquement. Pour la quatrième fois en moins de 3 ans, le gouvernement a présenté sa démission en avril 2022, sans mentionner de raisons. En juin, le prince héritier annonçait la dissolution du parlement, et l’arrivée de nouvelles élections législatives.
Le Koweït subit ce genre de crises depuis des décennies. Depuis la création du parlement, en 1962, le pays connaît de nombreux litiges entre le pouvoir exécutif et législatif. La famille royale des Al-Sabah règne toujours dans la région du Koweït depuis le XVIIIe, mais est également touchée par des divisions internes.
Une instabilité politique qui se répercute sur le secteur de l’énergie
Le Koweït reste un important exportateur de pétrole, et dispose des coûts de production parmi les plus bas du monde. Cependant, l’instabilité politique du pays a un impact le secteur des hydrocarbures. Les remaniements touchant le ministère du pétrole, et d’autres institutions énergétiques, peuvent ainsi ralentir certaines activités.
Selon Platts, le Koweït a produit 2,72 millions de barils par jour en juin. L’enquête suggère également que le pays ne peut hausser cette production que de 40.000 b/j. À l’heure où les membres de l’OPEP devraient augmenter leurs offres, le pays éprouve des difficultés à accélérer son rythme de production actuel.
Finalement, le climat de crise dans lequel se trouve le pays ne permet pas de mener les projets de développement du gisement Burgan. Selon Wood Mackenzie, il représente actuellement 50% de la production pétrolière koweïtienne, mais est actuellement en déclin.