Au Guyana, les producteurs de pétrole augmentent leurs exportations à destination des acheteurs européens en recherche d’alternatives au brut russe. Les interdictions gouvernementales sur le pétrole russe depuis le début du conflit russo-ukrainien stimulent la demande de bruts alternatifs. En outre, les raffineurs implantés de la Grande-Bretagne à l’Italie préfèrent le pétrole guyanais aux qualités rivales d’Amérique latine.
Une hausse des exportations
Le Guyana, depuis le début de l’année, expédie 49% de ses exportations totales de pétrole vers l’Europe, contre 16% en 2021. De fait, les cargaisons à destination de l’Europe atteignent, en moyenne, 110.000 b/j de janvier à début septembre. Ainsi, ce chiffre représente plus que le volume total expédié vers toutes les destinations en 2021.
Les expéditions augmentaient après la mise en service de la deuxième installation flottante de production, de stockage et de déchargement. Ces derniers jours, la production du pays sud-américain atteignait 350.000 b/j. Ainsi, le Guyana voit son niveau tripler depuis le début de l’année.
Substitution aux exportations vénézuéliennes
Le Guyana exporte entièrement le pétrole par le consortium regroupant Exxon Mobil, Hess Corp et CNOOC. Le pays vend sa part par le biais d’appels d’offres sur le marché libre et d’une unité commerciale de Saudi Aramco. De plus, Aucune des sociétés n’a d’accord d’approvisionnement à long terme avec des clients spécifiques pour le pétrole.
L’espagnol Repsol, l’italien Eni et le britannique BP achetaient des cargaisons. Repsol et Eni importaient du brut vénézuélien, mais les expéditions sont à l’arrêt depuis juillet. Enfin, le Guyana, région pétrolière, se développe depuis le début de l’année 2022 pour le commerce et le raffinage.
Programmation de nouveaux appels d’offres
En 2021, le Guyana exportait 101.000 b/j de brut, dont la plupart à destination de l’Asie. De leurs côtés, les exportations à destination de l’Europe représentaient 16% du total. En outre, le pays produit un pétrole doux, moyen à léger, appelé Liza, et un grade plus léger dénommé Unity Gold.
D’ici à 2027, le consortium, dirigé par Exxon, prévoit de pomper 1,2 million de b/j. De plus, le Guyana devrait programmer prochainement une vente aux enchères de blocs pétroliers et gaziers. Ainsi, le pays d’Amérique latine a pour objectif d’attirer de nouvelles entreprises dans ses champs offshore.