Tout le monde craint la répétition du scénario dramatique du séisme de 2011. Heureusement, l’agence météorologique du Japon estime que le risque de tsunami est écarté. Cette fois, le tremblement de terre de catégorie 7,4 n’a que des conséquences mineures. Néanmoins, le Japon s’est mis à l’arrêt pendant plusieurs heures. Il doit à présent relancer toute sa production d’énergie et notamment d’électricité.
Au moment des secousses, le Japon perd 6,22 GW de capacité de production. Ces pertes sont dues aux interruptions automatiques de sécurité des centrales trop proches de l’épicentre.
Au total, ce sont 12 centrales électriques qui se mettent à l’arrêt. Tout le nord-est du Japon est touché. Toutefois, c’est la région de Tokyo qui subit le plus les conséquences, 2 millions de foyers n’ont plus d’électricité.
Une réponse d’urgence efficace
Situé dans une zone de forte activité sismique et sensible aux tsunamis, le Japon se barricade depuis des années. Les centrales touchées se sont mises à l’arrêt automatiquement et leur reprise est prévue peu de temps après.
Pour la région de Tokyo, les autorités font immédiatement appel aux gestionnaires des régions voisines. Le courant des 2 millions de foyers est rétabli en moins de 24 heures.
Des conséquences à long terme préoccupantes
Les pannes de centrales électriques surviennent dans la période hivernale au Japon. Le temps est froid dans le nord-est et la demande d’électricité reste importante. Les autorités ont pu répondre à l’urgence de la situation mais les effets du séisme sur l’énergie japonaise persistent.
Le coût de l’électricité a plus que triplé passant de 18 yens/kWh à 47 yens/kWh. En effet, si les unités de production japonaises ont repris leur activité, de nombreuses centrales tournent encore au ralenti.
Par ailleurs, l’événement intervient alors que le Japon puise déja dans ses réserves de GNL pour la production d’électricité. Toutefois, ces stocks connaissent un léger rebond de 17 %. De fait, une centrale à l’arrêt ou en reprise consomme moins de matière première.